« Nous ressentons de l’injustice et de la détresse » : les restaurateurs en colère se mobilisent

« Nous ressentons de l’injustice et de la détresse » : les restaurateurs en colère se mobilisent

« Laissez-nous travailler » : le mot d’ordre est sur toutes les lèvres. Et pour faire entendre leur colère, restaurateurs et cafetiers ont décidé de se donner rendez-vous à Paris, le 14 décembre. Un rassemblement national orchestré par l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) désireuse d’obtenir la réouverture des établissements fermés depuis le 29 octobre. Une décision prise par le gouvernement pour tenter de juguler la seconde vague de pandémie de Covid-19.

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L’annonce de cette manifestation a été faite, mercredi 2 décembre, à l’issue d’une audience devant le Conseil d’Etat. Cette instance a, en effet, été saisie par le syndicat qui avait déposé une requête en référé, vendredi 20 novembre, demandant une suspension du décret du 29 octobre, interdisant l’activité des bars et restaurants sur tout le territoire national. Pour motiver sa démarche, l’UMIH argue de la rupture d’égalité avec les cantines scolaires, la restauration collective et les « routiers », autorisés, eux, à poursuivre leur activité. Il met aussi en exergue la disproportion de la fermeture, estimant que des mesures moins restrictives peuvent satisfaire le même objectif de santé public. La décision du Conseil d’Etat est attendue mardi 8 décembre.

Pour soutenir son action, l’UMIH, qui avait estimé que la crise due au Covid-19 pourrait entraîner la fermeture de deux établissements sur trois dans l’hôtellerie-restauration en France, a multiplié les rassemblements dans les régions. Pas moins d’une quarantaine d’événements ont été organisés depuis le 20 novembre. De La Rochelle à Biarritz, en passant par Quimper, Brest mais aussi Marseille ou Lons-le-Saunier. « Nous ressentons de l’injustice, de la colère et de la détresse », affirme Patrick Franchini, propriétaire de l’établissement Au Moulin des écorces, à Dole (Jura) et président de l’UMIH du département, organisateur d’une manifestation regroupant 350 personnes à Lons-le-Saunier.

Dispositif de soutien accru

La déception est montée d’un cran après l’allocution d’Emmanuel Macron du 24 novembre. Le président de la République a donné rendez-vous aux restaurateurs le 20 janvier 2021, avec un possible feu vert pour rouvrir si les conditions sanitaires sont favorables. Sans donner plus de précisions pour les bars. « Le gouvernement nous dit que c’est partout pareil en Europe. Mais en Grande-Bretagne, les pubs commencent à rouvrir, comme les bars et restaurants en Catalogne », réagit Laurent Barthélémy, président UMIH Nouvelle-Aquitaine.

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LJD

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