Covid-19 : en grève ou en droit de retrait, des enseignants protestent contre les conditions sanitaires de la rentrée

Covid-19 : en grève ou en droit de retrait, des enseignants protestent contre les conditions sanitaires de la rentrée

Au collège Gustave-Flaubert dans le 13e arrondissement de Paris, le 2 novembre.

L’agitation se poursuit dans les établissements scolaires. Aux critiques dès le jour de la rentrée, lundi 2 novembre, sur les modalités de l’organisation de l’hommage à Samuel Paty, se sont ajoutées celles sur le non-respect des consignes sanitaires. Depuis mardi, ils sont de plus en plus nombreux à juger inapplicable ce protocole « renforcé » sans basculer sur une organisation en demi-groupes – en particulier dans les lycées, mais aussi dans certains collèges – réclamée par les syndicats.

Lundi et mardi, des enseignants d’établissements de la petite couronne parisienne, à Romainville, l’Ile-Saint-Denis, Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) ou encore à Grigny (Essonne), mais aussi en région, ont réclamé l’organisation des classes en demi-groupes pour reprendre le travail. Des « droits de retrait » ont également été déposés, en région parisienne mais aussi à Montpellier ou à Perpignan. Certains étaient toujours en grève mercredi, jour où les mobilisations sont habituellement moins fortes. Ni les syndicats ni le ministère de l’éducation nationale n’ont souhaité se prononcer sur un chiffre précis d’écoles ou d’établissements touchés par le mouvement, même si les premiers témoignent d’une « exaspération » du corps enseignant, y compris chez ceux qui ne choisissent pas le moyen de la grève.

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« La mobilisation devrait repartir jeudi, précise Sophie Venetitay, du SNES-FSU, lorsque les enseignants vont regagner leurs établissements après le traditionnel creux du mercredi. Elle pourrait même s’amplifier dans l’académie de Versailles », où l’antenne locale du SNES a appelé à la grève jeudi. Le syndicat national, lui, soutient les professeurs qui militent pour les demi-groupes, et a proposé une journée de « grève sanitaire » mardi 10 novembre « partout où les conditions sanitaires ne seront pas réunies ». Dans le premier degré, le SNUipp-FSU, majoritaire, dit « débattre » de la possibilité d’une grève, également la semaine du 9 novembre.

« Jeudi, nous déposons un droit de retrait, s’il n’est pas accepté, on reconduit la grève, rapporte Camille, enseignante en histoire-géographie au collège Pablo-Neruda, à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). Notre principale revendication est le dédoublement des classes, car la distance physique ne peut être respectée dans les salles, dans les couloirs et dans la cour. » Les grévistes de l’établissement demandent aussi le remplacement des infirmières, en arrêt maladie, et l’affectation d’assistants d’éducation dont le nombre réduit complique encore l’application du protocole.

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