Chômage : le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité a diminué de 11 % au troisième trimestre

Chômage : le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité a diminué de 11 % au troisième trimestre

Dans une agence Pôle emploi, à Nice, le 18 mai 2020.

L’amélioration est spectaculaire mais risque d’être de courte durée. Au troisième trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A de Pôle emploi) a diminué de 11 %, selon une publication diffusée mardi 27 octobre par la Dares – la direction de la recherche du ministère du travail. Cet indicateur repasse ainsi sous la barre des 4 millions, pour atteindre 3,924 millions en France (outre-mer compris, à l’exception de Mayotte). Une évolution en lien avec le rebond de notre économie, qui s’est produit à partir de la fin du printemps, après la soudaine entrée en récession causée par l’épidémie de Covid-19.

La tendance concerne toutes les tranches d’âge, mais elle se révèle encore plus marquée pour les moins de 25 ans : -15,2 % de début juillet à fin septembre, en métropole (contre -12 % pour les 25-49 ans et près de -8 % pour les personnes ayant au moins 50 ans).

Ces chiffres illustrent la très relative embellie sur le marché du travail, qui résulte, pour une bonne part, de mesures prises par le gouvernement durant l’été. Entrée en vigueur début août, la prime à l’embauche des jeunes semble avoir produit des effets : les recrutements de salariés de moins de 26 ans se sont accrus de 1,3 % en août et en septembre, comparativement à la même période de 2019, selon des données dévoilées lundi par le ministère du travail.

Après une « baisse historique » de 40 % entre début mars et fin juin, les déclarations d’embauche de plus d’un mois (hors intérim) ont rebondi au troisième trimestre de près de 73 %, selon une note diffusée le 21 octobre par l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale, qui coiffe le réseau des Urssaf. La reprise se révèle un peu plus forte pour les CDD de plus d’un mois (+75,1 %) que pour les CDI (+70,4 %).

+8,8 % par rapport à il y a un an

Plusieurs bémols, cependant. D’abord, la situation reste globalement très dégradée avec un volume de demandeurs d’emploi supérieur à celui d’avant la crise : il est, en effet, supérieur de 8,8 % au niveau relevé en 2019. De plus, les personnes qui travaillent en « activité réduite » tout en restant inscrites à Pôle emploi (catégories B et C) ont vu leurs effectifs augmenter de 26,7 % au troisième trimestre, en métropole. Au total, le nombre d’actifs émargeant dans les catégories A, B et C est tout de même en léger recul durant les trois derniers mois mais il se maintient un peu au-dessus de la barre des 6 millions, sur l’ensemble du territoire.

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Les mois à venir s’annoncent très incertains, compte tenu des nouvelles restrictions qui vont être décidées pour limiter la propagation du coronavirus. Leur impact sur l’activité économique est malaisé à évaluer. Dans une note de conjoncture diffusée le 6 octobre, l’Insee indiquait que quelque 840 000 emplois, dont près de 730 000 emplois salariés, « seraient perdus » en 2020. Le taux de chômage, lui, atteindrait 9,7 % en fin d’année, soit 1,6 point de plus par rapport au dernier trimestre 2019.

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