A Clermont-Ferrand, les espaces de coworking font le plein

A Clermont-Ferrand, les espaces de coworking font le plein

« Autre argument qui séduit les entreprises et les travailleurs indépendants : la flexibilité des espaces de coworking. »

Dans l’ancienne menuiserie aux hauts murs blancs reconvertie en espace de travail partagé, il n’y a plus un bureau libre. Les coworkeurs pianotent sur leurs ordinateurs, cachés sous leurs masques. « Ici, il y a l’équipe du Connecteur [une association spécialisée dans l’innovation entrepreneuriale], ici un pôle de photographes, là d’autres entrepreneurs et là-bas un studio photo », explique Claude Servol, le fondateur de Cowork’it, en déambulant au milieu de l’open space de 300 m2.

Avant le confinement, seuls huit postes de travail avaient trouvé preneur. Aujourd’hui, les vingt postes sont occupés par des indépendants ou des salariés en télétravail. Tous occupent un poste fixe afin de limiter les risques liés au Covid-19.

C’est le cas de Simon Tinquaut, chef de projet et ingénieur en conception mécanique dans une entreprise qui conçoit des compresseurs industriels. Le jeune homme a été embauché pendant le confinement par cette société basée à Saint-Cyprien, dans la Loire, à 145 kilomètres de Clermont-Ferrand. Il souhaite alors s’installer avec sa compagne dans la préfecture du Puy-de-Dôme et propose à l’entreprise de travailler à distance depuis un espace de coworking, afin d’éviter trois heures de trajet quotidien et d’exercer dans un environnement convivial.

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« Nous avons accepté sa proposition, car, pour une entreprise comme la nôtre, c’est un excellent moyen de ne pas nous priver de talents qui ont des contraintes géographiques tout en offrant à notre salarié un cadre de travail constructif, avec du lien social », précise Christelle Linossier, présidente de l’entreprise MAC3 SAS. Simon Tinquaut, quant à lui, apprécie de trouver dans cet espace une ambiance similaire à celle d’une entreprise, mais aussi plus de tranquillité. « Comme je ne suis pas au sein de l’entreprise, les demandes inopinées sont plus rares. Les échanges sont davantage planifiés par courriel ou par téléphone, et je suis donc moins déconcentré et plus efficace dans mon travail », explique l’ingénieur, qui ne se rend que très rarement au siège de l’entreprise.

Une communauté impliquée

Egalement installé dans le centre-ville de Clermont-Ferrand, Nicolas Roger, de l’espace de coworking Local 19, observe le même phénomène de regain d’intérêt pour son tiers lieu. Ces derniers mois, son téléphone n’arrête pas de sonner et, même si les coworkeurs ne sont pas tous revenus à plein temps, les huit bureaux qu’il propose sont tous loués. « Je reçois au moins deux appels par jour, contre un par mois auparavant », raconte le photographe, qui a cofondé cet espace il y a dix ans.

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LJD

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