Les accidents du travail en légère hausse en 2019, notamment dans les services
En 2019, le nombre d’accidents du travail a continué d’augmenter, mais à un rythme plus faible que l’année précédente. C’est l’un des enseignements de la synthèse diffusée mardi 6 octobre par l’assurance-maladie/risques professionnels, l’une des quatre branches de la Sécurité sociale. La légère hausse enregistrée recèle des disparités assez importantes selon les secteurs, la tendance étant plus marquée dans les entreprises de services.
Près de 656 000 accidents du travail ont été reconnus en 2019, soit un accroissement de 0,6 % après une progression de 2,9 % en 2018. Pour l’assurance-maladie, l’évolution de l’an passé est « attribuable » à la croissance des effectifs de salariés (+ 2 %). Si l’on ramène le nombre d’accidents pour 1 000 travailleurs, on constate d’ailleurs que les résultats sont plus favorables puisque la fréquence des « sinistres » diminue un tout petit peu, passant de 34 à 33,5. Il s’agit d’un « plancher stable depuis plusieurs années », qui se situe même « à un niveau historiquement bas » – quasiment quatre fois moins élevé que le record relevé au moment de la création du dispositif.
Hausse du nombre de maladies
La situation n’est pas la même, d’une branche à une autre. Ainsi, entre 2018 et 2019, le bâtiment et les travaux publics enregistrent une baisse des accidents de 0,3 %, qui est d’autant plus notable que la main-d’œuvre employée dans le secteur s’est étoffée. De même, la chimie, le commerce non alimentaire tout comme les industries du bois, du papier et du textile ont vu les sinistres refluer d’environ 1 % (voire un peu moins).
En revanche, la courbe va dans l’autre sens, s’agissant des activités tertiaires (administrations, banques, assurances…), avec une augmentation de 4 % du nombre des accidents du travail, en 2019. Idem dans les entreprises d’intérim et l’action sociale (+ 1,3 %).
Quant aux sinistres ayant lieu pendant un trajet, ils restent sur une pente ascendante, pour s’élever à 99 000, soit « le niveau le plus haut (…) depuis 2000 ». L’assurance-maladie précise que les accidents survenus à l’occasion d’un déplacement à vélo ou à « patinettes » se sont accrus de 600 en douze mois. Une évolution évidemment en ligne avec les changements qui interviennent dans les modes de transport utilisés pour gagner les lieux de travail.
Les données publiées mardi restent muettes sur le nombre de décès causés par des accidents du travail – celui-ci devant être divulgué dans un rapport plus complet qui sera communiqué durant l’automne. Pour mémoire, en 2018, 551 personnes avaient perdu la vie en travaillant – un chiffre qui « varie depuis plusieurs années dans une fourchette comprise entre 500 et 550 ».
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