La filière événementielle rassurée par les promesses de Bercy

La filière événementielle rassurée par les promesses de Bercy

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, quitte l’hôtel Matignon, à Paris, le 29 septembre.

Venus chercher des mesures de soutien qui leur permettraient de franchir le cap de la crise, les représentants de la filière événementielle sont ressortis rassurés de leur rendez-vous avec le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, jeudi 30 septembre. Outre la prolongation, jusqu’au 31 décembre, de la prise en charge à 100 % du chômage partiel et un relèvement des seuils d’octroi de certaines aides, ils ont obtenu « l’écoute » qu’ils escomptaient, dans l’attente de mesures complémentaires à venir la semaine prochaine.

« Le ministre a pris conscience que la filière devait être aidée et soutenue », souligne Cédric Angelone, coprésident du syndicat des activités événementielles (SAE), tandis qu’Arnaud Chouraki, représentant de l’association Lévénement, qui regroupe plusieurs organisations professionnelles de la filière (Coésio, Créalians, France Congrès et Evénements, Synpase, Traiteurs de France et Unimev), estime que « la problématique du secteur a été entendue ».

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L’événementiel, qui rassemble quelques grands groupes, une myriade de PME et d’indépendants, figure parmi les secteurs les plus sinistrés par le Covid-19, en raison de l’annulation et de l’interdiction des grandes manifestations – foires, salons ou congrès, notamment. Les professionnels font état d’une chute de 80 % de leur chiffre d’affaires par rapport à 2019. Pour 2021, ils s’attendent à un recul de 50 % « seulement », encore bien loin d’un retour à la normale.

Absence de visibilité

La raison ? Une reprise de l’épidémie, qui a conduit à un tour de vis sur les consignes sanitaires et à l’absence totale de perspectives. « La rentrée de septembre représentait pour nous un espoir, celui de réenclencher une dynamique, certes en pente douce. Mais clairement, cela a été une vraie douche froide », résume Cédric Angelone. « Pour un événement qui se tient, neuf sont annulés. Et aujourd’hui, les carnets de commandes sont vides, car nous n’avons aucune visibilité. »

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Les professionnels déplorent la prérogative donnée aux préfets d’interdire des événements « du jour au lendemain », en fonction de la situation sanitaire, ce qui, selon eux, « revient de facto » à les empêcher de travailler, compte tenu des risques d’annulation qu’ils feraient courir à leurs clients. De sorte que les carnets de commandes pour 2021 sont aujourd’hui bien maigres. La « jauge » fixée à 5 000 personnes dans certaines zones et à 1 000 dans d’autres complique singulièrement la donne. Un « cafouillage » préjudiciable à l’activité, tandis que les clients, eux, craignent plus que tout l’absence de visibilité sur leurs futurs événements et préfèrent reporter sine die.

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