« Ce sera l’IA et moi » : imaginer son futur métier

« Ce sera l’IA et moi » : imaginer son futur métier

« Ce sera l’IA et moi », de Cécile Dejoux, éditions Vuibert, 192 pages, 19 euros.
« Ce sera l’IA et moi », de Cécile Dejoux, éditions Vuibert, 192 pages, 19 euros.

Livre. Faire fi des barrières de langage et communiquer avec ses équipes basées en Chine ou aux Etats-Unis en s’exprimant dans sa langue maternelle sachant que ses propos seront automatiquement traduits dans la langue locale ; analyser sémantiquement avec des algorithmes le contenu des offres d’emploi et cibler les CV des candidats qui correspondent le mieux aux attentes du recruteur ; prédire le comportement des consommateurs et offrir un service personnalisé…

Bienvenue au pays de l’intelligence artificielle (IA). Quel impact aura l’arrivée de l’IA sur votre métier ? Quels aspects du travail tels que nous les connaissons aujourd’hui vont être modifiés, voire disparaître ? Que nous apportera l’IA en échange ? Autant de questions soulevées dans Ce sera l’IA et moi, un essai de Cécile Dejoux.

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L’ouvrage s’adresse à tous les « non scientifiques », salariés, entrepreneurs, freelances, dirigeants, manageurs, collaborateurs, étudiants, qui souhaitent comprendre ce qu’est l’IA, l’utiliser ou la cocréer en toute conscience afin d’être au cœur des transformations. « Le tout est de ne pas se laisser dépasser, et d’apprendre à connaître ce nouvel environnement qui s’ouvre à vous : son vocabulaire, ses concepts, ses techniques et méthodes, ses processus, ses outils, ainsi que les nouvelles personnes impliquées, qui supposent de nouveaux métiers », souligne la professeure des universités au CNAM.

Des projections angoissantes

En 1997, le superordinateur Deep Blue bat le champion du monde d’échecs de l’époque, Garry Kasparov. En 2017, AlphaGo, créé par l’entreprise britannique Google DeepMind, bat le champion du monde Ke Jie au jeu de go… En 2018, Google DeepMind permet de détecter les maladies oculaires avec une précision plus sûre que celle d’un ophtalmologue. « Autant de jalons qui marquent les progrès exponentiels des systèmes d’IA, conjoints à l’arrivée dans les années 2000 du Web 2.0, du big data et de nouvelles puissances et infrastructures de calcul, qui permettent aux ordinateurs d’exploiter des masses de données sans précédent. »

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Plusieurs domaines d’application sont arrivés à maturité et sont exploités dans les entreprises, il s’agit donc de prendre conscience des opportunités qu’offre l’IA pour créer de nouvelles activités et renouveler les usages. « Alors que le numérique a favorisé l’apprentissage continu, l’IA nous impose une posture réflexive : c’est à chacun de nous d’imaginer son futur métier avec l’IA », estime la professeure affiliée ESCP Business School.

L’IA est un aussi sujet qui alimente les projections angoissantes. Ses applications sont tellement multiples qu’on a l’impression qu’elle « se glisse partout à notre insu, son introduction dans nos vies quotidiennes étant presque invisible… et soulevant des craintes plus ou moins justifiées. »

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Traditionnellement en entreprise, la relation entre les collaborateurs et leurs manageurs se fondait sur la confiance, l’autorité, la compétence et/ou la loi. Mais la confiance ne peut pas être absolue dans une IA. L’auteure de l’essai indique à ce sujet : « Savoir la questionner et douter d’elle semble indispensable. Ce qui pousse un manageur à avoir une attitude conforme et positive, au-delà de son état d’esprit, c’est sa réputation, le jugement des autres et sa conscience professionnelle. Une IA n’a aucune limite dans l’erreur et aucune conscience d’une réputation perdue. »

« Ce sera l’IA et moi » de Cécile Dejoux, aux éditions Vuibert, 192 pages, 19 euros.

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LJD

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