Rentrée 2020 : les académies de Versailles et Créteil en tête des créations de postes d’enseignant

Rentrée 2020 : les académies de Versailles et Créteil en tête des créations de postes d’enseignant

Un instituteur dans une classe à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), le 2 septembre.
Un instituteur dans une classe à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), le 2 septembre. BERTRAND GUAY / AFP

A quoi ressemblera la rentrée scolaire 2020 ? Poser la question, alors que l’éducation nationale est aux prises avec un mouvement social d’ampleur, peut sembler décalé. Ça ne l’est pas tant que ça : mercredi 18 décembre a été présentée aux syndicats de professeurs, comme chaque année à la même période, la répartition des postes d’enseignants, académie par académie, donnant un avant-goût de ce que sera la troisième « rentrée Blanquer ». Viendra, en mars 2020, la distribution des moyens d’enseignement établissement par établissement, école par école.

D’ordinaire, c’est lors de cette seconde étape – au printemps – qu’enseignants et parents donnent de la voix. Signe d’un climat social dégradé, les protestations ont pris de vitesse le calendrier : la FSU, première fédération chez les enseignants, a quitté mercredi la séance du comité ministériel où étaient présentées ces mesures de rentrée. « D’ores et déjà décidées, [celles-ci] vont continuer de dégrader les conditions d’études des élèves et de travail des personnels », fait valoir la FSU, expliquant, par voie de communiqué, « attendre du gouvernement qu’il change de méthode ».

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A ce stade, la surprise est relative : les tableaux de chiffres divulgués reflètent, peu ou prou, les données inscrites dans la loi de finances. Du point de vue arithmétique, un point d’équilibre se dessine : 440 emplois sont créés dans le primaire, 440 sont supprimés dans le secondaire. Le solde apparaît nul quand, à la même époque, en 2018 et en pleine crise des « gilets jaunes », il était négatif, révélant 1 800 suppressions de postes pour la rentrée 2019, les réductions dans le secondaire n’étant pas compensées, alors, par les créations au primaire.

« Rééquilibrage »

Certaines académies s’en sortent mieux que d’autres. Ainsi de Versailles et de Créteil qui récupèrent, respectivement, 243 et 201 postes au primaire, 82 et 99 pour le secondaire ; elles se positionnent loin devant Aix-Marseille (76 créations au primaire, 2 dans le secondaire), Lyon (55 et 94), la Guyane (49 à chacun des niveaux) ou encore Mayotte (48 et 78). A l’inverse, Lille devra rendre des postes par dizaines, comme Amiens, la Normandie (fusion des académies de Caen et de Rouen), Nancy-Metz ou encore Dijon. Paris, académie-capitale où l’on sait les enseignants prompts à la mobilisation, devra accepter 16 suppressions dans le premier degré, 78 dans le second degré.

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LJD

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