Le vaste plan de formation de SGS France passe par les entretiens professionnels

Le vaste plan de formation de SGS France passe par les entretiens professionnels

« Inspecteurs, chimistes, ingénieurs, contrôleurs techniques, auditeurs, etc.., le panel des métiers est large dans cette entreprise de 2 900 salariés dont 21 % de plus de 50 ans. »
« Inspecteurs, chimistes, ingénieurs, contrôleurs techniques, auditeurs, etc.., le panel des métiers est large dans cette entreprise de 2 900 salariés dont 21 % de plus de 50 ans. » Elly Walton/Ikon Images / Photononstop

La direction des ressources humaines du groupe SGS France a bien l’intention de profiter de la période des entretiens professionnels en cours pour « cibler la formation ». Il y a plus d’un an, en septembre 2018, l’entreprise a commencé un état des lieux général pour établir un diagnostic des connaissances digitales de 300 managers. Le vaste plan de formation qui a été lancé doit avoir couvert l’ensemble de l’effectif d’ici à fin 2020.

Ce groupe spécialisé dans la certification et le contrôle des équipements des entreprises a investi 900 000 euros dans ce programme global pour reformater toutes les compétences de l’entreprise à la transformation numérique. « Une entreprise de service doit anticiper l’intégration des nouvelles technologies qui s’installent dans l’écosystème français pour maintenir les salariés dans leur emploi », explique Caroline Arquié, la DRH du groupe SGS France.

Inspecteurs, chimistes, ingénieurs, contrôleurs techniques, auditeurs, etc.., le panel des métiers est large dans cette entreprise de 2 900 salariés dont 21 % de plus de 50 ans. « On anticipe une transformation plutôt qu’une disparition des métiers », avance Eric Sarfati, président de SGS France.

Faciliter la mise en place de passerelles entre les fonctions

L’objectif du plan de formation est d’identifier les modes opératoires à privilégier pour intégrer la transformation numérique. « Le problème de l’expert est qu’il est centré sur son monde. Notre crainte est que des métiers soient dépassés par les outils. Les inspecteurs ont une expertise qu’on ne peut pas remplacer comme ça. Un certain nombre de tâches sont automatisables. Mais l’interprétation et la validation restent aux mains de l’expert. Si un robot peut manipuler les pipettes du chimiste, c’est bien le chimiste qui analyse les données. Et on aborde la coconstruction des algorithmes avec les experts », explique M. Sarfati.

Ses clients (EDF, Total, Safran, Soufflet, etc..) recouvrent une dizaine de secteurs d’activité. Quels qu’ils soient, de l’énergie à l’agroalimentaire, « tous les managers ont l’autonomie pour repenser l’inspection autrement, en se concentrant sur l’analyse et en déléguant le contrôle et les prélèvements à un système de plates-formes de mise en relation », poursuit M. Sarfati.

Le plan global de formation est censé leur en donner les moyens. Il s’articule en trois types de parcours au choix, afin de « répondre à l’appétence et à la volonté d’investissement des salariés », indique Mme Arquié. Tout d’abord, une formation certifiante et généraliste sur l’écosystème numérique sous forme de MOOC organisée par Numa et Sciences Po, puis un cours sur les modes de pensée et de management autrement, destinée à de futurs « mentors », et enfin un parcours plus modeste pour être capable de diffuser la culture numérique. « Le cadre est ainsi posé pour que chaque domaine d’activité puisse développer sa propre stratégie dans un horizon de 2 à 3 ans », expose M. Sarfati.

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LJD

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