Grève de 200 agents à la SNCF, les deux tiers des TGV Atlantique ne rouleront pas mardi
La SNCF est contrainte de réduire la cadence de ses TGV Atlantique en raison d’un mouvement suivi depuis jeudi par des agents du technicentre de Châtillon.
Un TGV sur trois seulement sera en circulation mardi sur l’axe Atlantique en raison de la poursuite d’une grève de 200 agents spécialisés dans la maintenance en banlieue parisienne, a annoncé lundi 28 octobre la direction de la SNCF.
Dans le détail, six allers-retours sont prévus sur la ligne Paris-Nantes et huit allers-retours sur la ligne Paris-Bordeaux. Pour la liaison Paris-Rennes, la situation reste inchangée, avec deux allers-retours programmés. Les autres destinations seront desservies au compte-gouttes, comme Paris-Poitiers (un aller-retour), Paris-Toulouse (deux allers-retours) et Paris-Quimper (un aller-retour), et certains arrêts seront ignorés.
En plein milieu des vacances scolaires, la SNCF est contrainte de réduire la cadence de ses TGV Atlantique en raison d’un mouvement suivi depuis jeudi par 200 agents du technicentre de Châtillon (Hauts-de-Seine), spécialisé dans la maintenance quotidienne des trains.
Suppression des repos compensateurs
Selon Julien Troccaz, secrétaire fédéral du syndicat SUD-Rail qui a appelé à cette grève et qui s’est exprimé plus tôt dans la semaine, les cheminots ont protesté contre « une remise en cause des conditions de travail par la direction sans aucune concertation » avec le personnel.
La direction du site avait annoncé une suppression des repos compensateurs pour le travail en soirée et le week-end, avait déclaré pour sa part Erik Meyer, également secrétaire fédéral de SUD-Rail. « Les agents ont eu une réaction épidermique, à la hauteur de la violence des annonces du management », avait-il jugé.
Grève le 5 décembre
Une grève est programmée à partir du 5 décembre par plusieurs syndicats de la SNCF contre la réforme des retraites. Philippe Martinez, secrétaire général de la confédération générale du travail (CGT), rencontrera le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, mardi.
Jeudi, une rencontre est également prévue entre M. Delevoye, le secrétaire d’Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, et les syndicats de cheminots pour une première séance de concertation. Le lendemain, le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, passera le flambeau à Jean-Pierre Farandou.