A Paris, des livreurs Deliveroo réclament « un minimum horaire au niveau du smic »
Une trentaine de livreurs se sont rassemblés samedi soir dans la capitale pour protester contre la nouvelle grille tarifaire imposée par la plate-forme de livraison de repas à domicile.
Comme la semaine dernière et comme mercredi, ils se sont réunis dans la soirée, un peu avant l’heure du dîner, pour dénoncer une baisse de leur rémunération. Une trentaine de livreurs Deliveroo se sont rassemblés samedi 10 août en fin de journée place de la République à Paris pour protester contre la nouvelle grille tarifaire imposée par la plate-forme britannique de livraison de repas à domicile.
Arrivés à vélo ou en scooter, ils répondaient à l’appel du collectif des livreurs autonomes parisiens (CLAP 75). Son prédisent, Jean-Daniel Zamor, a fait état de « plusieurs rassemblements » dans la capitale, en vue de « bloquer les restaurants » travaillant avec Deliveroo pour « impacter leur chiffre d’affaires ». L’objectif est de « maintenir le mouvement jusqu’en septembre » pour contraindre l’entreprise à « négocier un minimum horaire garanti au niveau du smic », a-t-il assuré.
Décision unilatérale
La nouvelle grille tarifaire mise en place par Deliveroo prévoit la suppression du tarif minimal, accompagnée d’une baisse sur les courses les plus courtes et d’une augmentation pour les plus longues. Une décision unilatérale qui entraînerait, selon le CLAP 75, une chute de 30 % à 50 % des rémunérations.
Selon la plate-forme, qui estime que les manifestants ne sont pas représentatifs de l’opinion des livreurs, la nouvelle grille offre au contraire « une meilleure tarification, plus juste » et « plus de 54 % des commandes sont payées davantage ». Mais pour M. Zamor, les courses longues ne sont pas rentables car « elles peuvent faire plus d’une heure, soit l’équivalent de trois ou quatre courses courtes ».
Deliveroo compte en France 10 000 restaurants partenaires dans 200 villes et 11 000 livreurs partenaires. Selon l’entreprise britannique, la majorité des livreurs sont des étudiants et 70 % ont moins de 26 ans. Ils travaillent en moyenne quinze heures par semaine « et gagnent 13 euros par heure de connexion à l’application, soit 30 % de plus que le smic brut horaire », assure la plate-forme.