La CFDT publie son plaidoyer pour la reconnaissance des « travailleurs essentiels »

La CFDT publie son plaidoyer pour la reconnaissance des « travailleurs essentiels »

Des nettoyeurs de vitres, sur un immeuble du quartier d’affaires de la Défense (Hauts-de-Seine), le 9 octobre 2025.

« Il nous faudra nous rappeler que notre pays tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal », déclarait le président de la République, Emmanuel Macron, le 13 avril 2020, en pleine crise liée au Covid-19. Cinq ans après, comment remettre sur la table ces promesses de reconnaissance des « travailleurs de la deuxième ligne » aussi nommés « travailleurs essentiels » ? Pour appuyer son plaidoyer auprès des politiques comme des employeurs, la fédération CFDT des services a publié, vendredi 17 octobre, un petit ouvrage, Essentiels si essentiels (Ed. de l’Aube, 224 pages, 17 euros). Il mêle courts témoignages, analyses d’experts et propositions syndicales.

« Oubliés », « méprisés », « des invisibles » pourtant « indispensables », les travailleurs et travailleuses interrogés y font part d’un même sentiment de relégation. « Je suis fière de ce que je fais. C’est le regard des autres qui nous fait nous sentir comme des salariés de seconde zone », confie Nelly, agent de propreté.

Tous expriment leur rancœur à l’égard des efforts consentis pour tenir leurs postes pendant les confinements, et des espoirs, vite douchés, d’en être remerciés par de meilleurs salaires et conditions de travail. « On garde de cette période un grand sentiment d’injustice, qui se transforme aujourd’hui en colère parce que nous sommes socialement maltraités », résume Yann, salarié de la grande distribution.

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LJD

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