Qui « représente » les cadres ?

Qui « représente » les cadres ?

« Représenter : rendre présent quelqu’un qui est absent. » Plus facile à dire qu’à faire quand il s’agit des 21 millions de salariés français, du grand groupe au petit salon de coiffure, et alors que les effectifs syndicaux ont été divisés par trois depuis 1950 (10 % dans le privé en 2007, 7,8 % en 2020).

Manifestation du 1ᵉʳ mai 2025, à Paris.

Concernant la négociation collective, l’indispensable changement de logiciel date de la loi du 20 août 2008, qui a voulu relégitimer les acteurs et accords. Exit la présomption irréfragable de représentativité pour les confédérations désignées par l’Etat : comme la vraie autorité, la représentativité ne tombe pas d’en haut, elle se constate d’en bas. Cette loi a créé un nouveau critère, qui a changé beaucoup de choses en créant un marché des voix : l’audience électorale emporte tout aujourd’hui, à tous les niveaux.

Négocier un accord national interprofessionnel ou de branche est donc réservé aux syndicats ayant obtenu au moins 8 % des suffrages exprimés. Reflet de divisions appelées en France « pluralisme ».

Stabilité du « club des cinq »

« To be or not to be… » C’est l’enjeu des résultats publiés le 9 avril, issus d’un travail de Sisyphe : la consolidation des élections 2021-2024 pour nos 90 000 comités sociaux et économiques, et des élections de représentativité TPE [très petites entreprises] de décembre 2024, qui va permettre de désigner les négociateurs au niveau interprofessionnel et dans nos 250 branches pour la période 2026-2029.

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LJD

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