Les plans sociaux se multiplient dans les enseignes du commerce

« Ce fut déjà très dur lorsque nous sommes passés de Casino à Intermarché en mai 2024, car nous étions presque perçus comme des incapables par notre nouvel employeur. Mais on s’est dit : “Allez, c’est pour nos emplois, on va tenir bon.” », raconte Saida Azzedine. Comme cette responsable administrative, les 122 salariés de l’ex-Géant Casino Plan de Campagne sont « sous le choc » après onze mois à « tenir bon ». Le 3 avril, ils ont appris la fermeture définitive de leur hypermarché, situé dans une zone commerciale au nord de Marseille, car « rien n’avait fuité ».
Certes, depuis quelques semaines, l’inquiétude ne cessait de monter chez les salariés. Tous se demandaient pourquoi le magasin n’avait toujours pas été repris par un adhérent du Groupement Mousquetaires (Intermarché, Netto…) et restait encore aux mains de la structure de tête, en portage, alors que la plupart des magasins rachetés à Casino, fin 2023, avaient trouvé preneur. Et trouvaient également très étrange les « difficultés de plus en plus grandes » qu’ils rencontraient pour commander des produits et les injonctions de la direction « d’étaler les produits sur les étagères » pour les rendre moins vides, raconte Mme Azzedine, également déléguée syndicale Force ouvrière (FO) de cet hypermarché et élue au comité social et économique.
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