En formation à l’IA chez Forvis Mazars : « Si chacun gagne trente minutes par mois, la licence sera rentabilisée »

En formation à l’IA chez Forvis Mazars : « Si chacun gagne trente minutes par mois, la licence sera rentabilisée »

« Prêts pour l’embarquement ? » Carré brun, veste noire et talons, Florence Sardas, ce lundi 21 octobre, a le ton enjoué des convaincues. « Après votre formation à l’intégration de la “data” l’an dernier, vous allez apprendre à ancrer l’IA [intelligence artificielle] dans votre quotidien », souligne cette associée et membre du comité exécutif de Forvis Mazars, un acteur majeur de l’audit, de la fiscalité et du conseil, situé dans le quartier d’affaires de la Défense (Hauts-de-Seine) face à un auditoire jeune, la moyenne d’âge étant de 29 ans dans l’entreprise.

Cette multinationale de plus de 45 000 employés dans le monde s’est donné dix-huit mois pour équiper l’intégralité de ses 5 000 salariés en France – du junior à l’associé – de l’interface conversationnelle de Microsoft et de les y former en vue de les aider dans leurs tâches quotidiennes.

Réunis en petits groupes au 14e étage, une vingtaine d’auditeurs, de fiscalistes et d’experts en développement durable écoutent religieusement les yeux rivés sur l’écran projeté au mur. « Copilot porte bien son nom, c’est un assistant virtuel de tous les instants », poursuit Mohamed Zinbi, directeur des études IT (technologies de l’information), en détaillant certains des services rendus comme l’aide pour reformuler les courriels ou générer des comptes rendus. « Il y a quelques mois, si je n’avais pas pu assister à une réunion, je serais allé voir mes collègues pour leur demander s’ils avaient pris des notes », détaille-t-il. Aujourd’hui, ces interactions entre pairs sont réglées par des questions posées à la machine : « Il suffit d’ouvrir Copilot et de lui demander par écrit s’il peut m’exposer le problème de la réunion », ajoute-t-il, alors que s’affiche le résumé des interventions de chaque personne.

Accroître la productivité

Au premier rang, Cho Damine, fines lunettes, écoute l’air studieux. Lui a déjà expérimenté l’outil, notamment pour améliorer la rédaction de certains courriels. « Dans mon service, nos appels d’offres internationaux peuvent se faire dans quarante à cinquante pays. C’est donc utile, notamment pour des formules de politesse quand on n’est pas très à l’aise avec l’anglais », explique ce manageur qui travaille dans le domaine des litiges et de l’investigation. Dans ce département financier, « cela peut aussi nous aider dans les tournures de nos phrases lorsqu’on écrit des rapports pour les tribunaux ».

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LJD

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