Près de 10 000 embauches en France pour 2024 : EDF rappelle l’enjeu « crucial » du recrutement
EDF recrute. Cela n’a rien d’un scoop, au vu des multiples défis de l’électricien français. Mais son annonce, jeudi 23 mai en fin de journée, a le mérite de préciser la dynamique. Comme en 2023, le groupe public projette de recruter quelque 10 000 salariés en France sur l’ensemble de l’année 2024, contre 6 400 en 2021 et 8 800 en 2022.
Ces nouveaux CDI sont prévus en majorité pour remplacer des départs (environ 60 % du recrutement), mais aussi pour des créations de postes (environ 40 %). Selon Jérémy Houstraëte, directeur de l’emploi chez EDF, l’entreprise envisage un volume de recrutements encore supérieur dans le pays pour « les prochaines années ». « L’enjeu des compétences est absolument crucial pour la réussite de notre projet industriel », affirme-t-il.
Principal défi : le nucléaire, que ce soit pour entretenir les 57 réacteurs existants − dont l’EPR de Flamanville (Manche), depuis la mi-mai, avant même le début de sa production − ou pour en construire au moins six autres, comme le prévoit le gouvernement depuis 2022. Environ 4 500 des embauches sont destinées à l’atome pour l’année en cours.
Augmentation de la part des femmes
Les énergies renouvelables (hydraulique, solaire, éolien…) mobiliseront 1 000 autres nouveaux salariés ; les services énergétiques (maîtrise de la consommation, mobilité électrique, réseaux de chaleur…), 3 000 ; enfin, les réseaux de distribution d’électricité, 1 500, pour la filiale Enedis. La liste n’inclut pas RTE, gestionnaire des lignes de haute tension, dont EDF détient pourtant une courte majorité du capital.
Près de 15 % de tous les nouveaux salariés seront issus d’un bac professionnel, selon les estimations de l’entreprise. La majorité des recrutements sera plutôt faite soit à niveau bac + 2 ou 3, soit au sortir des écoles d’ingénieurs ou des universités.
En réalité, ce solde positif d’embauches confirme une tendance. Très majoritairement implantés en France, les effectifs du groupe croissent d’année en année, y compris à l’étranger. Ils sont déjà passés de 165 000 salariés au total, à la fin de 2020, à 179 000, à la fin de 2023.
Comme pour beaucoup de secteurs industriels, ces effectifs sont encore largement masculins. Chez EDF SA, son entité principale (quelque 64 000 salariés au début de 2024), le groupe note cependant une évolution : la part des femmes recrutées est passée de 25 % à 30 % en deux ans.
« Fidéliser les talents »
Outre les embauches, il a par ailleurs annoncé le renfort de 4 500 alternants et de 5 000 stagiaires pour l’année 2024. Jusqu’à présent, environ un tiers des alternants est recruté par la suite, d’après Jérémy Houstraëte.
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