L’ordre des médecins exprime « sa profonde inquiétude » sur le projet d’installation d’espaces de télémédecine dans les gares SNCF

L’ordre des médecins exprime « sa profonde inquiétude » sur le projet d’installation d’espaces de télémédecine dans les gares SNCF

L’ordre des médecins a vivement critiqué, lundi 20 novembre, le projet de la SNCF d’installer des espaces de télémédecine dans ses gares, lui conseillant plutôt « d’améliorer la desserte ferroviaire des territoires les plus enclavés » pour attirer des professionnels de santé.

« L’ordre des médecins ne peut qu’exprimer sa très profonde inquiétude » face au projet d’implantation de la SNCF d’espaces de télémédecine dans environ trois cents gares, d’ici à 2028.

« Cette proposition va détourner des professionnels de santé, qui seront ainsi moins disponibles pour exercer dans les territoires les plus vulnérables », a notamment pronostiqué l’ordre des médecins, qui dénonce également un nouveau pas vers la « financiarisation » du système de santé.

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Lutter contre les déserts médicaux

La SNCF a déclaré, vendredi, vouloir déployer des espaces de télémédecine pour lutter contre les déserts médicaux dans environ trois cents gares d’ici à 2028. Ces espaces de 15 mètres carrés doivent être installés au début dans des bâtiments modulaires fournis par Loxamed, une filiale du groupe Loxam (location de matériel de chantier). Celle-ci a conçu des modules spécialisés dans le soin, utilisés notamment pendant la crise sanitaire pour faire du dépistage.

La SNCF a déclaré qu’un infirmier serait toujours présent sur place, et que chaque patient « sera examiné à distance par un médecin exerçant sur le territoire français ». Loxamed prévoit de s’adresser aux unions régionales des professionnels de santé (URPS) pour trouver les infirmiers et les médecins libéraux qui prendront en charge la télémédecine.

Le syndicat de médecin UFML (Union française pour une médecine libre) a, lui aussi, vivement dénoncé l’initiative de la SNCF et de Loxamed, y voyant un nouvel exemple de développement d’une « médecine low cost très lucrative » pour les entreprises.

« Il ne peut y avoir de bonne médecine faite de consommation presse-bouton à distance d’un médecin qui ne connaît pas le patient », a critiqué le syndicat.

Le Monde avec AFP

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LJD

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