Grèves SNCF : pourquoi un TGV ne peut pas rouler sans contrôleur

Grèves SNCF : pourquoi un TGV ne peut pas rouler sans contrôleur

A la gare du Nord, à Paris, en 2016.

Les Français en font l’expérience à chaque nouvelle grève : il est interdit de faire circuler un TGV sans contrôleur à bord. Si la présence de ces près de 10 000 agents (effectif total pour TGV, Intercités et TER) est indispensable, c’est que leur rôle ne se limite pas à la simple vérification des billets. Ils sont ainsi les seuls à pouvoir parler avec le conducteur, isolé dans sa cabine de conduite.

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Mais ils sont aussi les seuls à être en contact avec les passagers. Et leurs tâches n’ont cessé de croître à mesure que les effectifs en gare ont été réduits : la fermeture progressive des guichets oblige davantage de voyageurs à faire appel à eux ; ils donnent le signal de départ au conducteur, ce qui incombait jusqu’à peu aux agents de sol en gare.

Garants de la sécurité

Dits aussi « chefs de bord », ils sont surtout les garants de la sécurité des voyageurs. En cas d’immobilisation du train pour cause d’obstacle ou d’accident, ils aident le conducteur. Ils sont aussi à la manœuvre lorsqu’il faut transborder les passagers d’une rame à une autre. Formés aux soins de premiers secours, ils sont les premiers à agir en cas de malaise voyageur. Les tâches de sûreté – comme réagir en cas d’attentat – figurent aussi dans leurs missions.

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De plus en plus sollicités, les contrôleurs sont aussi de plus en plus souvent seuls dans les trains, notamment lors des horaires matinaux ou de soirée. Cette situation est responsable d’un malaise grandissant. Au point que la direction de la SNCF a inscrit, dans ses propositions faites avant la grève de ce week-end de Noël, qu’ils seraient au moins deux par TGV d’ici trois ans.

Pour Fred, qui n’a pas souhaité donner son nom, chef de bord SNCF depuis une vingtaine d’années, c’est une avancée importante. « Si on est agressé physiquement par un usager, notre collègue peut alerter la police ferroviaire. » Hormis ces situations extrêmes, être deux peut permettre de désamorcer les situations de conflit. « On lâche prise et on laisse notre collègue reprendre le dialogue. Parfois, le courant passe mieux », conclut-il.

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LJD

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