Archive dans 2025

Le délicat décompte des congés payés pour les salariés à temps partiel

Les retours de vacances sont souvent marqués par des discussions, voire des litiges, sur le traitement des jours de congés payés, notamment celui des travailleurs à temps partiel. Qu’en est-il par exemple, en cette année 2025, du « salarié aux 4/5 », qui ne travaille pas les vendredis et qui a fait valoir ses droits à congés du 25 août à la fin de la première semaine de septembre ? Les vendredis 29 août et 5 septembre sont-ils ou seront-ils déduits du compteur de congés, ou non ?

La règle légale de base est simple : « Le salarié à temps partiel bénéficie des droits reconnus au salarié à temps complet par la loi, les conventions et les accords d’entreprise ou d’établissement » (article L3123-5, alinéa 1 du code du travail). Aussi, les salariés à temps partiel acquièrent autant de congés que les salariés à temps plein.

Le corollaire en est que les jours de congé d’un salarié à temps partiel sont décomptés de la même façon que pour un salarié à temps plein, peu importe que le décompte se fasse en jours ouvrables (du lundi au samedi) ou, en application d’un usage ou d’un accord collectif, en jours ouvrés (du lundi au vendredi ou du mardi au samedi).

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Selon la Cour de cassation, le décompte des congés payés doit se faire en tenant compte de tous les jours ouvrables compris entre le premier jour d’absence et le retour du salarié (Cass. soc. 22 février 2000, n° 97-43515). Si le décompte est en jours ouvrés, il se fait sur les jours habituellement ouvrés dans l’établissement, et non « sur les seuls jours ouvrés qui auraient été travaillés par le salarié concerné s’il avait été présent » (Cass. soc. 9 mai 2006, n° 04-46011).

« Modalités spécifiques »

Autre règle, qui change un peu la donne : le premier jour de congé est celui où le salarié aurait dû travailler compte tenu de la répartition de son horaire de travail.

Si on applique cette règle à notre exemple introductif, dans lequel le salarié arrête de travailler le jeudi soir puisqu’il ne travaille pas contractuellement les vendredis, le vendredi 22 et le samedi 23 (si le calcul se fait en jours ouvrables) ou le seul 22 août (si le calcul se fait en jours ouvrés) ne doivent pas être décomptés comme congés payés. Les ressources humaines défalqueront du quota de jours de congé douze jours ouvrables ou dix jours ouvrés, à partir du lundi 25 août, date de début de ses congés : les deux vendredis 29 août et 5 septembre, bien que contractuellement non travaillés, seront traités comme des congés payés.

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Ce qui change, le 1ᵉʳ septembre, pour votre budget : impôt sur le revenu, garde d’enfants, retraite progressive, prix du gaz, arrêts de travail, justice

Plusieurs réformes entrent en vigueur, ce lundi 1er septembre, en matière d’impôt sur le revenu, de prestations familiales, de retraite ou de justice.

Un taux individualisé de prélèvement à la source pour les couples

Depuis l’instauration du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, le taux prélevé sur vos salaires, vos pensions de retraite, vos allocations-chômage, etc., change traditionnellement en septembre. Un nouveau taux, fixé à partir de votre déclaration du printemps, vient en effet se substituer à l’ancien, sauf si vous avez modulé votre taux depuis le début de l’année et que le taux choisi dépasse celui calculé par l’administration.

A ce mouvement habituel s’ajoute, cette année, une nouveauté pour les contribuables déclarant en couple : un taux individualisé, fonction des revenus de chacun, sera désormais appliqué par défaut. Jusqu’ici, un taux commun s’appliquait automatiquement (le même pour les deux personnes), sauf si vous demandiez le taux individualisé. La logique est inversée : maintenant, ce sont les contribuables souhaitant le taux commun qui doivent faire une demande (c’est possible à tout moment de l’année), si ce n’est déjà fait.

La mesure ne change pas le montant total réglé par le couple, mais seulement la répartition du prélèvement entre ses membres.

Vous n’avez pas manifesté votre volonté de conserver le taux commun à l’issue de votre déclaration, et vous le faites, depuis votre espace personnalisé du site Impots.gouv.fr, ce 1er septembre ou dans les jours à venir ? Il n’est pas sûr que votre demande soit prise en compte pour la paie de la fin de septembre. « Dans la majorité des cas, les modifications de taux effectuées jusqu’au 18 de chaque mois sont transmises à l’employeur au cours du même mois. L’employeur dispose d’un délai de soixante jours pour [l’]appliquer », note l’administration fiscale.

L’aide financière à la garde d’enfants (le CMG) est repensée

Autre réforme : celle du complément de libre choix du mode de garde (CMG), versé aux parents faisant garder leurs enfants par une assistante maternelle ou une nounou à domicile. Elle est issue de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 et ses modalités ont été précisées par décret le 30 mai. Elle vise à réduire, globalement, le reste à charge des familles ayant recours à la garde individuelle, pour le rapprocher de celui de la crèche, notamment pour les foyers modestes.

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« En France, le compteur des morts au travail par accident reste bloqué autour de 750 décès chaque année »

Les entreprises sont en roue libre sur la prévention des accidents du travail graves et mortels (ATGM). Ce constat, qui va sûrement faire hurler les organisations patronales, est attesté par les chiffres de la sinistralité et par le bilan, publié en juin, de la campagne de l’inspection du travail consacrée à la prévention des accidents du travail (AT).

Alors que la lutte contre les ATGM est une priorité du 4e plan santé au travail (2021-2025), le compteur des morts au travail par accident reste bloqué autour de 750 décès chaque année, selon les chiffres de l’Assurance-maladie, branche accidents du travail-maladies professionnelles (AT-MP).

Plus inquiétant, les jeunes travailleurs payent un lourd tribut à cette véritable épidémie, avec 32 décès de salariés de moins de 25 ans. Cela est d’autant plus inacceptable que les facteurs de risque à l’origine de cette accidentologie des jeunes sont bien documentés, entre les mauvaises conditions d’accueil, l’absence de formation à la sécurité, voire l’affectation sur des postes dangereux ou aux conditions de travail dégradées.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Morts au travail : une prise de conscience timide et tardive

Le bilan de la campagne de l’inspection du travail consacrée à la prévention des AT conforte l’analyse que les entreprises ne font pas les efforts attendus pour inverser cette tendance mortifère. Dans les 1 149 établissements contrôlés a posteriori par des inspecteurs du travail, le ministère du travail révèle que seule la moitié des employeurs (50,6 %) a mis en place des mesures concrètes de prévention. « Les employeurs ne tirent que trop rarement les conséquences des accidents du travail qui surviennent », ce qui tend à « favoriser leur réitération », peut-on lire dans le bilan de cette campagne de prévention menée en 2024.

Mobilisation des outils coercitifs

Trois employeurs sur dix (29,6 %) n’ont pas du tout réévalué les risques à l’origine des accidents. Et un quart d’entre eux (25,7 %) l’ont fait de manière insuffisante. Seulement 38 % des employeurs ont mis à jour leur document unique d’évaluation des risques professionnels. Cette obligation formelle est négligée même par ceux qui ont fait l’effort d’analyser les causes des accidents.

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« C’est un métier ! » : les imprimeurs pressés de repenser leur activité

« Le marché de l’impression baisse de 10 % à 15 % par an si vous ne faites rien », résume Frédéric Fabi, président fondateur de Dupliprint, une entreprise mayennaise (220 salariés) qui réalise tous types d’imprimés, du livre à la documentation automobile ou juridique. « L’évolution naturelle va beaucoup plus vite que la vitesse d’évolution de l’imprimeur moyen. » En juin, les élus de Mayenne ont alerté le ministère de l’industrie sur la fragilisation du secteur.

Quand la branche de l’imprimerie de labeur – drôle de terme construit en opposition aux imprimeurs de presse – et des arts graphiques a employé jusqu’à 100 000 personnes dans les années 1960 et 1970, elle connaît depuis un déclin continu, et compte 3 651 entreprises et 33 932 salariés en 2023. En y ajoutant des métiers connexes dans d’autres branches (comme la presse), environ 40 000 personnes subsistent.

Dans ce secteur, qui comprend l’ensemble des métiers de la chaîne graphique, du prépresse (préparation de l’imprimé, composition typographique, correction) à la finition (façonnage, assemblage, brochage…) en passant par l’impression, les lignes ont toujours été en mouvement. « Il y a eu plusieurs vagues d’évolutions technologiques, entre la presse de Gutenberg au XVe siècle, les presses en métal au XVIIIe, les machines à composer et les rotatives fin XIXe, et surtout les presses offset puis l’héliogravure au XXe siècle qui permettent d’imprimer plus vite, raconte Olivier Deloignon, historien et ancien compositeur typographe, métier qui n’existe plus. Et, bien sûr, l’imprimante laser en 1984, la délocalisation de certaines impressions en gros tirage qui ont commencé à faire mal aux entreprises. Les métiers de la typographie ont disparu un par un. »

Hyperpersonnalisation

Aujourd’hui, l’essentiel des travailleurs sont des « conducteurs de machine à imprimer d’exploitation complexe », qui ont des compétences en informatique, ou des opérateurs de publication assistée par ordinateur (PAO). « Sur une rotative on était huit à dix personnes, quand aujourd’hui on est un et demi. On ne peut pas aller contre la technologie, donc on cherche à organiser des passerelles vers l’informatique ou le journalisme », décrit Damien Dhont, responsable du secteur presse de la Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication CGT.

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Pour la rentrée, les nuages s’amoncellent sur la consommation des Français

En cette rentrée de septembre, les Français sont dans le flou le plus total. La crise politique ouverte par la décision du premier ministre de solliciter un vote de confiance le 8 septembre, la probable chute du gouvernement Bayrou, l’inconnue totale sur « l’après », notamment l’ampleur des coupes budgétaires, les mouvements sociaux à venir… constituent autant d’appels à la prudence dans leurs comportements d’achat ou leurs décisions d’investissement. « L’incertitude n’est jamais bonne pour la consommation », a rappelé Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, jeudi 28 août, lors des rencontres de rentrée du Medef. Car elle se transforme rapidement en inquiétude sur le niveau de vie. Selon Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas, celle-ci « s’est encore accrue » et « l’économie est dans ce que l’on pourrait appeler une bulle de pessimisme qui incite vraiment les Français à la prudence ». Et, pour ceux qui le peuvent, à économiser davantage encore par précaution, alors que le taux d’épargne des ménages, déjà très élevé, a encore progressé de 0,3 point au cours des trois derniers mois, pour atteindre 18,9 %, selon l’Insee. Du jamais-vu depuis le début des années 1980.

Rien ne permet de penser que ce niveau d’épargne pourrait baisser dans les prochains mois, alors que d’ordinaire, cette période, entre rentrée scolaire et fêtes de fin d’année, est plus propice à la consommation que le début de l’année. « Les ménages diffèrent leurs dépenses importantes et épargnent les gains de pouvoir d’achat dont ils peuvent bénéficier », confirme Philippe Crevel, président du Cercle de l’épargne. Et d’ajouter : « La dégradation des comptes publics constitue également un facteur propice à l’épargne, les ménages craignant une hausse des impôts ou un ralentissement de la croissance. » Mais aussi une réduction des prestations sociales, qui augmenterait leur contribution.

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Technip est condamné à verser une amende sans précédent pour non-paiement des heures supplémentaires

Exactement 454 800 euros, tel est le montant de l’amende administrative infligée par l’inspection du travail cet été à Technip Energies France pour non-paiement des heures supplémentaires à 758 employés, techniciens et agents de maîtrise, et cadres sur la seule période de mai à juin 2023. « Cela me semble être un record pour ce type d’infraction, mais ce montant s’inscrit dans la politique de lutte contre la fraude sociale et le travail dissimulé qu’entend mener le ministère du travail », commente Igor Nieswic, avocat en droit social au cabinet Howard.

De fait, cette amende sanctionne les manquements répétés de Technip sur ce sujet, déjà constatés antérieurement par l’inspection du travail. « Cette absence de contrôle par l’employeur du temps de travail a des conséquences particulièrement graves puisque l’engagement extrême des salariés a été identifié, dans plusieurs rapports d’experts, comme la cause principale des risques psychosociaux dont la manifestation la plus extrême a été le suicide de cinq salariés entre 2015 et 2019 », rappelle de son côté Christophe Héraud, délégué syndical CFDT chez Technip.

Les 758 salariés lésés étaient soumis au forfait horaire découlant du régime des 35 heures, qui oblige à payer des heures supplémentaires effectuées au-delà. Mais la pratique de non-paiement de ces dernières était apparemment bien ancrée dans les mœurs. « Tout était fait pour vous dissuader de réclamer », relate un salarié. « D’abord on vous laissait entendre que vous alliez vous rattraper ultérieurement avec des primes, promotions ou augmentations. Ensuite le logiciel de déclaration était bridé : pour déclarer les heures supplémentaires, il fallait demander un formulaire papier à votre manager, qui devait ensuite le faire valider par la voie hiérarchique. C’était un processus bureaucratique, sujet à négociation et à tension. Et si vous renonciez, rien ne garantissait d’obtenir une compensation, car les managers n’ont pas forcément le budget ou l’opportunité de récompenser ».

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Arrêts maladie : « Les grandes entreprises reportent sur la communauté le coût des salariés et rentabilisent leur cotisation d’assurance privée »

Le coût des indemnités journalières pour arrêt maladie augmente de 6 % par an et culmine à 10,2 milliards d’euros en 2023. La moitié paie des arrêts de plus de six mois. Les troubles d’anxiété et de dépression des salariés constituent la première cause des arrêts de travail de longue durée. L’Assurance-maladie reconnaît, dans ses propositions pour 2026, ne pas comprendre cette évolution phénoménale.

Les analyses sur les arrêts maladie mettent en cause les salariés, qui abusent, et la complicité des médecins. Quatre des cinq propositions de l’Assurance-maladie visent les uns et les autres. Une interrogation de la directrice déléguée de la Sécurité sociale, Marguerite Cazeneuve, sur les arrêts maladie, lors de son audition au Sénat, le 8 juillet, a retenu mon attention : « Il y a un troisième acteur, ce sont les entreprises. Prenez deux hypermarchés situés au même endroit : pourquoi l’un enregistre-t-il trois fois plus d’arrêts de travail que l’autre ? Il y a forcément une raison. »

On oublie trop souvent que 300 grandes entreprises comptant 4 millions de salariés ont une responsabilité à part concernant le nombre d’arrêts maladie pour raisons psychiques. L’arrêt maladie de longue durée d’un salarié pour trouble anxio-dépressif et dépression peut être considéré comme un acte de bonne gestion pour des entreprises, par ailleurs florissantes.

Le premier avantage pour les grandes entreprises harceleuses est de s’épargner d’investir dans des conditions durables de travail. Elles dévorent les salariés les plus motivés et éjectent les plus faibles. Le salarié trime dans des conditions qui mettent en danger son équilibre entre vie privée et vie professionnelle puis sa santé. Le harcèlement tend à être anonymisé avec les messages électroniques.

Le deuxième avantage est de se débarrasser à moindres frais des salariés. La moitié de leurs salaires est payée par la Sécurité sociale, et le complément (6,7 milliards d’euros en 2024) par les assurances privées. Les grandes entreprises harceleuses reportent sur la communauté le coût des salariés et rentabilisent leur cotisation d’assurance privée.

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Les perspectives d’embauche de cadres sont au plus bas depuis 2021

Les prévisions de recrutement des cadres sont plutôt maussades pour le troisième trimestre 2025, selon les derniers chiffres publiés mercredi 27 août par l’Association pour l’emploi des cadres (APEC). « La baisse des intentions de recrutement est confirmée, avec un recul de 13 % pour les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises. Les incertitudes des entreprises pèsent, même si la confiance remonte légèrement », commente Hélène Garner, la directrice du département Données et études de l’APEC.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Coup de frein sur le recrutement des cadres

Ce constat, établi sur la base de deux enquêtes, menées du 2 au 17 juin auprès de 2 000 cadres et de 1 000 entreprises, indique que la part des grandes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire envisageant de recruter au moins un cadre au cours des trois prochains mois ne cesse de se réduire depuis un an. Passée sous la barre des 50 % en décembre 2024, elle a poursuivi sa contraction à 45 % en juin 2025 (contre 58 % en juin 2024).

Toutes tailles confondues, seules 8 % des entreprises auraient l’intention de recruter un cadre prochainement, « un point bas depuis 2021 », commente l’APEC, qui précise que « les cadres sont par ailleurs moins souvent sollicités par les cabinets de recrutement (29 % ce trimestre contre 31 % il y a un an) ».

« Facteurs d’incertitude »

Alors même que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à retrouver la confiance dans l’évolution de leur carnet de commandes (71 % en juin contre 61 % en décembre 2024) et à se déclarer capables d’anticiper leur niveau d’activité (63 % contre 59 % sur la même période), elles freinent toujours leurs investissements. « Les facteurs d’incertitude continuent de peser sur les décisions d’investissement, qui s’inscrivent en retrait et influent sur la propension à recruter des cadres », explique l’APEC.

La « prudence » des entreprises, qui pèse ainsi sur l’emploi, touche en particulier l’industrie, soit un cadre sur cinq. C’est le secteur le plus exposé à l’international où les intentions d’embauche de cadres reculent le plus : de 3 points de pourcentage sur un an. « On peut supposer que les hausses des droits de douane alimentent l’attentisme des entreprises », analyse Hélène Garner. Les services à forte valeur ajoutée retrouvent en revanche quelques couleurs (14 % des entreprises du secteur prévoient de recruter au moins un cadre dans les trois prochains mois, + 2 points), tout en restant bien loin du niveau de septembre 2024 (18 %), indique l’APEC.

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Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT : « Chaque centimètre de reculs sociaux, ce sont 1 000 voix pour l’extrême droite »

La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, à Paris, le 26 août 2025.

La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, qui publie S’engager (Flammarion), mercredi 27 août, estime qu’il n’y aura pas de projet de budget juste sans réforme fiscale.

Comment réagissez-vous à l’annonce faite par le premier ministre, François Bayrou, lundi 25 août, qu’il solliciterait le vote de confiance devant l’Assemblée nationale, le 8 septembre ?

Je perçois dans le pays une colère froide et une profonde inquiétude démocratique. L’intervention du premier ministre ne répond pas à ces éléments. La CFDT a toujours dit que la dette était un sujet sérieux, et qu’il fallait y apporter des réponses. Le problème, c’est que, le 15 juillet, M. Bayrou a sorti le lance-flammes. Il propose des solutions qui sont totalement déséquilibrées et profondément injustes.

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