Archive dans septembre 2024

Le petit miracle du Cotentin grâce aux emplois industriels

Dans un couloir de l’usine de retraitement Orano de la Hague, dans le nord-ouest de la France, le 29 août 2024.

Plantée au nord-ouest de la pointe du Cotentin, l’usine de retraitement de La Hague (Manche), propriété du groupe Orano, s’étend sur près de 300 hectares. Le site ultrasécurisé de stockage et de recyclage de déchets nucléaires, encerclé de barbelés, avec une vue imprenable sur la mer, doit encore s’agrandir pour absorber une hausse d’activité prévue dans les prochaines années. Les jours de beau temps, on peut apercevoir depuis ses hauteurs le dôme du futur réacteur EPR de Flamanville, construit à une vingtaine de kilomètres de l’autre côté de l’anse de Vauville. Un paysage qui témoigne à lui seul de l’empreinte industrielle de ce territoire normand.

Une étude commandée par la communauté d’agglomération du Cotentin, qui regroupe 129 communes dont celles de Cherbourg, La Hague et Valognes, à l’économiste Laurent Davezies indique que le bassin industriel local est plus dynamique en création d’emplois que d’autres métropoles souvent citées en exemple comme celles de Toulouse ou de Nantes. Selon l’étude, l’industrie représente près d’un quart des 54 000 emplois salariés dans le Cotentin, contre 14 % pour l’ensemble de la France métropolitaine, avec une hausse des créations de 30 % entre 2016 et 2022, loin devant les 8 % et 11 % de la « ville rose » et de la capitale de Loire-Atlantique.

Une vitalité qui dépend beaucoup des filières du nucléaire et de la défense navale, très actives dans le département. En plus d’Orano, premier employeur du nord du Cotentin avec quelque 6 000 salariés, de nombreux industriels sont présents, comme Naval Group, les Constructions mécaniques de Normandie (CMN), EDF… « Depuis une dizaine d’années, le Cotentin a concentré ses efforts sur ses principales forces que sont le nucléaire, le maritime et l’énergie », explique David Margueritte, le président (Les Républicains, LR) de la communauté d’agglomération, reconnaissant que « le territoire a encore des difficultés à faire connaître ses atouts, comparé par exemple à [ses] voisins bretons ».

Pénuries de talents

Les besoins en main-d’œuvre sont importants, avec des tensions à prévoir dans les prochaines années sur des métiers très qualifiés. La démographie peu dynamique du département oblige à recruter loin du bassin d’emploi. « Nous sommes dans un écosystème de péninsule sans une grande métropole pour concentrer les richesses. Attirer les talents est un véritable enjeu », explique Marianne Guillier, responsable de l’attractivité et du recrutement chez Naval Group.

Pour faire face aux pénuries de talents, les industriels ont créé avec les pouvoirs publics locaux une école d’excellence de soudure, à Cherbourg, afin de former l’élite des soudeurs des filières nucléaire et navale. « On recrute localement, nationalement et même internationalement », précise Serge Quaranta, directeur général de CMN, en faisant visiter ses hangars de Cherbourg où sont actuellement fabriqués une corvette militaire commandée par la marine des Emirats arabes unis, et la station scientifique Tara polar de la Fondation Tara Océan qui s’apprête à rejoindre l’Arctique afin de mener des études sur le changement climatique.

Il vous reste 28.87% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

La mutualisation face aux fortes chaleurs

Le droit du contrat est implacable : « Pas de travail, pas de rémunération. » Mais, dans les faits, ce principe connaît de nombreuses (et aujourd’hui banales) exceptions pour le salarié. Elles prennent la forme d’indemnités légales versées par un organisme de sécurité sociale, en cas de maladie par exemple. Le coût en est alors mutualisé et financé par les cotisants, employeurs et salariés.

Elles peuvent aussi résulter d’obligations légales ou conventionnelles pour l’employeur de « maintenir » la rémunération ou une fraction de celle-ci, même sans contrepartie de travail. Tel peut être le cas du complément aux indemnités journalières versées par la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) ou de rémunération versée dans le cadre d’un protocole d’accord de fin de grève.

La charge financière pèse alors sur le seul employeur ou, le cas échéant, sur l’assureur de l’employeur. Le secteur du bâtiment connaît un mécanisme original de mutualisation et de gestion des indemnités de congés et des périodes où les salariés sont empêchés de travailler par les conditions météorologiques.

Prise en compte du changement climatique

Le mécanisme a été instauré à une époque où les chantiers et les entreprises étaient itinérants et à la demande de la profession, par un décret d’application du 18 janvier 1937 de la loi de 1936 sur les congés payés. Ce texte a créé une caisse, destinée à assurer la gestion et le paiement des congés payés des salariés du BTP. La philosophie de ce système est de mutualiser la collecte de l’argent des congés payés pour en garantir le paiement. La loi n° 46-2299 du 21 octobre 1946 y a ajouté un régime dit « de chômage intempérie », qui garantit aux ouvriers du bâtiment une indemnisation en cas de discontinuités survenant dans l’exécution de leur travail.

Le mécanisme, aujourd’hui géré par un réseau de onze associations régionales et deux caisses nationales exclusivement patronales, est le suivant : les employeurs versent une cotisation à la caisse de congés payés dont ils relèvent, fixée chaque année par arrêté ministériel. Cette mutualisation leur permet d’être partiellement remboursés des indemnités versées aux salariés lors des arrêts de travail pour cause d’intempérie.

Les intempéries concernées sont définies par l’article L. 5424-8 du code du travail. Ce sont des « conditions atmosphériques et les inondations lorsqu’elles rendent dangereux ou impossible l’accomplissement du travail eu égard soit à la santé ou à la sécurité des salariés, soit à la nature ou à la technique du travail à accomplir ». Depuis le 30 juin 2024, un nouvel article D. 5424-7-1 du code du travail précise que les conditions atmosphériques s’entendent de périodes de canicule, de neige, de gel, de verglas, de pluie et de vent fort, selon des conditions à définir par arrêté.

Il vous reste 14.51% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Ce qui change le 1ᵉʳ septembre pour votre budget : retraite, prix du gaz, impôts, fonctionnaires…

Le premier jour du mois est, comme à l’accoutumée, marqué par une série de nouveautés affectant les finances personnelles.

Un million de petites retraites augmentées, avec effet rétroactif

Ce 1er septembre, la retraite d’environ un million d’ex-salariés, commerçants ou artisans doit être majorée, de maximum 100 euros brut, avec un montant mensuel moyen situé entre 50 euros et 60 euros (les chiffres précis doivent être communiqués prochainement).

Cette mesure de revalorisation des petites retraites, actée dans le cadre de la réforme des retraites d’avril 2023, était entrée en vigueur le 1er septembre 2023 pour les nouvelles pensions. Pour les personnes déjà à la retraite à cette date, deux cas de figure se présentaient :

– Une partie (600 000) a vu sa pension revalorisée tout de suite ;

– une autre (environ un million) a dû patienter, en raison des « opérations de gestion nécessaires pour calculer cette augmentation », explique l’Assurance-retraite.

L’attente doit donc prendre fin (peut-être à certaines exceptions près) avec le versement de la pension de septembre, le 9 octobre. Sauf pour les retraités de la caisse d’Alsace-Moselle, pour lesquels le versement de la pension de septembre a lieu le 2 septembre. Avec un effet rétroactif : les douze mois de majoration exceptionnelle non perçus seront versés avec la pension, revalorisée, de septembre.

Légère baisse du prix repère du gaz

Le prix repère de vente du gaz naturel (PRVG) moyen diminue de 1 % en septembre, par rapport à août, à 130,21 euros TTC par mégawattheure (MWh), pour les clients raccordés au réseau de distribution exploité par GRDF, a annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Publié chaque mois par la CRE depuis la suppression des tarifs réglementés du gaz, ce tarif repère, tous consommateurs confondus, vise à aider le consommateur à comparer les offres. Il s’agit d’une estimation moyenne des coûts supportés par les fournisseurs au titre de la fourniture de gaz naturel pour un client résidentiel, intégrant les coûts d’approvisionnement et hors approvisionnement. Il inclut les parts fixes (l’abonnement) et variables.

« ) } }, « legend »: { « enabled »: « 1 », « reversed »: « 1 », « layout »: « horizontal », « verticalAlign »: « top », « align »: « left », « margin »: 40, « y »: -30, « x »: 0, « itemStyle »: { « fontSize »: 13, « font-family »: « ‘Marr Sans’,Helvetica,arial », « fontWeight »: « normal », « color »: « #2A303B » }, « itemMarginBottom »: 10 }, « dark »: true, « series »: [ { « stack »: « null », « name »: « Prix rep\u00e8re moyen HT », « lineWidth »: 2, « color »: « #a2dce7 », « type »: «  », « yAxis »: « 0 », « visible »: true, « dataLabels »: { « enabled »: false }, « step »: «  », « data »: [ [ 94.83, « #a2dce7 », « pt0 », true, false ], [ 85.67, « #a2dce7 », « pt1 », true, false ], [ 81.01, « #a2dce7 », « pt2 », true, false ], [ 76.79, « #a2dce7 », « pt3 », true, false ], [ 78.02, « #a2dce7 », « pt4 », true, false ], [ 79.68, « #a2dce7 », « pt5 », true, false ], [ 90.37, « #a2dce7 », « pt6 », true, false ], [ 92.32, « #a2dce7 », « pt7 », true, false ], [ 91.22, « #a2dce7 », « pt8 », true, false ] ], « keys »: [ « y », « color », « id », « marker.enabled », « dataLabels.enabled » ] }, { « stack »: « null », « name »: « Prix rep\u00e8re moyen TTC », « lineWidth »: 2, « color »: « #00abe9 », « type »: «  », « yAxis »: « 0 », « visible »: true, « dataLabels »: { « enabled »: false }, « step »: «  », « data »: [ [ 133.87, « #00abe9 », « pt9 », true, false ], [ 122.88, « #00abe9 », « pt10 », true, false ], [ 117.28, « #00abe9 », « pt11 », true, false ], [ 112.21, « #00abe9 », « pt12 », true, false ], [ 113.69, « #00abe9 », « pt13 », true, false ], [ 115.69, « #00abe9 », « pt14 », true, false ], [ 129.19, « #00abe9 », « pt15 », true, false ], [ 131.53, « #00abe9 », « pt16 », true, false ], [ 130.21, « #00abe9 », « pt17 », true, false ] ], « keys »: [ « y », « color », « id », « marker.enabled », « dataLabels.enabled » ] } ], « accessibility »: { « enabled »: true }, « exporting »: { « enabled »: false }, « credits »: { « enabled »: false }
} );
});

Un nouveau taux de prélèvement à la source

Comme chaque année, un nouveau taux de prélèvement à la source vient, en septembre, se substituer automatiquement au taux appliqué précédemment, il a été calculé à partir de votre déclaration de revenus du printemps 2024, donc sur la base des revenus que vous avez touchés en 2023.

La substitution n’aura toutefois pas lieu avant le 1er janvier 2025 si vous avez modulé votre taux depuis le début de l’année (que ce soit avant ou après votre déclaration), et que le taux que vous avez choisi est supérieur au taux calculé par l’administration fiscale.

Il vous reste 44.22% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.