Archive dans 2023

L’explication du docteur Djamel Aouali sur l’impact des eaux naturelles sur les aciers inoxydables

Dans la thèse du docteur Djamel Aouli concernant le comportement des aciers inoxydables, ce spécialiste a détaillé la réactivité électro chiquement des microorganismes et des ions dans le dispositif.

La thèse de Djamel Aouali concernant le changement des aciers inoxydables austénitiques face aux eaux naturelles

Docteur ingénieur et expert grand projet informatique, Djamel Aouali a donné une explication concrète sur la corrosion des acides inoxydables austénitiques. Pour démontrer cette dégradation, il a avancé le principe de la réactivité électrochimique causé par la présence de microorganisme, d’ions et d’autres molécules en suspension. Une fois dissous dans l’eau, ces particules provoquent la création d’oxydes sur le matériau. Ancien lauréat du Village d’Emploi, le docteur Djamel Aouali confirme l’importance des programmes d’insertion des jeunes diplômés proposés par le Village de l’Emploi.

Qui est le docteur Djamel Aouali ?

Occupant actuellement le poste de Directeur des Ressources humaines chez Dcarte Engineering, une société spécialisée dans le conseil en logiciels et systèmes informatiques, Djamel Aouali est un docteur ingénieur venant de l’Université de Technologie de Compiègne. Partenaire du VDE ou du Village de l’Emploi, il participe à l’intégration des nouveaux lauréats dans le secteur professionnel. Également spécialiste en acoustique, mécanique ainsi que matériaux, il a réalisé une thèse à propos des risques de corrosion de l’acier inoxydable lorsque celui-ci est en contact avec des eaux naturelles. Grâce à ses 12 années d’expériences dans le domaine des systèmes d’information et des projets informatiques, le docteur ingénieur Djamel Aouali peut encadrer les profils de BAC+2 jusqu’à BAC+5.

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La thèse sur le comportement des aciers inoxydables austénitiques de Djamel Aouali

Dans le secteur de la métallurgie, les aciers inoxydables ont la particularité de résister à la plupart des substances acquises. Classés dans les séries AISI 200 et AISI 300, les aciers inoxydables austénitiques possèdent un teneur en chrome de 16 % à 25 %. A l’inverse des autres types d’aciers inoxydables, ils bénéficient donc d’une capacité de protection plus élevée. Afin de vérifier cette théorie, le docteur Djamel Aouali a réalisé des recherches sur l’interaction entre les eaux naturelles et ce genre de matériau. Lors de la préparation de son doctorat, il explique ainsi l’incidence des eaux naturelles sur les aciers inoxydables austénitiques. Présence d’ions, modification des propriétés électroniques du matériau ou encore manifestation de réaction électrochimique, plusieurs points ont été avancés.

L’étude à propos de la corrosion des aciers inoxydables austénitiques

Pour étudier la corrosion des aciers inoxydables, le docteur Djamel Aouali a pris en compte le comportement mécanique, acoustique et électrochimique de cet élément. Dans sa thèse, il affirme que les eaux naturelles altèrent la surface du matériau, une situation due à la formation d’oxydes. Étant donné que les eaux naturelles détiennent des microorganismes capables de produire des enzymes et des acides, la structure peut subir des dommages assez importants. Même si les aciers inoxydables austénitiques sont couramment utilisés contre le traitement des eaux, ils peuvent perdre leur endurance face aux eaux naturelles qui contiennent des particules en suspension ainsi que d’ions dissous.

L’utilisation de l’eau de l’Oise pour démontrer l’expérience

Dans sa thèse de doctorat, Djamel Aouali a utilisé l’eau de l’Oise pour démontrer le changement de comportement des aciers inoxydables austénitiques face aux eaux naturelles. En effet, la disposition d’un portique a été nécessaire pour plonger les échantillons dans l’eau de l’Oise. Afin d’examiner le potentiel de corrosion et de détérioration du matériau, un système de suivi électrochimique a également été mis en place. La durée de l’expérience a duré plusieurs heures, ce qui a permis de remarquer la formation d’un biofilm. Le résultat de cette étude a confirmé non seulement la présence d’un oxydant appelé peroxyde d’hydrogène (H202), mais également l’augmentation du risque de corrosion. D’une autre part, une machine de traction a été utilisée pour simuler cette dégradation.

L’importance de cette thèse pour les industries exploitant les aciers inoxydables

Grâce à cette thèse, Djamel Aouali a partagé de nouvelles connaissances sur la propriété des aciers inoxydables austénitiques. Important dans le secteur de l’industrie, son travail de recherche permet de revoir la capacité de protection de ce type de matériau. De ce fait, les entreprises qui exploitent cette structure peuvent utiliser cette découverte pour améliorer et réformer l’utilisation des assemblages en acier inoxydable. Cependant, il est essentiel de continuer les études afin de mieux comprendre le fonctionnement des particules dans les eaux naturelles. Faisant partie des thèses universitaires de haut niveau, cette analyse du docteur Djamel Aouali contribue au développement de nombreux domaines, notamment celui de la technologie et des sciences de matériaux.

Village de l’Emploi, de quoi s’agit-il exactement ?

Le VDE ou le Village de l’Emploi est un établissement qui accompagne les nouveaux diplômés à intégrer le milieu professionnel. Grâce à des programmes spécifiques, ces débutants pourront non seulement être opérationnels, mais aussi décrocher un poste directement sur des chantiers. Après un parcours avec une durée de 3 ans, ils peuvent atteindre un niveau expert et profiter d’un meilleur salaire. Malgré l’investissement d’environ 4 millions d’euros de VDE, ce dernier propose des formations gratuites aux personnes les plus motivées. Dans le Village de l’Emploi, vous avez accès à une variété de moyens pédagogiques, 1 300 m2 d’espace, plus de 100 de tableaux numériques et postes connectés ainsi qu’une centaine d’appels d’offres par jour.

Le partenariat du Village de l’Emploi avec Dcarte Engineering

Afin d’aider les juniors à monter en compétences, le Village de l’Emploi collaborer avec de nombreuses sociétés, notamment avec Dcarte Engineering. Ce partenariat a permis de créer plusieurs emplois. D’ailleurs, le docteur Djamel Aouali, Directeur des Ressources humaines de l’entreprise a affirmé que l’expertise de VDE a participé à l’amélioration des qualités des salariés durant la crise sanitaire. En tant qu’entreprise de services du numérique, Dcarte Enginnering met en valeur les employés maîtrisant les systèmes d’information. C’est avec le programme de la VDE que les agents peuvent acquérir les connaissances nécessaires pour pouvoir réussir à s’adapter sur les chantiers.

Le programme d’insertion professionnelle du Village de l’Emploi

Ayant comme objectif de simplifier l’insertion dans le monde du travail, le programme du Village de l’Emploi est un dispositif financé par les partenaires du VDE. Considéré comme un établissement important dans le secteur de la formation et de l’emploi en France, le Village de l’Emploi propose des formations entièrement personnalisées. De cette manière, chaque individu pourra bénéficier d’un cursus en fonction de ses besoins professionnelle. Actuellement, le VDE a déjà réussi à faire sortir plus de 5 500 lauréats.

En difficulté, Groupe Rocher projette de supprimer 300 postes en France et notamment en Bretagne

Une boutique Yves Rocher, à Paris, en 2013.

Cela faisait des semaines que les salariés de Groupe Rocher (2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021) redoutaient des suppressions de postes. Le chiffre est tombé comme un couperet ces derniers jours. Quelque 300 postes sont concernés en France, dont la majorité dans le Morbihan, berceau d’Yves Rocher, l’entreprise phare du groupe, qui possède également Petit Bateau, Dr. Pierre Ricaud, Daniel Jouvance, détenu à plus de 98 % par la famille du fondateur.

Ailleurs dans le monde, plus d’un millier des 16 300 emplois de cette entreprise, présente dans 114 pays, seraient aussi menacés. Discret sur son activité et ses difficultés, le groupe explique, dans un communiqué de presse du 31 janvier, être « confronté à de nombreux bouleversements, qui l’obligent à faire évoluer son organisation » et reconnaît « une baisse significative » de son chiffre d’affaires.

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Celui-ci avait déjà reculé de 355 millions entre 2019 et 2021. Sur la même période, le groupe avait déjà perdu plus d’un millier d’emplois. Cette méforme serait due à la crise des « gilets jaunes », à la pandémie de Covid-19, à la guerre en Ukraine, bien que le groupe ait décidé de maintenir son activité en Russie, mais aussi à de récentes contre-performances de l’entreprise américaine Arbonne, rachetée en 2018…

« Plan social déguisé »

En France, les 300 suppressions de postes ont été actées sur trois ans dans le cadre d’un accord de gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP). Dans ce document, signé, le 16 janvier, par le syndicat majoritaire CFE-CGC et par la CFTC, la fermeture de l’usine de Ploërmel (Morbihan), spécialisée dans la production et le conditionnement de parfums, est évoquée d’ici à 2025.

Mardi 31 janvier, plusieurs dizaines de salariés ont débrayé devant les grilles du site. Une mobilisation jugée historique par FO et la CFDT, qui qualifient la GEPP de « plan social déguisé ». Le porte-parole de la CFE-CGC au sein de Groupe Rocher, Jérôme Billet, nuance : « Les suppressions de postes sont dramatiques. La nouvelle est vécue comme un divorce ou un décès par nombre de salariés. Certains ont fait toute leur carrière dans l’entreprise. La GEPP permet néanmoins de mieux accompagner les employés concernés pour que cette situation difficile ne vire pas au cauchemar. »

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Groupe Rocher ne prévoit pas de licenciements secs, mais des fermetures de postes à la suite de départs à la retraite. Des mobilités au sein de l’entreprise vont être proposées à certains salariés. Ceux n’acceptant pas leur mutation seront « accompagnés », afin de trouver un autre emploi, ailleurs. Les syndicats signataires de l’accord disent avoir négocié des aides financières, différents soutiens pour les déménagements ou les gardes d’enfants, l’ouverture d’une cellule psychologique…

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Réforme des retraites : les syndicats soucieux de conserver le soutien de l’opinion

Des manifestants et des responsables syndicaux, dont Philippe Martinez (CGT), Laurent Berger (CFDT), Laurent Escure (UNSA), Murielle Guilbert (Solidaires), s’apprêtent à défiler, le 31 janvier, à Paris.

Après les deux premières mobilisations, qui ont, chaque fois, attiré plus de 1 million de manifestants – selon la police –, le mouvement contre la réforme des retraites entre dans une période cruciale. Les huit principaux syndicats de travailleurs et cinq organisations de défense de la jeunesse ont décidé d’accélérer le tempo, à travers deux nouvelles journées d’action très rapprochées, mardi 7 et samedi 11 février – alors que les précédentes étaient espacées de presque deux semaines.

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Les coalisés le reconnaissaient, quelques heures avant que les cortèges ne s’élancent, mardi : la probabilité était grande que l’affluence n’atteigne pas le niveau record enregistré le 31 janvier (1,27 million de personnes dans la rue). « Deux dates dans la même semaine peuvent donner envie aux gens de se concentrer sur celle de samedi, qui ne nécessite pas, pour la plupart d’entre eux, de faire grève », explique Laurent Berger. Si ce scénario se confirme, le secrétaire général de la CFDT estime qu’il ne faut pas y voir un signe d’essoufflement, car la mobilisation devait, selon lui, s’avérer « à nouveau importante, mardi, et le sera probablement encore plus, samedi, dans un autre format, avec plus de familles ». Pour apprécier la vigueur des protestataires, « il faudra prendre la combinaison des deux journées », complète Cyril Chabanier, président de la CFTC.

Plusieurs syndicats tablaient sur un nombre de rassemblements et de manifestations proche de celui du 31 janvier, preuve que le désir d’en découdre ne s’amoindrit pas, malgré les vacances scolaires dans la zone A (Bordeaux, Dijon, Lyon…) et la répétition des arrêts de travail, synonyme de perte de salaire, qui commence à peser sur les portefeuilles.

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« Elever le rapport de force »

« Puisque le gouvernement ne semble pas vouloir bouger, hormis sur des questions périphériques, la contestation doit rester forte, si nous voulons continuer à introduire le doute chez les députés », déclare François Hommeril, le président de la CFE-CGC, en faisant allusion au début de l’examen de la réforme à l’Assemblée nationale, lundi. Pour lui, il convient de « se projeter » jusqu’à la fin des débats parlementaires, prévue dans la deuxième quinzaine de mars, « sans fatiguer l’opinion publique ». « La stratégie de l’intersyndicale consiste à préserver le soutien que lui accorde une écrasante majorité des Français, affirme Frédéric Souillot, le leader de FO. C’est un atout décisif pour obtenir le retrait du décalage de l’âge légal de départ à la retraite. » M. Berger y voit « l’affirmation démocratique d’un mouvement social » contre lequel le gouvernement n’a aucun reproche à formuler : « Il n’y a ni violence ni blocage, juste une opposition massive et claire à une mesure injuste. »

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Quel sera l’effet de la « sociétalisation » des entreprises sur les organisations de travail ?

Gouvernance. Pendant trois décennies, l’orientation des entreprises sur leurs résultats financiers a promu l’individualisation des performances et fragilisé la plupart des collectifs de travail dans les organisations. Après l’hégémonie de l’évaluation financière, quel sera l’effet de la « sociétalisation » en cours depuis le début des années 2010, qui permet aux revendications écologiques, sociales ou politiques énoncées au nom de la « société » de pouvoir orienter l’activité des organisations et de leur réclamer des comptes ?

La distinction classique du sociologue allemand Ferdinand Tönnies (Communauté et société, 1887) entre les notions d’association et de communauté peut aider à formuler des hypothèses.

L’association suppose qu’un groupe (une équipe, un club ou un parti) est constitué par l’adhésion volontaire d’individus qui le rejoignent ou le quittent librement. De ce point de vue, les collaborateurs d’une entreprise-association entretiennent avec elle des relations purement contractuelles. Ils peuvent les rompre à leur gré, car leurs compétences personnelles et leurs capacités à faire du « bon travail » ne sont pas liées à une entreprise particulière, mais sont susceptibles d’être redéployées ailleurs.

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La division du travail dans une entreprise-association est donc conçue en activités et en tâches indépendantes des personnes qui s’inscrivent ou se désinscrivent dans le travail collectif, selon leur intérêt. Telle est la représentation de l’entreprise « moderne », fluide et interchangeable du point de vue du collaborateur, et qui fut exacerbée par la financiarisation.

Une culture et une histoire partagée

A l’opposé, la communauté est un groupe lié par des relations sociales stables, qui déterminent l’identité de ses membres du fait même qu’ils en font partie ; ainsi on ne choisit pas d’adhérer à une communauté familiale, clanique ou ethnique, on est caractérisé par le fait de lui appartenir.

« Le “collectif de travail” constitue pour le collaborateur une ressource essentielle pour définir sa place, ses savoir-faire »

L’entreprise vue comme une communauté suppose donc qu’il existe une culture, une histoire partagée et une solidarité entre les collaborateurs telles que l’identité du travailleur est nourrie par le « collectif de travail ». Celui-ci constitue pour lui une ressource essentielle pour définir sa place, ses savoir-faire ou son chemin d’apprentissage personnel dans la durée. Dans l’entreprise-communauté, la division du travail se voit comme une hiérarchie de compétences interconnectées et elle nécessite des investissements de long terme pour acquérir les exigences communes du « travail bien fait » propre à la communauté.

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L’enseigne de chaussures San Marina risque la liquidation

Un magasin San Marina, à Marseille.

Le sort des 680 salariés de San Marina sera scellé cette semaine. Les candidats à la reprise de l’enseigne de chaussures en redressement judiciaire depuis septembre 2022 doivent présenter leur dossier d’ici à mardi 7 février. Or, ils sont rares. D’autant que les actionnaires actuels jettent l’éponge.

Lundi 6 février, lors d’une visioconférence, Laurent Portella et Stéphane Collaert ont annoncé aux représentants des salariés qu’ils renonçaient à présenter une offre. Les deux associés envisageaient de demeurer « actionnaire minoritaire au sein d’une structure de reprise » de 49 des 163 magasins et environ 200 employés, d’après une note interne que Le Monde a consultée.

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Mais les deux entrepreneurs n’ont pas obtenu l’appui espéré d’un « acteur majeur du secteur de la chaussure au Brésil », ont-ils déploré auprès des salariés. « Les conditions suspensives liées à l’offre n’ayant pas pu être levées, [celle-ci] ne pourra pas être soutenue, lors de l’audience du 10 février », ont estimé M. Collaert et M. Portella, par communiqué, peu après la tenue de la réunion.

Un nouveau coup dur pour le secteur

Selon des sources syndicales, trois autres candidats se sont manifestés, mais seulement pour quelques magasins. L’enseigne de lingerie Valege propose ainsi de reprendre six points de vente. Dès lors, les élus du personnel craignent une liquidation de la chaîne que, après l’avoir renflouée à hauteur de 10 millions d’euros, le groupe Vivarte avait vendue à un trio d’entrepreneurs, début 2020, formé par Laurent Portella, Stéphane Collaert et Thierry Le Guénic. Ce dernier, actionnaire de Paule Ka, Burton et Habitat, s’est, depuis, retiré du capital. En janvier 2022, les actionnaires de San Marina ont également racheté Minelli, chaîne à la tête de 260 points de vente et employant près de 700 salariés. Toujours au groupe Vivarte.

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La liquidation de l’enseigne San Marina serait un nouveau coup dur pour l’emploi dans le secteur du commerce en France. Le 1er octobre 2022, les 511 magasins Camaïeu ont définitivement fermé leurs portes, trois jours après le prononcé de la liquidation judiciaire de l’enseigne détenue par la Financière immobilière bordelaise (FIB), foncière de l’homme d’affaires Michel Ohayon. Cette procédure a entraîné le licenciement de ses 2 100 salariés.

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Depuis, plusieurs chaînes ont annoncé avoir été placées en redressement judiciaire. Parmi elles, figure Kookaï, autre chaîne que détenait Vivarte. Fondée en 1981, San Marina a été une success story dans les années 1990. Son concept de magasin simplissime lui assurait une très bonne rentabilité. L’aménagement de chaque boutique ne nécessite ni meubles ni réserve : les modèles de chaussures sont présentés sur des piles de boîtes à chaussures. Mais, depuis sa création, le marché de la chaussure de ville s’est dérobé sous ses pieds : il souffre de l’envolée des ventes de baskets qu’hommes et femmes portent désormais au quotidien.

Réforme des retraites : Elisabeth Borne fait des concessions pour recueillir l’adhésion des députés

Une concession à la droite, quelques gestes en direction de la majorité… A la veille du début de l’examen de la réforme des retraites par les députés, Elisabeth Borne a annoncé, dans un entretien au Journal du dimanche du 5 février, plusieurs retouches au texte. La plus importante d’entre elles permettra à certains actifs, ayant commencé à travailler jeunes, de réclamer le versement de leur pension à 63 ans, soit un an avant l’âge légal de départ qui sera instauré à terme. La cheffe du gouvernement veut montrer son esprit d’ouverture, de manière à recueillir l’adhésion la plus large possible, notamment celle des élus Les Républicains (LR), le risque que l’exécutif soit mis en minorité durant les débats étant bien réel.

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Première inflexion notable : l’extension du dispositif carrière longue aux individus ayant démarré leur vie professionnelle entre 20 et 21 ans. « Ils pourront ainsi partir à 63 ans », indique Mme Borne dans le JDD. Plusieurs conditions sont posées : notamment avoir cotisé pendant au moins quatre ou cinq trimestres avant le vingt et unième anniversaire. La mesure devrait concerner « jusqu’à 30 000 » femmes et hommes par an, son coût étant estimé entre 600 millions et 1 milliard d’euros sur une année.

La locataire de Matignon essaie de répondre à une attente exprimée par des parlementaires LR : autoriser le départ à la retraite, au bout de quarante-trois années de cotisation, à ceux qui ont fait leurs premiers pas sur le marché de l’emploi avant 21 ans. La proposition de Mme Borne n’a toutefois pas obtenu le résultat escompté. « C’est une tromperie », a réagi, dimanche, Aurélien Pradié (LR), député du Lot. Les syndicats, de leur côté, ne sont pas plus enthousiastes. « Le “bougé” sur les carrières longues est très compliqué à décrypter, estime Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, dans un entretien au quotidien Les Echos de lundi. Va-t-on permettre à des salariés ayant cotisé quarante-trois ans à partir de 20 ans de partir à la retraite (…), et continuer à demander aux salariés qui ont commencé avant, c’est-à-dire entre 16 et 18 ans, quarante-quatre ans de cotisation ? Ce serait profondément injuste. »

« Carotte politique »

Les autres changements dévoilés par Mme Borne concernent l’emploi des personnes dans les dernières années de leur parcours professionnel. L’« index senior », qui a pour but d’« objectiver la place » des travailleurs âgés dans les entreprises et de « valoriser les bonnes pratiques », sera mis en place « progressivement » dans les sociétés de plus de 50 salariés. C’est la cible qui avait été envisagée à la fin de l’automne 2022, avant que le seuil soit rehaussé à 300 salariés dans le projet de loi. L’exécutif revient donc à son idée initiale.

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Réforme des retraites : de l’Assemblée nationale à la mobilisation dans la rue, une semaine décisive

Olivier Dussopt, ministre du travail, et Elisabeth Borne, la première ministre, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 31 janvier 2023.

Ce lundi 6 février, c’est un contre-la-montre qui s’engage à l’Assemblée nationale. En retrouvant l’Hémicycle, sur le coup de 16 heures, les députés auront dix jours, pas un de plus, pour arriver au vote de la réforme des retraites. Y parviendront-ils ? Le doute est permis au vu des 20 400 amendements déposés sur ce projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, dont 17 800 sont issus des rangs de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), 1 100 du parti Les Républicains (LR) et même 400 chez Renaissance. Une somme élevée d’amendements traduisant les difficultés qui attendent le gouvernement d’Elisabeth Borne pour réunir une majorité sur son projet, qui prévoit le décalage de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans d’ici à 2030.

En parallèle d’une nouvelle mobilisation sociale prévue mardi 7 février, avant celle du samedi 11, les premiers jours de discussions pourraient s’avérer décisifs. La coalition présidentielle pourra-t-elle résister longtemps aux coups de boutoir des opposants à la réforme ? « Tout le monde va se jauger dans les premiers jours », anticipe la vice-présidente Horizons de l’Assemblée nationale, Naïma Moutchou. « Chacun va essayer de pousser l’autre à la faute », répond la cheffe de file des députés écologistes, Cyrielle Chatelain. D’autant que le camp présidentiel devra aussi composer avec un ministre du travail, Olivier Dussopt, fragilisé par des soupçons de « favoritisme » dans le cadre d’une enquête du Parquet national financier sur l’attribution d’un marché public lorsqu’il était maire d’Annonay (Ardèche), en 2017.

Avant même d’étudier l’article premier sur la suppression des principaux régimes spéciaux de retraite (RATP, industries électriques et gazières…), les députés doivent examiner, sauf surprise de dernière minute, la motion référendaire du Rassemblement national (RN). L’occasion pour le groupe dirigé par Marine Le Pen d’apparaître sur le devant de la scène à travers cette proposition de référendum alors que l’extrême droite peinait jusqu’ici à faire entendre sa voix à côté de la Nupes, décidée à se faire l’écho de la colère sociale et du front syndical uni. S’ils refusent de voter la motion de l’extrême droite, les élus de gauche défendront de leur côté une motion de rejet préalable du texte. Des procédures qui ont toutes les deux peu de chances d’aboutir en l’absence du soutien des Républicains.

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La question des carrières longues

Quelques heures avant le début de cette bataille parlementaire, la première ministre a tenté de désamorcer les doutes et les critiques qui traversent une partie de son camp comme de ses alliés à droite. Sans toutefois rompre avec la communication erratique qui entoure ce projet de loi depuis sa présentation, le 10 janvier. Jusqu’ici inflexible, Elisabeth Borne a annoncé « nous allons bouger » après avoir « entendu » les députés de LR sur la question des carrières longues, dans un entretien au Journal du dimanche du 5 février.

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Réforme des retraites : ces salariés à la recherche de leurs trimestres disparus

Les mots de la réforme du système de retraite français.

A 62 ans, Richard Palomo n’a pas voulu se lancer dans une « quête vouée à l’échec » : prouver qu’il a bien travaillé et cotisé en 1986. Quatre trimestres. Un « gros trou surprise » dans le relevé de carrière qu’il a consulté il y a plusieurs années, soucieux d’anticiper son départ à la retraite. Impossible, depuis, de combler auprès de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV) la béance de douze mois au service d’une filiale du groupe Hachette : ses bulletins de paie d’alors ont disparu dans un déménagement, et un incendie a ravagé les archives de son ancienne entreprise.

Sans grandes illusions sur les chances de l’ingénieur informatique de « remplir 1986 », une conseillère de la CNAV lui a posé un dilemme : accepter une décote sur sa future pension, ou compenser la disparition administrative par quatre trimestres de chômage jusqu’à l’automne 2023. Une fin de carrière « lunaire », pour Richard Palomo, contraint de pointer chez Pôle emploi. « Lunaire, et complètement incohérente : je gagne 100 euros de plus par mois au chômage que si j’étais déjà à la retraite. »

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Comme M. Palomo, des dizaines de milliers de préretraités partent chaque année à la recherche de périodes travaillées, mais non comptabilisées dans les fichiers de l’Assurance- vieillesse. Une préoccupation aiguisée depuis plusieurs semaines par l’irruption de la réforme des retraites dans l’actualité, et le projet du gouvernement d’avancer à 2027 (et non plus 2035) l’allongement de la durée de cotisation à 172 trimestres (contre 167) pour toucher une retraite à taux plein. Plus de 1,3 million de mises à jour de carrière ont été réalisées en 2021, selon la CNAV.

« Données indisponibles »

Quelle part des retraites soldées chaque année font l’objet de demandes de correction ? Combien de trimestres définitivement perdus et de décotes imposées ? « Données indisponibles », répond la CNAV, qui, pour seule évaluation des anomalies, confirme les données de la Cour des comptes. Dans leur dernier rapport sur la branche vieillesse de l’Assurance-maladie, paru en mai 2022, les magistrats estiment qu’une retraite sur sept liquidée en 2021 comportait « au moins une erreur de portée financière ».

Des anomalies défavorables à l’assuré dans près de 75 % des cas. « Nous ne sommes clairement pas assez bons, on doit viser moins de 10 % d’erreurs, et même idéalement moins de 5 %, concède Renaud Villard, directeur général de la CNAV. Mais la plupart de ces anomalies sont de très faible portée financière, leur total ne pesant que 1,2 % [du montant des pensions]. » Le montant médian de l’incidence financière des anomalies constatées s’élève quand même à 102 euros par an et par assuré.

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L’inflation et les hausses du smic ont permis un effet de rattrapage pour les bas salaires

On le sait, les hausses de salaire en 2022 en France n’ont, en moyenne, pas rattrapé l’inflation. Mais une nouvelle étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), publiée jeudi 2 février, nous apporte quelques éléments d’analyse supplémentaire sur l’effet de l’inflation sur la progression des salaires.

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Indexé à la fois sur l’évolution des prix à la consommation et sur une part de l’évolution annuelle du pouvoir d’achat des ouvriers et employés, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (smic) a été réévalué à cinq reprises depuis octobre 2021.

Des hausses dont le reste des salariés a pu constater sur sa fiche de paie qu’elles ne se répercutaient pas, à cette hauteur, sur leur salaire. Ainsi, entre octobre 2021 et août 2022, le smic a augmenté de 5,6 %, quand l’ensemble des salaires de base (c’est-à-dire bruts et hors primes, soit la première ligne du bulletin de paie) augmentait de 3,7 %. L’inflation a été 5,4 % sur la même période.

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La Dares explique cette différence d’augmentation par plusieurs facteurs. D’abord par le calendrier des négociations annuelles obligatoires, cadre légal des augmentations de salaires, qui ne se tiennent qu’une fois par an : il peut donc y avoir un décalage dans le temps entre la revalorisation automatique du smic et les hausses du reste des salaires. Le rattrapage se révélera peut-être plus tard en 2023.

Ainsi, après la revalorisation du smic au 1er août 2022, 131 des 171 branches professionnelles suivies par le ministère du travail se sont retrouvées avec au moins un échelon de rémunération inférieure au salaire minimum sur la grille de leur convention collective. Ce qui est illégal. Or, quelques rounds de négociations plus tard, fin décembre, ce n’était plus le cas que de 57 d’entre elles.

Autre facteur, le fait que seuls les salaires les plus proches du smic bénéficient, par contagion, de son augmentation, afin de respecter les niveaux hiérarchiques entre salariés. Pour cette raison, les salaires ont davantage progressé dans les secteurs comptant de nombreux salariés au salaire minimum. La Dares cite l’exemple de l’hôtellerie-restauration.

Inversion de tendance

Ce secteur, qui comptait le plus grand nombre de travailleurs au salaire minimum au 1er janvier 2022 (42 %), est aussi celui où le salaire de base a le plus augmenté (+ 4,8 %). Au contraire, le secteur des industries électriques et gazières, qui compte très peu de salariés au smic (0,5 %) est aussi celui où la progression du salaire de base a été la plus faible (1,4 % entre les troisièmes trimestres 2021 et 2022).

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CDI inclusion seniors, un dispositif destiné aux structures d’insertion

Politique de l’emploi

[La politique de l’emploi s’appuie sur des dispositifs créés au fil des besoins, qui restent parfois méconnus longtemps après leur création. Quelle est leur efficacité contre le chômage ? Elle n’est pas toujours évaluée. Le Monde publie une série d’articles sur les aides à l’emploi, pour tenter d’estimer ce qu’on en sait – leur objectif initial, leurs résultats.]

Alors que la pandémie de Covid-19 laissait craindre une nouvelle crise économique, le gouvernement a profité de la loi relative au renforcement de l’inclusion dans l’emploi par l’activité économique pour mettre sur pied à la fin de l’année 2020 un nouveau dispositif de lutte contre le chômage de longue durée des seniors : le CDI inclusion.

L’objectif du dispositif

Une corde de plus à l’arc des solutions testées, avec plus ou moins de succès, pour maintenir en activité cette catégorie de salariés. Au vu de la réinsertion professionnelle difficile des travailleurs qui perdent leur emploi à un âge avancé, ce nouveau dispositif laissait la main aux structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) pour prendre en charge les seniors les plus en difficulté, qui se voient encore en âge de travailler.

Conventionnés avec l’Etat, ces établissements − au nombre de 3 800 environ − emploient des personnes exclues du marché du travail traditionnel : chômeurs de longue durée, travailleurs handicapés… Fin 2020, l’IAE comptait au total 135 400 salariés en emploi.

Le fonctionnement

Le CDI inclusion permet à ces structures d’embaucher en contrat à durée indéterminée des travailleurs de 57 ans et plus, en l’absence de toute autre solution leur permettant de travailler jusqu’à liquidation de leurs droits à la retraite. Une mesure longtemps réclamée par les SIAE : auparavant, elles pouvaient seulement offrir des contrats à durée limitée à leurs travailleurs vieillissants, qui se retrouvaient sans perspectives à la sortie. « Ce contrat est une vraie solution pour les travailleurs pour la fin de leur carrière », selon la Fédération des entreprises d’insertion.

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Pour l’organisme d’accueil, ce contrat ouvre droit à une aide forfaitaire au poste, équivalente à 100 % du montant socle de l’aide de poste IAE classique la première année d’embauche du CDI inclusion, puis 70 % des années suivantes et ce, jusqu’à la fin du contrat. Selon la structure, ce montant socle s’échelonne entre 3 000 et plus de 20 000 euros, modulé en fonction du temps de travail hebdomadaire. Cette aide ne peut pas se cumuler avec une autre aide à l’emploi financée par l’Etat.

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