Archive dans novembre 2022

Déserts médicaux : les stratégies des départements pour attirer les jeunes médecins à tout prix

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Spéléologie, via ferrata, canoë-kayak, canyoning, stand-up paddle, saut à l’élastique, VTT, escalade, course d’orientation… « Découvrez l’Aveyron à travers une expérience unique ! Le département privatise exclusivement pour vous son plus grand terrain de jeu à ciel ouvert, le temps d’un week-end, pour vous faire vivre des émotions et des sensations. » Pas besoin d’être fortuné pour profiter de cette offre : il suffit de s’acquitter de 50 euros. En revanche, pour que la réservation soit effective, il faut envoyer son certificat de scolarité ou son numéro d’inscription à l’ordre des médecins.

Organisé par la plate-forme Accueil Médecins Aveyron, le « week-end adrénaline » est réservé aux jeunes médecins et aux internes, auxquels le département déroule le tapis rouge. « Le stage est un moment capital. C’est là qu’on tisse des liens et qu’on crée son réseau », explique Chrystel Teyssedre, responsable de la plate-forme, chiffres à l’appui.

Grâce à ce programme qui combine aide à l’hébergement, coaching sportif offert et une équipe consacrée aux jeunes médecins, l’Aveyron parvient à conserver 9 % de ses internes, contre 1 % en moyenne dans les territoires ruraux, souligne Chrystel Teyssedre : « Depuis son lancement, en 2011, 105 jeunes médecins se sont installés en Aveyron, c’est énorme quand on sait que le département compte 250 généralistes en libéral. »

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La lutte contre les déserts médicaux passe par le recrutement de la nouvelle génération, le constat est implacable. En France, 30 % de la population vit dans un désert médical, et 11 % des jeunes de 17 ans et plus n’ont pas de médecin traitant.

Comment alors inciter les jeunes praticiens à investir ces territoires délaissés ? Les syndicats des jeunes et futurs médecins – l’Association nationale des étudiants en médecine en France (Anemf), le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR) et l’InterSyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) – s’opposent tous à la proposition d’une quatrième année d’internat. Le gouvernement envisage en effet de prolonger d’un an l’apprentissage pratique pour envoyer les étudiants en médecine générale dans les déserts médicaux. « Une année d’internat en plus, ce sont des milliers de médecins qui ne sortent pas des facultés chaque année. Par ailleurs, proposer à la population un médecin qui change tous les six mois, sans aucun suivi des pathologies chroniques, ce n’est pas assurer l’accès aux soins », souligne Yaël Thomas, président de l’Anemf.

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La fermeture annoncée de la brasserie Heineken de Schiltigheim menace 220 emplois

Le site Heineken de Schiltigheim (Bas-Rhin), le 14 novembre 2022.

Pas moins de 220 emplois sont menacés. Le brasseur Heineken a annoncé lundi 14 novembre la fermeture « dans les trois ans » de la dernière grande brasserie de Schiltigheim, dans la banlieue de Strasbourg, dans un contexte de « baisse des parts de marché », et un plan d’investissement pour les sites de Marseille et Mons-en-Barœul (Nord). « Le dialogue social sera la priorité des prochains mois », fait savoir dans un communiqué le groupe, qui ambitionne de parvenir à un « accord collectif » autour d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

Heineken justifie l’arrêt de cette activité par « les nombreuses contraintes auxquelles est soumis le site », son enclavement en centre-ville qui « empêche tout agrandissement », ses « coûts de production trop importants du fait de certains équipements vétustes » et sa « stratégie de diversification industrielle qui n’a pas porté ses fruits ».

Les volumes produits à Schiltigheim seront transférés vers les deux autres sites de production français, à Mons-en-Barœul et Marseille, qui bénéficieront d’un plan d’investissement de 100 millions d’euros en vue notamment de leur agrandissement et de « l’amélioration de la performance environnementale ». La bière de marque Fischer, brassée en Alsace « depuis 1821 » et dont l’identité alsacienne est un argument marketing, restera produite localement, dans une « microbrasserie ».

Concurrence des microbrasseries

« Ce projet de concentration de notre outil de production sur deux brasseries au lieu de trois actuellement est nécessaire pour assurer notre compétitivité en France à long terme », a déclaré Pascal Gilet, PDG d’Heineken France, cité dans le communiqué. « Nous examinerons également avec attention toute offre de reprise du site qui pourrait être proposée. »

Cette annonce s’inscrit dans un contexte de « baisse des parts de marché » selon Heineken, causée par « l’augmentation du coût des matières premières et de l’énergie », l’impact de la crise sanitaire sur « le secteur des cafés-hôtels-restaurants » et une « concurrence accrue », notamment avec l’augmentation du nombre de microbrasseries. En France, le groupe annonce avoir vu ses parts de marché auprès des cafés, hôtels et restaurants reculer de 28,9 % en 2016 à 23 % en 2021.

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Au changement d’équipe à la mi-journée, de nombreux salariés de l’usine de Schiltigheim affichaient un visage fermé, tout en dénonçant une « demi-surprise ». « Les volumes de production partaient, il n’y avait plus aucun investissement depuis plusieurs années, le matériel n’était pas renouvelé », a expliqué à l’Agence France-Presse un ouvrier avec « plus de trente ans d’ancienneté », demandant à rester anonyme. « Ça, c’était bien avant la crise sanitaire, bien avant la guerre en Ukraine. Mais là, toutes les excuses étaient réunies pour fermer. C’est de l’opportunisme, c’est cynique », dénonce-t-il.

« C’est un coup de massue pour tout le monde », a concédé Didier Deregnaucourt, délégué CGT, annonçant une grève pour la journée de mardi. Un autre salarié a rappelé qu’un projet de fermeture, élaboré en 2013, avait été abandonné.

« Nouveau coup dur » pour la circonscription

A Schiltigheim, Heineken a déjà fermé la brasserie Adelshoffen en 2000 et a été accusé de créer artificiellement les conditions industrielles et financières pour condamner le site, notamment en lui retirant la production de sa fameuse bière Adelscott, lancée en 1982, pour le déporter sur le créneau moins rentable des bières premier prix et marques distributeurs.

« Avec le départ d’Adidas [annoncé en juin], c’est un nouveau coup dur pour la troisième circonscription du Bas-Rhin », a déploré le député La République en marche Bruno Studer, inquiet de la « perte d’attractivité économique » du territoire. « Cette annonce est un signal d’alarme », a-t-il mis en garde.

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« L’Eurométropole de Strasbourg est fermement opposée à la fermeture de ce site industriel historique, qui fait partie du patrimoine brassicole local », a réagi dans un communiqué sa présidente, Pia Imbs, proche des écologistes. La collectivité « ne manquera pas de mobiliser tous les moyens nécessaires pour empêcher cette fermeture et préserver l’activité économique du site », a-t-elle ajouté.

Heineken, deuxième plus gros brasseur mondial derrière AB InBev, avait enregistré en 2021 un bénéfice net de 3,32 milliards d’euros, après des pertes de 204 millions d’euros en 2020, année marquée par la pandémie de coronavirus. Fondée au XIXe siècle à Amsterdam, la multinationale produit et vend plus de 300 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel, et emploie plus de 85 000 personnes à l’échelle mondiale.

Le Monde avec AFP

Aide pour les jeunes décrocheurs : les associations s’inquiètent des coupes budgétaires de la région Ile-de-France

Noah Assoumou, 19 ans, et Bryan Noita, 19 ans, participent à un atelier de remise à niveau en mathématiques dans un « espace dynamique d’insertion » de Arpeije, à Clamart (Hauts-de-Seine), le 2 novembre 2022.

Chacun équipé de sa calculatrice, Noah Assoumou et Bryan Noita s’attaquent aux nombres décimaux. Les deux hommes de 19 ans suivent un atelier de remise à niveau en mathématiques, dans un espace de dynamique d’insertion (EDI), géré par l’Association relais pour l’éducation et l’insertion des jeunes (Arpeije), à Clamart (Hauts-de-Seine). Après un CAP en vente et un passage par Pôle emploi, Noah Assoumou, originaire d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), rêve de devenir vétérinaire ou de travailler dans un zoo. Il est arrivé à l’EDI il y a un an, « à cause de problèmes de papiers. Ils [l]’ont beaucoup aidé ici pour les démarches administratives ».

Bryan Noita, jeune adulte d’Antony, dans le même département, est là depuis six mois. Il a été déscolarisé l’année dernière après avoir subi du harcèlement physique et moral. « L’EDI nous sauve énormément, remercie-t-il. Quand j’ai arrêté l’école, j’étais perdu. C’est grâce à eux que j’ai pu rebondir. »

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Chaque année depuis 1996, 26 EDI accompagnent de jeunes Franciliens de 16 à 25 ans, de milieux plutôt défavorisés, vers l’élaboration d’un projet personnel, une formation ou un emploi. Ces stagiaires, rémunérés en fonction de leurs jours de présence, relèvent en majorité d’une typologie spécifique (aide sociale à l’enfance, direction de la protection judiciaire de la jeunesse, décrochage scolaire, etc.). « Ce sont des jeunes qu’on a laissés au bord de la route, analyse Léa Minoux, psychologue à l’EDI de l’Arpeije. Ils sont souvent très isolés, il faut leur redonner confiance en eux et les aider à se resocialiser avec les autres. » A l’espace de Clamart, qui accueille 80 jeunes, cela passe aussi bien par des cours de mathématiques que des ateliers cuisine, réalisation de CV, écologie urbaine, audiovisuel ou encore menuiserie.

« Mener une réflexion en profondeur »

Depuis quelques mois, l’avenir de ce dispositif, qui accueille 2 500 jeunes en 2022, est très incertain. Gérés par différentes associations (Equalis, Sauvegarde, Aurore, etc.), les EDI sont financés à 80 % par la région Ile-de-France, à hauteur de 6 millions d’euros. Mais le conseil régional a décidé de ne pas renouveler les financements pour la période 2023-2026, plongeant les associations dans l’inconnu jusqu’au 31 décembre. Inquiètes de ces coupes budgétaires, une centaine de personnes (dirigeants, éducateurs ou jeunes) ont manifesté devant le conseil régional, réuni le 9 novembre.

Les gérants d’EDI regrettent surtout le manque de communication des derniers mois de la part des dirigeants franciliens. Tout semblait bien parti en cette année 2022. En mars, la région demande aux EDI de coconstruire un appel à projets pour le financement 2023-2026. Normalement, les associations ont jusqu’à septembre pour y répondre, puis les projets passent en commission et cela découle sur une nouvelle convention avant la fin de l’année. Mais, en août, les EDI n’ont toujours pas de nouvelles de cet appel à projets. Le collectif envoie un premier courrier à Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, le 19 septembre. « Nous avons appris dans l’été, après avoir contacté vos services, que l’appel à projets n’avait pas été voté en commission permanente comme prévu, sans explication, et sans nouvelle proposition », s’alarment les associations.

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Qatar 2022 : pourquoi il est très difficile d’estimer le nombre de morts liés aux chantiers de la Coupe du monde

Le chantier du stade de Lusail qui doit accueillir la finale de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar, le 20 décembre 2019.

Au début de 2021, le quotidien britannique The Guardian publiait une enquête détaillée révélant qu’au moins 6 500 travailleurs immigrés au Qatar y étaient morts entre 2011 et 2020. Depuis, ce chiffre de « 6 500 morts » est devenu central dans la critique de l’organisation de la Coupe du monde 2022, et nombreux sont ceux qui le citent, pensant qu’il correspond au nombre d’ouvriers morts sur les chantiers des stades de la compétition, ou plus largement sur les chantiers du Mondial. Ce n’est pourtant pas tout à fait le cas.

Comment a été calculée cette estimation de 6 500 morts ?

  • Un recensement des immigrés morts au Qatar

L’enquête du Guardian, publiée en février 2021, porte sur les résidents non qataris morts dans le pays entre 2011 et la fin de 2020. En s’appuyant sur les registres de décès produits par les ambassades ou services gouvernementaux de cinq pays ayant de nombreux ressortissants au Qatar (Inde, Bangladesh, Népal, Sri Lanka, Pakistan), le journal londonien a dénombré sur cette période de dix ans 6 751 décès confirmés de travailleurs, en précisant au passage que ce nombre pourrait être nettement sous-estimé, car il n’inclut pas les ressortissants d’autres pays (Philippines, Kenya,…) très nombreux au Qatar. Les morts des derniers mois de 2020 et de 2021 ne sont pas non plus inclus dans les données collectées par le Guardian.

Parmi les causes de ces décès, l’une prédomine : la « mort naturelle », qui représente 70 % des causes citées pour les travailleurs indiens, népalais ou bangladeshis, une part qui atteint 80 % chez les Indiens. Cela s’explique en partie parce qu’aucune autopsie ou aucun examen médical n’est pratiqué afin de déterminer la réelle cause de la mort.

Cette publication du Guardian fait suite à une première enquête du même quotidien sur la préparation du Qatar au Mondial, publiée dès 2013, décrivant des situations de « travail forcé, une forme d’esclavage moderne », menant à plusieurs dizaines de décès au cours de l’été. Y est documenté le quotidien de travailleurs népalais sur les chantiers de Lusail – une nouvelle ville qatarie construite au nord de Doha, destinée à héberger le plus grand des sept stades construits – dont les papiers ont été confisqués, qui ne recevaient pas leur salaire, et qui étaient logés dans des conditions insalubres. La même année, Le Monde aussi dénonçait les conditions de travail des immigrés au Qatar.

Lire aussi (archive de 2013): Mondial 2022 : les damnés de Doha
  • Les limites des registres des ambassades

Ce chiffre a évidemment ses limites. Les registres des ambassades étrangères consultés par le Guardian ne précisent quasiment jamais l’âge des personnes décédées, ni le lieu de leur mort, ni le secteur dans lequel elles travaillaient. Ce qui fait dire à Max Tuñon, le directeur de l’antenne qatarie de l’Organisation internationale du travail (OIT), qu’une partie de ces morts pourrait ne pas être des travailleurs du BTP mais des travailleurs de bureau ou des personnes inactives.

Sans surprise, le Qatar conteste fermement ces chiffres, et affirme que seuls 37 décès auraient eu lieu parmi les ouvriers présents sur le chantier des stades : trois sont imputés au travail et 34 auraient d’autres causes (parmi lesquelles dix concernent des hommes âgés de 20 à 40 ans).

  • Des morts sur les chantiers des stades, mais pas seulement

Dans sa communication, le gouvernement qatari n’inclut généralement que les chantiers de rénovation ou de construction des huit stades de la compétition, lesquels ne représentent que 2 % des ouvriers employés dans la construction au Qatar.

Mais de nombreux hébergements et transports en commun (comme le métro de Doha) n’auraient probablement pas été construits si le Qatar n’avait pas organisé la Coupe du monde, qui doit accueillir 1,2 million de personnes dans ce pays qui compte 330 000 citoyens qataris.

Les organisations non gouvernementales (ONG) considèrent que le boom spectaculaire de la construction dans le pays depuis plus de dix ans est en majeure partie imputable à la décision de la FIFA. D’autant que « le calendrier du programme d’infrastructures au Qatar est entièrement calé sur la date de livraison de la Coupe du monde », note Tim Noonan, directeur de campagne de la Confédération syndicale internationale (CSI), interrogé par la BBC en 2015.

Le chiffre de 6 500 morts n’est pas repris par les principales ONG qui suivent de près la situation des travailleurs migrants au Qatar et dans les Etats du Golfe, et qui évoquent plutôt « plusieurs milliers de morts » de travailleurs immigrés, un ordre de grandeur qu’elles estiment cohérent avec leurs observations sur le terrain et les recherches qu’elles mènent depuis plus de dix ans dans l’émirat. La CSI avait estimé en 2013 que 4 000 ouvriers seraient morts d’ici au coup d’envoi de la Coupe du monde, à la fin de 2022.

Lire aussi : Amnesty International appelle le Qatar à enquêter sur la mort de travailleurs migrants

Peut-on dresser un bilan précis des ouvriers morts ?

  • Des statistiques officielles parcellaires

Le gouvernement qatari diffuse chaque année des statistiques officielles sur le sujet. Même si l’on ignore leur fiabilité ou leur exhaustivité, elles peuvent donner certains indices.

Selon ces données, 12 412 hommes immigrés sont morts entre 2011 et 2020, dont près de la moitié (5 935) avait entre 20 et 50 ans, ce qui est relativement jeune. Les Qataris ont expliqué au Guardian que le nombre de morts était proportionnel à la taille de la population immigrée, non divulguée par les autorités mais estimée à 2,5 millions en 2020, pour environ 330 000 Qataris. Un argument repris par les autorités indiennes, qui estiment que la mortalité est celle attendue d’une population aussi large.

Ce n’est pas tout à fait exact, car ces jeunes hommes sont sélectionnés après un examen médical complet, comme le pointait en 2015 Tim Noonan. « Le Qatar exige d’eux un examen médical pour détecter les problèmes médicaux antérieurs, donc c’est comme comparer des pommes et des poires », faisait-il valoir.

  • Les morts étrangers sont jeunes

La surreprésentation de ces « jeunes » adultes est particulièrement nette dans les données des décès par tranche d’âge : en 2020, 25 % des hommes immigrés morts dans le pays avaient entre 20 et 40 ans, tandis que cette même tranche d’âge représente 10 % des morts enregistrés chez les hommes qataris. L’écart est encore plus grand en 2012, où les 20-40 ans représentaient quasi 40 % des immigrés morts, contre 12 % pour les Qataris.

On observe la même tendance chez les 40-60 ans : leur part varie entre 20 % et 26 % parmi les morts qataris, alors qu’elle représente entre 35 % et 42 % des morts des immigrés.

Au Qatar, les hommes immigrés meurent nettement plus jeunes que les nationaux

Part des 20-39 ans et des 40-59 ans dans le total des décès de chaque groupe (hommes immigrés et hommes qataris). Lecture : en 2020, les 20-39 ans représentaient 10,3 % des décès des hommes qataris mais 25 % des décès des hommes immigrés.


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Les mêmes observations peuvent être faites lorsque l’on rapporte le poids démographique de chaque tranche d’âge dans les populations respectives des hommes qataris et immigrés. Chez les hommes de nationalité qatarienne, la grande majorité des décès intervient chez les plus de 55 ans alors qu’ils représentent une minorité dans la population – plutôt jeune – du pays. La démographie des hommes immigrés est différente mais leur mortalité aussi : la majorité des morts ont moins de 55 ans (environ 60 %), et un mort immigré sur cinq a entre 35 et 44 ans.

Au Qatar, les moins de 45 ans représentent 40 % des décès des hommes immigrés

Part des hommes qataris et immigrés dans la population et dans les décès par tranche d’âge.


Les hommes qataris

Les hommes immigrés

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La chaleur extrême fatale aux ouvriers

Ces nombreux décès s’expliquent en grande partie par l’exposition à la poussière et aux chaleurs extrêmes du climat du Golfe une majeure partie de l’année, ce qui rend le travail à l’extérieur très difficile et dangereux pour la santé.

Des ouvriers marchent jusqu’au stade de Lusail, la plus grande des huit enceintes qui doivent accueillir les matchs de la Coupe du monde 2022, construite dans la ville homonyme au nord de Doha, le 20 décembre 2019.
  • Les températures au « thermomètre-globe mouillé »

Les températures peuvent fréquemment dépasser 40 °C l’été et demeurer au-dessus de 30 °C au moins six mois par an. Pour protéger les travailleurs du BTP, le Qatar a interdit le travail en extérieur de 11 h 30 à 15 heures. Cette mesure, qui n’est en réalité que trop peu appliquée, est aussi très largement insuffisante pour prévenir les atteintes à la santé des ouvriers, comme l’a montré une analyse publiée par le Guardian en octobre 2019.

Le quotidien britannique a pour cela calculé les températures dites « thermomètre-globe mouillé » (ou WBGT), un indice qui permet de mesurer les effets combinés de la chaleur, des radiations solaires et de l’humidité de l’air sur le corps humain. S’il dépasse les 28 °C, il est considéré comme dangereux. Au Qatar, cette valeur est fréquemment dépassée, notamment au mois d’août où elle atteint 28-30 la quasi-totalité de la journée. A partir de la mi-juin, les températures si élevées qu’il devient dangereux de travailler dehors plus de quinze minutes par heure une grande partie de la journée. Or d’innombrables ouvriers ont témoigné de journées de travail d’au moins dix heures, parfois douze, au mépris des règles de sécurité, imposant un stress thermique extrême sur les organismes.

Lire aussi : Au Qatar, les chantiers de Vinci interdits aux syndicalistes trop curieux
  • Températures, arrêts cardiaques et problèmes reinaux

Dans une étude publiée en juillet 2019 dans le journal Cardiology, une équipe internationale de chercheurs a noté une « forte corrélation » entre les températures et les accidents cardiovasculaires enregistrés chez les travailleurs népalais immigrés au Qatar. « La mortalité prononcée due aux accidents cardiovasculaires pendant les saisons chaudes est très probablement due à un stress thermique intense », concluent les chercheurs, qui estiment qu’environ 35 % des arrêts cardiaques fatals auraient pu être évités en protégeant mieux les ouvriers contre les chaleurs. « Les jeunes hommes ont une très faible incidence d’arrêts cardiaques », a expliqué au Guardian le docteur Dan Atar, professeur de cardiologie à l’hôpital universitaire d’Oslo et coauteur de l’étude. D’autant que « ces travailleurs sont recrutés dans leurs pays en partie pour leur bonne santé (…), et pourtant, des centaines d’entre eux meurent chaque année au Qatar ».

Les travailleurs immigrés exposés à ces chaleurs développeraient également des atteintes rénales chroniques graves (appelée CKDnt) qui affectent de façon disproportionnée les hommes occupant des postes manutentionnaires dans le BTP. Dans une courte publication de mars 2020, une équipe de chercheurs népalais a relevé ces atteintes systématiques sur une cohorte de 44 travailleurs népalais suivie pendant six mois en 2019, dont trois quarts revenaient des pays du Golfe (et un quart de Malaisie). Si les causes médicales de ces maladies rénales sont encore indéterminées, les horaires de travail excessifs et le manque d’accès aux soins médicaux nécessaires semblent avoir joué un rôle décisif.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Coupe du monde 2022 au Qatar : les raisons du malaise

« Le Monde » organise son salon des MBA et des masters pour les cadres, samedi 26 novembre 2022

Organisé par Le Monde, le salon MBA Fair accueillera des grandes écoles qui proposent des MBA ou des « executive masters », masters destinés aux cadres qui souhaitent progresser dans leur carrière ou se réorienter : HEC Paris, ESSEC Business School, EM Lyon, Université Paris Dauphine-PSL, CESI, IESEG…

Le salon se tiendra en présentiel de 10 h 30 à 17 heures le samedi 26 novembre 2022, au Palais Brongniart, à Paris.

Des conférences

Des journalistes spécialisés du Monde animeront des conférences tout au long de la journée.

Des prises de paroles des écoles sont également programmées.

Des rendez-vous avec les écoles

Dans la journée, le public pourra rencontrer des responsables de programmes sur les stands, participer aux prises de parole et masterclass des écoles.

Les cadres pourront participer à des sessions d’information en ligne, dans lesquelles les écoles présenteront leurs formations et répondront aux questions des internautes sur les admissions, financements…

La liste des exposants et les informations pratiques sont à retrouver sur le site du MBA Fair.

L’entrée au salon du MBA Fair est gratuite sur inscription en ligne.

MBA Fair
La salon des MBA et Executives Masters
Samedi 26 novembre 2022, de 10h30 à 17h
Palais Brongniart, Paris 2e
mba-fair.groupelemonde.fr

Le Monde

Même à partir de Hongkong, les voyages d’affaires en Chine restent des parcours du combattant

« N’oublie pas de prendre draps, oreiller, serviettes de toilette, bouilloire électrique (très important), des réserves (chocolat, thé, snacks…), et du frais pour les premiers jours », avait-on conseillé à Paul H., un homme d’affaires occidental qui n’a pas souhaité être identifié, installé à Hongkong depuis vingt ans. Très familier des voyages en Chine, plutôt dans les meilleurs hôtels internationaux des principales grandes villes, il n’y était pas retourné depuis presque trois ans, et avait été ainsi conseillé par un ami qui en revenait.

Car, depuis que « la Chine a rouvert », ceux qui y vont, pleins d’enthousiasme à l’idée de pouvoir « enfin revoir leurs équipes », reviennent un peu sous le choc des parcours d’obstacles que sont devenus les voyages en Chine continentale. L’époque pré-Covid-19 des « sauts de puce », où, à partir de Hongkong, on enchaînait en quarante-huit heures réunions, visites d’usines et soirées avec les clients dans plusieurs villes, est un lointain souvenir. Tout comme les allers-retours Hongkong-Shanghaï, qui pouvaient se faire sur la journée, ou les visites à Shenzhen, qu’un train rapide relie à Hongkong en dix-neuf minutes depuis 2018…

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Entre Hongkong et le « continent », un train à grande vitesse très politique

Dix-neuf minutes de train, c’est rapide, sauf qu’il faut désormais ajouter à ce temps de transport plusieurs semaines d’attente pour gagner à la loterie qui donne le droit de traverser la frontière, et dix jours de quarantaine pour les visiteurs non-résidents… Alec L., qui travaille dans une grande entreprise d’électronique, s’était inscrit sur l’application en ligne prévue pour le tirage au sort des passages à Shenzhen, la ville frontière avec Hongkong. Il a enfin eu son jour de chance fin octobre. Mais, en arrivant à la frontière, il lui manquait le certificat écrit de l’un de ses tests anti-Covid.

« On ne sait pas où l’on va »

Retour à la case départ. « Je retente ma chance tous les jours. Ma valise est prête depuis deux mois maintenant, car les résultats tombent à 20 heures chaque jour, et l’autorisation peut être donnée pour le lendemain », raconte Alec. Aller en Chine en ce moment requiert donc patience, persévérance et même endurance. Si l’accès par avion, lui, ne requiert pas de loterie, les billets sont très rares. Et, pour Pékin, outre la fourniture des tests « habituels », il fallait aussi, jusqu’aux annonces d’assouplissement de vendredi 11 novembre, se tester dans les sept heures avant le décollage. Ce qui impliquait, pour les vols du matin, de passer la nuit à l’aéroport. Un seul test pré-voyage est désormais requis.

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Carrière, retraites : pourquoi les inégalités femmes-hommes perdurent-elles ? Racontez-nous

La Société éditrice du Monde souhaite présenter dans ses publications une sélection de témoignages, sous forme d’écrits, de photographies et de vidéos (ci-après désignés ensemble ou séparément « Contribution(s) ») qui lui sont soumis librement par les internautes.

Contenu de la Contribution

Votre Contribution doit respecter la législation en vigueur, notamment la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, les articles 9 et 9-1 du code civil sur le droit à la vie privée et au respect de la présomption d’innocence et les dispositions du code de la propriété intellectuelle. Aucune Contribution contraire à la loi ne pourra être publiée.

Une orthographe et une mise en forme soignées sont exigées (pas de textes en lettres capitales, pas d’abréviations ou d’écrits de type « SMS »).

Vous devez être l’auteur des textes, photographies et vidéos que vous proposez dans le cadre de votre Contribution, ou avoir l’autorisation de leur auteur pour leur publication dans les conditions ici définies. Le nom de l’auteur doit toujours être mentionné, de même que la date et le lieu où ont été pris vos documents photographiques ou vidéo et rédiger une légende descriptive.

Votre Contribution doit être signée de vos prénom et nom. Les demandes d’anonymat en cas de publication seront examinées par la rédaction de la Société éditrice du Monde au cas par cas.

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Règles applicables à la Contribution

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Votre réponse à l’appel à témoignages, ainsi que votre autorisation pour l’exploitation éventuelle de votre Contribution, sont accordées à titre gracieux et ne peuvent donner lieu à une quelconque rétribution ou gratification ou versement de quelque nature que ce soit, à quelque titre que ce soit.

Les informations recueillies dans le questionnaire sont enregistrées dans un fichier informatisé par la Société éditrice du Monde, et communiquées aux seuls journalistes à l’origine de l’appel à témoignage et aux équipes techniques en charge de la gestion du traitement.

Elles ne seront utilisées que dans le cadre de cet appel à témoignages. Les données associées à une Contribution sont conservées pour une durée maximale de deux ans. Vous pouvez accéder aux données vous concernant, les rectifier, demander leur effacement ou exercer votre droit à la limitation du traitement de vos données, retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données.

Pour exercer ces droits ou pour toute question sur le traitement de vos données dans ce dispositif, vous pouvez contacter dpo@groupelemonde.fr

Consultez le site cnil.fr pour plus d’informations sur vos droits.

L’argot de bureau : pour être force de proposition, il faut soigner ses « propales »

« A l’aise à l’oral, vous aimez convaincre. Rigoureux et doté d’un excellent relationnel, vous n’hésitez pas à faire preuve d’agilité et à être force de proposition. » C’est un poncif des offres d’emploi à rallonge : en ces temps où tant de manageurs s’inquiètent du désengagement de leurs équipes, le salarié force de proposition est visiblement un cadeau du ciel. Plein d’idées, c’est quelqu’un sur qui l’on peut se reposer.

Concrètement, c’est quelqu’un de réactif, qui sait par exemple s’adapter aux demandes de ses clients, et s’affirmer devant un groupe. Une personne force de proposition sait indéniablement produire de bonnes « propales », dit-on dans le domaine du commerce : cet étrange mot-valise signifie proposition commerciale.

« Le nom propale n’est pas la création de quelque poète qui aurait cherché une rime à opale. C’est le résultat, dans le jargon de la mercatique, de l’apocope sévère du nom proposition, réduit à prop-, et de l’aphérèse non moins sévère de l’adjectif commerciale, réduit à -ale, apprend-on en toute justesse sur le site de l’Académie Française. Qui de mieux qu’elle pour détricoter avec acidité notre propale ? Ensuite, comme le docteur Frankenstein du roman de Mary Shelley avait créé un être vivant à partir de chairs mortes, on a donné vie à cette propale, née des dépouilles cousues de proposition et de commerciale. »

Cultiver un certain entre-soi

Comme toute abréviation (citons la « réu » pour réunion) ou mot-valise qui claque, destinée à un parcours brillant, la propale est devenue plus grande que son berceau. Petit à petit, elle a su congédier le « commercial » pour devenir, dans quelques univers branchés (le conseil ou les start-up, par exemple), le simple synonyme de « proposition ». Court, chantant (même s’il est difficile de prononcer « propale » cinq ou six fois de suite sans risquer un claquage aux zygomatiques), ce mot presque familier sied parfaitement aux entreprises qui se considèrent comme de grandes familles.

En octobre 2022, alors que le Sénat examinait la proposition de loi visant à encadrer les prestations de conseil auprès du gouvernement, le sénateur PS Mickaël Vallet a d’ailleurs enjoint aux cabinets, comme le propose l’article 7 de cette loi, d’« employer la langue française » dans leurs échanges avec les administrations : « J’aurais pu dire, pour me faire mieux comprendre de l’écosystème qui nous occupe, que j’ai fait partie du board de la commission qui a mesuré behind the scene, comment slide après slide les consultants d’un même practice font des propales pour offrir les bons feedbacks et les keylearnings aux prospects publics ».

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Les laboratoires de biologie en « grève illimitée » à partir de lundi

Après un mois de bras de fer avec le gouvernement autour du budget de la Sécurité sociale pour 2023, les syndicats de biologistes franchissent une nouvelle étape et commencent, lundi 14 novembre, une « grève illimitée » des laboratoires d’analyses médicales.

Depuis l’annonce, fin septembre, d’une économie de 250 millions d’euros à réaliser de gré ou de force dans le secteur, les biologistes libéraux s’alarment d’un « coup de rabot » et s’y opposent par tous les moyens. Redoutant une baisse de tarifs pérenne, ils ont d’abord proposé une « taxe exceptionnelle » du même montant, au titre des profits engrangés grâce aux tests Covid.

Faute d’accord, ils ont ensuite arrêté de transmettre les résultats de ces dépistages au fichier national SI-DEP, perturbant le suivi de l’épidémie pendant une semaine. Un boycott jugé « inconséquent » et « inadmissible » par le ministre de la santé, François Braun, qui les a même accusés de « prendre en otage l’ensemble de la population ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les laboratoires d’analyses médicales en grève pour trois jours

Reçus la semaine dernière au siège de l’Assurance-maladie, les biologistes ont à nouveau dénoncé une « folie austéritaire » et appelé à une « grève reconductible » à partir de lundi. Le mouvement, qui devrait durer au moins trois jours, est aussi porté par les grands groupes de laboratoires privés (Biogroup, Cerba, Eurofins, Inovie, Synlab), ainsi que par le réseau des Biologistes indépendants (LBI).

Un « excédent brut de 3 milliards » d’euros

Plusieurs syndicats d’autres professions ont également apporté leur soutien aux biologistes, dont les onze organisations regroupées au sein des Libéraux de santé, ainsi que les médecins de l’UFML. Mais l’exécutif campe sur sa position : « Je maintiens la cible, cela aboutira », a encore affirmé mardi M. Braun, estimant qu’« avec un excédent brut de 3 milliards, ils peuvent faire un effort de 250 millions ».

L’Assurance-maladie « continue pour sa part à privilégier le dialogue » et « regrette profondément l’appel à la grève », jugeant ses propositions « pleinement soutenables pour le secteur de la biologie ». Les biologistes ont toutefois reçu cette semaine le renfort du Sénat lors de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les laboratoires d’analyses obligés de baisser les tarifs de leurs examens courants

Epousant leur revendication, les sénateurs ont voté un amendement transformant cette « baisse pérenne » en contribution exceptionnelle de 250 millions d’euros en 2023. Une main tendue qui « rouvre la voie à une solution négociée », jugent les biologistes libéraux. Au gouvernement et à l’Assemblée nationale de « se saisir de cette opportunité », ont-ils argué.

Le Monde avec AFP

Le Printemps écologique, nouveau syndicat écolo « pour transformer l’appareil productif de l’intérieur »

« Les syndicats traditionnels ne sont pas à l’aise avec la question écologique, qu’ils continuent souvent à reléguer en 13e point de l’ordre du jour dans leurs réunions, caricature à dessein Adrien Gaillard. Nous avons donc créé le nôtre, avec l’écologie comme porte d’entrée, pour transformer l’appareil productif de l’intérieur. » Cet ingénieur de 30 ans dans une entreprise de conseil en cybersécurité est membre du bureau du Printemps écologique.

Lancé début 2020 par un collectif d’une cinquantaine de bénévoles étudiants et salariés sensibles au dérèglement climatique, « le premier écosyndicat de l’histoire », ainsi que ses initiateurs aiment à le définir, compte bien s’imposer lors des prochaines élections professionnelles qui auront lieu en fin d’année et en 2023. L’objectif est d’utiliser le levier du dialogue social pour accélérer la transition écologique au sein des entreprises et des organismes publics.

Adrien Gaillard, comme la majorité des premiers adhérents, explique qu’il n’avait « pas, avant cela, de culture syndicale ». Le Printemps écologique entend ainsi notamment séduire les jeunes salariés, qu’on dit plus sensibles aux questions écologiques que leurs aînés, mais dont l’éloignement avec les syndicats est encore plus fort : 5 % des moins de 35 ans sont syndiqués en France, contre – seulement – 11 % pour l’ensemble des salariés. Une bonne stratégie ?

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Changer le système de l’intérieur plutôt que déserter : l’engagement social et environnemental des entreprises attire les jeunes

« Malgré une réelle prise de conscience ces dernières années, les syndicats traditionnels sont, en effet, en retard sur les questions écologiques, comme ils l’ont pendant longtemps été, par exemple sur la question des inégalités femmes-hommes, commente la sociologue Camille Dupuy. Cela s’explique notamment par le fait que les grands bastions du syndicalisme sont dans le secteur industriel, très masculinisé, où la transition écologique peut faire craindre des destructions d’emplois. »

Peser dans les CSE

Qu’à cela ne tienne, le Printemps écologique prend la forme d’une confédération de syndicats sectoriels, au nombre de dix pour l’instant, touchant des secteurs aussi variés que « métallurgie et sidérurgie », « banques, assurances et mutuelles », les différentes fonctions publiques, « commerce non alimentaire », « culture, médias et télécommunications »…

Dans ces différents secteurs, l’objectif est, à terme, de peser dans les comités sociaux et économiques (CSE) en tant qu’élus « pour participer aux revendications, négociations et accords d’entreprise sur les conditions de travail des employés, les salaires, les formations, etc., en les orientant dans le sens de pratiques écoresponsables et d’une meilleure prise en compte de l’urgence écologique », complète Anne Le Corre, cofondatrice et permanente du syndicat, passée par les secteurs de l’automobile et du conseil.

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