Un salarié d’EDF contaminé dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse
Un salarié d’Electricité de France (EDF) a été contaminé lors d’une récente opération de maintenance à la centrale de Cruas-Meysse (Ardèche), son exposition radiologique ayant été supérieure à la limite réglementaire annuelle, a-t-on appris samedi 4 septembre auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Le gendarme du secteur a classé l’incident au niveau 2 (sur 7) de l’échelle internationale des événements nucléaires (échelle INES). Ce type d’incident est assez rare, seuls quelques cas surviennent chaque année.
Le 24 août, deux intervenants vérifiaient, dans le bâtiment du réacteur 2 de cette centrale, l’étanchéité des alimentations d’air de robinets pneumatiques. Lors du contrôle réalisé à la sortie de zone contrôlée, une contamination a été détectée au niveau de la nuque d’un des salariés et la particule radioactive a été retirée, relate l’ASN, confirmant des informations du Dauphiné libéré.
Origine de contamination inconnue
L’exposition radiologique de l’agent a cependant été supérieure à la limite réglementaire annuelle fixée pour chaque centimètre carré de peau, mais « sans conséquence pour la santé du salarié », selon EDF, cité par le quotidien régional.
Le salarié concerné n’a pas été arrêté et poursuit son activité à la centrale, mais il ne pourra pas revenir en zone nucléaire avant un an, a précisé samedi un représentant d’Eléctricité de France à l’AFP. Il bénéficiera « d’un suivi médical par la médecine du travail, complémentaire au suivi classique des personnes intervenant en zone contrôlée », a précisé ce représentant.
EDF et l’ASN ont fait savoir que l’origine de la contamination n’était pas connue. « Malgré les investigations menées sur le parcours suivi par l’intervenant, les zones ou les points de contamination qui ont pu être à l’origine de cette contamination n’ont pas pu être déterminés », écrit l’Autorité de sûreté nucléaire sur son site internet. Un rapport d’analyse de l’incident est attendu sous deux mois.
Cet incident de contamination est le quatrième depuis fin juillet en France, selon Franceinfo, qui a évoqué l’affaire samedi. Les précédents ont eu lieu à Cattenom (Moselle), Fessenheim (Haut-Rhin) et Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher).
Les chiffres de l’électricité en France
67 %
Telle est, en 2020, la part du nucléaire dans la production annuelle, contre 70 % en 2019, un plus bas historique, selon les données du réseau de transport d’électricité (RTE).
56
C’est le nombre de réacteurs en activité en France, depuis la fermeture des deux équipant la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) en 2020. Un seul réacteur, de type EPR, est en construction, à Flamanville (Manche), depuis 2007.
25 %
C’est la part dans la production d’électricité atteinte par les énergies renouvelables en 2020, soit un niveau record. Mais cela cache des réalités très différentes. L’essentiel est assuré par les barrages (13 %), puis arrivent l’éolien (7,9 %), le solaire (2,5 %) et les bioénergies (2 %).
8 %
C’est ce que représentent encore les énergies fossiles dans le réseau électrique français, largement décarboné. Il s’agit essentiellement de gaz. Le charbon n’a représenté que 0,3 % de la production.
460
C’est, en térawattheures, la consommation électrique française en 2020, en baisse de 3,5 % par rapport à 2019, en raison des conséquences de la pandémie de Covid-19.