Transparence des salaires : les entreprises se préparent timidement

Les entreprises ont encore du chemin à parcourir. Le 7 juin 2026 au plus tard, la directive européenne sur la transparence des rémunérations, adoptée en mai 2023, devra être transposée en droit français. Son objectif ? Plus de transparence salariale pour plus d’équité, notamment entre les hommes et les femmes.
Le chantier est énorme. « D’après notre enquête 2025 sur la transparence des rémunérations, seuls 4 % des entreprises françaises communiquent actuellement la rémunération moyenne par catégorie de postes, explique Laura Grouberman, directrice de l’activité “Work, Rewards & Careers” chez WTW. Globalement, [elles] communiquent moins que la moyenne internationale, notamment sur la classification des emplois. »
Pourtant, la directive européenne va impliquer de fournir aux salariés demandeurs les niveaux de rémunération pour des postes de même valeur, ainsi que d’être en mesure de justifier les écarts, et de les corriger lorsqu’ils dépassent les 5 %. Au moment du recrutement, les fourchettes de salaire devront être indiquées, et toute question sur les antécédents salariaux des candidats sera bannie.
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