Suppressions de postes chez ArcelorMittal : à Florange, le traumatisme de 2012 remonte à la surface

Suppressions de postes chez ArcelorMittal : à Florange, le traumatisme de 2012 remonte à la surface

Rassemblement devant le site de Florange (Moselle) après l’annonce du plan social chez ArcelorMittal, le 30 avril 2025.

« J’étais déjà là en 2012 et jamais je n’aurais pensé revivre cela. » Jérôme Baron se rappelle et soupire. Depuis une semaine, le secrétaire CFDT élu au CSE central d’ArcelorMittal a la désagréable sensation de voir l’histoire se répéter. Comme dans un cauchemar. Mercredi 30 avril, c’est au siège français de l’aciériste, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), qu’il a appris la perte de 194 postes dans l’usine mosellane, la plus touchée du groupe, avec Dunkerque (Nord). Dans le détail, il est question d’y supprimer 113 emplois et de mettre fin à 49 contrats d’intérimaires. Les 32 postes restants, déjà vacants, ne seront pas remplacés.

La moitié de ces suppressions concerne les lignes de production. « La direction s’était pourtant engagée en début d’année à ne pas y toucher », ajoute M. Baron, amer. Dans les fonctions supports, des services entiers sont rayés de la carte. Comme celui de la gestion des commandes et ses 25 salariés, essentiellement des femmes. Il est délocalisé en Belgique : « Il y a eu beaucoup de pleurs à l’annonce. » La CGT a d’ailleurs déposé un « DGI », pour danger grave imminent, décrivant « des conséquences psychologiques déjà dramatiques ».

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LJD

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