Start-up : un secteur qui crée de plus en plus d’emploi
« Quand les start-up grandissent, elles font de la recherche, elles se développent et donc elles créent des emplois. C’est ça, le but ultime, c’est pour cela que l’on veut des licornes, pour l’emploi ! », s’enthousiasme Pascal Cagni, président de Business France. A elles seules, les 120 jeunes pousses des indices Next 40 et FT 120 ont créé 10 000 emplois nets en 2020 et elles prévoient d’en créer au moins autant en 2021. Et pas n’importe quels emplois !
« Le numérique est une économie de l’immatériel dont la principale valeur est l’humain. Chaque levée de fonds se traduit en création d’emplois, qui sont à 90 % des CDI. D’ailleurs, en 2021, un CDI sur dix signés en France le sera dans une start-up », estime Nicolas Brien, directeur général de France Digitale. Les start-up ne sont plus ces petites sociétés que l’on regardait avec curiosité. Elles sont devenues des acteurs à part entière du secteur du numérique. Selon Syntec Numérique, le secteur emploie 530 000 personnes en France, dont 80 % de cadres et 93 % de CDI.
Boosté par le travail à distance
La crise économique due à la pandémie de Covid-19 n’a pas systématiquement nui aux start-up. Au contraire, elle accélère la transformation numérique des entreprises de tous les secteurs et a poussé au télétravail des centaines de milliers d’employés et de cadres qui s’adonnent à la visioconférence, au travail collaboratif à distance et au partage de documents dématérialisés. Ils ont besoin pour cela des outils et des services développés précisément par certaines start-up.
La jeune pousse rennaise Klaxoon, qui figure pour la deuxième année dans l’indice Next 40 de la French Tech, en sait quelque chose. Ses solutions logicielles de travail en équipe et de visio-collaboration sont très demandées, à tel point qu’elle prévoit de recruter 100 personnes en 2021 pour épauler son effectif actuel de 260 salariés, et de multiplier par 10 le nombre d’alternants dans ses rangs.