Sanofi soigne les salariés parents et harmonise sa politique diversité au niveau mondial
Naissance, adoption, maternité de substitution, tutelle : à partir du 1er janvier 2022, le groupe Sanofi instaure un congé parental de quatorze semaines pour tous ses salariés qui accueillent un enfant, avec maintien de la rémunération. « Sanofi veut montrer son engagement en matière de diversité, en s’appuyant sur des preuves d’amélioration de l’équilibre vie professionnelle-vie privée », explique Florence Cauvet, la DRH France Sanofi. D’autres sujets du dossier diversité, comme l’emploi handicapé, ou l’inclusion des personnes LGBT + (personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres ou qui ne se reconnaissent pas comme hétérosexuelles ou cisgenres), avaient été traités en amont, et l’accord sur l’égalité femmes-hommes est en cours de renégociation. Avec ce dispositif, Sanofi veut soutenir davantage la famille sous toutes ses formes.
Pour accueillir l’arrivée d’un enfant, la législation française prévoit divers accompagnements : un congé maternité, et un congé d’adoption de seize semaines pour le 1er et le 2e enfant, rémunéré selon un système d’indemnités journalières défini par l’Assurance-maladie. Quant au congé parental d’éducation, dans le secteur privé, il est accessible aux salariés ayant un an d’ancienneté pour une période d’un an renouvelable. Mais durant ce congé, le salarié n’est pas rémunéré par son employeur (sauf dispositions conventionnelles ou collectives contraires).
Sanofi prévoyait jusqu’alors quatre semaines pour la paternité et dix-huit semaines pour la maternité et l’adoption. En instaurant quatorze semaines de congé parental rémunéré, ce dispositif crée « un minimum “parentalité” pour toutes les populations dans le cadre d’une politique de diversité mondiale. Cette nouvelle politique ne modifiera, ni ne diminuera, les avantages en place dans les pays qui offrent déjà plus de quatorze semaines de congé parental rémunéré. D’un pays à l’autre, on a des situations très hétérogènes. En Espagne, ils ont déjà seize semaines de congé parental », indique Florence Cauvet.
Le groupe affiche, avec ce dispositif, une volonté d’harmonisation de sa politique sociale dans tous les pays où il est implanté. Il s’adresse aux cent mille salariés du groupe dans le monde, dont vingt-cinq mille en France, quel que soit leur sexe ou leur orientation sexuelle, dès le premier jour de travail en CDI (pour la France), ou en emploi (dans les autres Etats).
Accueil favorable
Seul un des deux parents peut bénéficier du dispositif. La direction n’a pas souhaité communiquer sur le coût du dispositif qui n’a pas été indiqué aux partenaires sociaux. La DRH France du groupe a juste précisé qu’il était « essentiellement lié aux remplacements des parents en congé ». En France, la demande était plutôt faible jusqu’alors. Sur les 359 bénéficiaires potentiels d’un tel congé en 2020, 327 collaborateurs ont pris un congé de paternité ou d’accueil de l’enfant en totalité ou pour une partie seulement des jours accordés (à l’époque vingt et un jours).
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