Priorités des DRH pour 2021 : limiter la réduction des effectifs à 10 %, sans plan social

Priorités des DRH pour 2021 : limiter la réduction des effectifs à 10 %, sans plan social

Des raisons de rester optimiste sur le front de l’emploi ? Alors que l’angoisse d’un plan social pollue l’esprit de nombreux salariés, une consultation menée par l’ANDRH entre le 7 janvier et le 7 février auprès de 404 décideurs RH afin de connaître leurs priorités pour 2021, vient quelque peu lever ces craintes. A en croire ces résultats, 78 % des répondants n’envisagent pas de mettre en place un plan de départ et quand cette perspective est envisagée, c’est en général avec une diminution de moins de 10 % des effectifs.

« Les DRH continuent de se battre pour préserver les emplois », soutient Audrey Richard, la présidente de l’ANDRH. Ce constat encourageant doit toutefois être tempéré : les petites structures, qui n’ont pas de directeur des ressources humaines, ne sont pas représentées dans cette étude. En particulier les hôtels, les restaurants… premières victimes de la crise.

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Autre indicateur réconfortant : les DRH interrogés font état d’un relatif retour à la normale des perspectives d’embauche pour cette année. A la question « le contexte actuel a-t-il un impact sur vos intentions de recrutement ? », les répondants indiquent que les recrutements classiques sont « stabilisés » pour 53 % d’entre eux, en diminution pour 25 % et en augmentation pour 16 %.

Recrutement des jeunes grâce aux aides

Dans les très grandes entreprises (plus de 10 000 salariés), les perspectives de diminution sont toutefois majoritaires. Benoît Serre, le vice-président délégué de l’ANDRH, alerte également sur un possible phénomène de « décompensation » en septembre, au moment attendu de la sortie de crise, lorsque les aides publiques ne viendront plus jouer leur rôle d’amortisseur.

Revenant sur les différents dispositifs mis en place – soutien à l’emploi des jeunes, plans de formation, activité partielle de longue durée… –, Laurence Breton Kueny, la vice-présidente de l’ANDRH, souligne que ces aides ont soutenu « des politiques dynamiques en matière d’emploi ». Les aides à l’embauche des jeunes (en alternance ou non) ont en particulier poussé 39 % des répondants à recruter, alors qu’ils ne l’auraient pas fait.

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Benoît Serre s’interroge cependant sur les éventuels effets d’aubaine, en particulier l’impact du recours à l’alternance – près de 500 000 contrats de ce type ont été signés en 2020 – « sur l’emploi durable ». Le vice-président délégué de l’ANDRH appelle également à « construire un plan seniors à hauteur du plan jeunes ».

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LJD

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