Paris 2024 : les entreprises d’Ile-de-France commencent à se pencher sur l’organisation du travail durant les Jeux

Paris 2024 : les entreprises d’Ile-de-France commencent à se pencher sur l’organisation du travail durant les Jeux

Les conditions de déplacement seront « hardcore » à Paris à l’été 2024, durant la double quinzaine olympique et paralympique (du 26 juillet au 11 août et du 28 août au 8 septembre), a prévenu, mardi 14 novembre, le ministre délégué aux transports.

Avant même cette mise en garde de Clément Beaune, les Franciliens avaient déjà conscience de ce qui les attend, plaçant la question des transports au premier rang de leurs inquiétudes dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques (JOP).

Il en va de même pour les employeurs. « Une des contraintes va être la circulation », relève Eric Lechelard, le directeur des ressources humaines (DRH) d’Alcatel-Lucent International. « Mais, admet-il, on commence tout juste à y penser. »

L’entreprise de télécommunications dont le siège est à Colombes (Hauts-de-Seine), avec 300 salariés, n’est pas la seule dans ce cas. Pour nombre d’entreprises, les changements d’organisation de travail auxquels il faudra procéder durant l’été 2024 commencent à peine à faire l’objet de réflexions.

« On n’a encore rien reçu de la ville ou de la région sur l’augmentation du trafic pendant les Jeux », fait valoir Thibault Darsy, le DRH de Doctolib. Les plans de circulation dans Paris devraient en l’occurrence être présentés à la fin de novembre. « Mais il n’est pas question de ralentir notre activité », prévient M. Darsy.

Possibles changements de lieu de travail

A la RATP, « l’activité sera continue », souligne, lui aussi, Jean Agulhon, le DRH du groupe. Et pour cause : l’entreprise devra assurer le transport des millions de spectateurs présents à Paris et dans ses environs. Ce qui suppose une mobilisation exceptionnelle de son personnel, des changements d’horaires, des astreintes… mais aussi, parfois, des changements de lieux de travail pour tenir compte des difficultés de déplacement.

« L’offre de service à réaliser est équivalente à ce qu’on fait habituellement en période scolaire », déclare M. Agulhon. A partir du 24 juillet 2024, 19 000 agents seront sur le terrain tous les jours et, du 28 août au 8 septembre pour les Jeux paralympiques, ils seront 21 000. « On sera alors en période de rentrée scolaire », précise Edgar See, directeur délégué aux JOP 2024, qui pilote la mobilisation de l’entreprise pour l’événement.

« Pendant les jeux, il n’y aura pas de week-end et les équipes fonctionneront en roulement. On va chercher des volontaires dans les fonctions support pour aider les agents », ajoute M. See, alors que M. Agulhon pointe un autre impact sur l’organisation du travail : « On va changer le lieu habituel de travail des mainteneurs, car la circulation va être perturbée. Ce qui pourra se traduire par un allongement des temps de trajets. »

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LJD

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