Palmarès Universum : la fin de la « start-up-mania » ?
Le palmarès Universum 2020 va-t-il tourner la page de la « start-up-mania » ? Le classement des entreprises qui font rêver les jeunes diplômés, que le Monde publie en exclusivité, a perdu de vue les Blablacar, Parrot et autres Michel et Augustin qui, depuis 2016, avaient fait des entrées remarquées auprès des symboles de l’attractivité des entreprises que sont LVMH, L’Oréal, Airbus, Google ou Thales.
Société suédoise spécialisée dans la marque employeur, Universum interroge chaque année, depuis 1999, quelque 40 000 étudiants des grandes écoles de commerce et des écoles d’ingénieurs sur l’employeur qui les fait rêver. Ce sont 49 642 jeunes qui ont ainsi été invités d’octobre 2019 au 3 mars 2020 à se prononcer sur une liste de 130 noms d’entreprise, à proposer un ou deux noms de leur choix et à s’exprimer sur leurs aspirations professionnelles. Un baromètre précieux pour les grandes entreprises soucieuses de leur image auprès des futures recrues.
Le sondage ayant été réalisé avant le confinement, « l’impact du Covid ne pourra se mesurer qu’en 2021. La seule trace qu’il aura laissée en 2020, c’est un pic de votes en faveur des entreprises pharmaceutiques de façon assez inhabituelle dans les deux dernières semaines de l’enquête », précise Aurélie Robertet, la directrice d’Universum France et Benelux.
Le top 5 du classement est quasi immuable, avec LVMH, L’Oréal, Google, Chanel et Apple pour les entreprises favorites des étudiants en écoles de commerce et de management, et Airbus, Google, Thales, Safran et Dassault Aviation pour les élèves ingénieurs.
En revanche, la phase start-up des dernières années semble passée de mode. Leur baisse dans le classement se poursuit. Blablacar, Michel et Augustin, Parrot, Blizzard Entertainment perdent des places pour la troisième année consécutive, à des degrés divers : moins une place en école de commerce et moins 5 en école d’ingénieur pour la firme de l’autopartage, moins 11 places en école de commerce pour les biscuits de Michel et Augustin, moins 18 chez les ingénieurs et moins 15 en école d’informatique pour les drones de Parrot, et enfin 13 niveaux de moins en école de commerce pour les jeux vidéo.
A la question « Que comptez-vous faire une fois votre diplôme en poche ? », la part des jeunes étudiants, toutes formations confondues, qui envisagent de travailler en start-up a été quasiment divisée par deux en trois ans. Dans les écoles de commerce et de management le pourcentage est passé de 5 % à 4 %, dans les écoles d’ingénieurs de 8 % à 5 %. C’est chez les étudiants en informatique et nouvelles technologies (IT) que l’écart le plus important, avec un pourcentage en faveur des start-up tombé de 14 % en 2017 à 8 %.
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