L’usine Poulain de Villebarou menacée par une fermeture imminente

L’usine Poulain de Villebarou menacée par une fermeture imminente

A l’usine Poulain de Vilebarou (Loir-et-Cher), en janvier 2018.

Plus de 170 ans après sa création, l’usine Poulain implantée à Villebarou, près de Blois (Loir-et-Cher), est visée par un plan de fermeture qui sera annoncé le 13 juin lors d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire, a-t-on appris vendredi 7 juin de source syndicale et auprès de la direction.

Convoqués mercredi par leur direction, les syndicats ont appris à l’occasion de cette réunion l’ordre du jour du CSE à venir, à savoir « la fermeture du site de Blois », a précisé auprès de l’Agence France-Presse Tony Anjoran, délégué syndical de la CGT au sein de Poulain, confirmant une information de La Nouvelle République.

Cette annonce a pris par surprise les 109 salariés de l’usine, selon le syndicaliste, qui affirme que « cela fait un an que les volumes sont en baisse, mais pas de là à mettre en péril la société ».

En 2023, le site avait arrêté la production de poudres chocolatées pour l’étranger, soit 18 % de sa production, selon La Nouvelle République. Par ailleurs, en 2022, l’usine avait bénéficié d’une aide de l’Etat de 200 000 euros, toujours selon le média tourangeau.

« Négocier au mieux les conditions de sortie d’un point de vue social »

« Aucun des efforts déployés pour trouver une solution industrielle de nature à pérenniser l’activité du site » n’a abouti, a expliqué de son côté la direction, pour qui le CSE du 13 juin « permettra de partager des informations en vue de consultations des instances représentatives du personnel sur les raisons économiques de ce projet, ses impacts, l’accompagnement des salariés et la recherche de repreneurs ».

« On l’a en travers de la gorge, parce qu’ils auraient aussi pu attendre quelques mois et choisir de vendre le site », a déploré M. Anjoran, avant de se déclarer « écœuré » de voir se fermer « une entreprise qui a plus d’un siècle d’histoire ». Désormais, pour la CGT, un objectif demeure : « négocier au mieux les conditions de sortie d’un point de vue social » pour les salariés de l’entreprise fondée en 1848 par Victor-Auguste Poulain.

De son côté, la direction a assuré sa « détermination à accompagner chacun des 109 salariés concernés vers un nouvel emploi », qui sera « au cœur du projet » présenté le 13 juin.

Depuis 2017, la marque de chocolat Poulain est détenue par le groupe Carambar & Co, créé après le rachat par la société d’investissement Eurazeo de plusieurs marques de confiseries françaises à la multinationale américaine Mondelez.

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Le Monde avec AFP

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