L’exécutif tente d’accélérer dans les « technologies de rupture »

L’exécutif tente d’accélérer dans les « technologies de rupture »

Bruno Le Maire, ministre de l’économie, entouré de Florence Parly, ministre de la défense, et de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’état au nimérique, lors du lancement du Conseil national à l’innovation, le 18 juillet.

Miser à fond sur les technologies de demain sans bouleverser le millefeuille français des aides à l’innovation, contrairement à ce que le gouvernement avait laissé entendre en octobre dernier : telle est, en substance, la ligne adoptée par Bruno Le Maire, qui annonçait jeudi 19 juillet la mise en place du Conseil national à l’innovation.

Cette nouvelle instance, composée de 5 ministres et secrétaires d’Etat, dont ceux de l’économie, du numérique et de la recherche, et de 6 personnalités qualifiées parmi lesquelles Benoît Potier, le PDG d’Air liquide, et Eric Carreel, le fondateur de la start-up Withings, est censée mieux piloter les aides à l’innovation, qui coûtent chaque année 10 milliards d’euros à la France, et dont la complexité est régulièrement critiquée.

« Déterminés à combler ce retard »

« Il ne s’agit pas de tailler dans le vif, à l’aveugle, mais d’y remettre de la cohérence », a lancé le ministre de l’économie, depuis les locaux de Cellectis à Paris, une entreprise française spécialisée dans le développement d’immunothérapies, au bord de la faillite il y a cinq ans, mais qui s’est redressée notamment grâce notamment au soutien de BpiFrance.

Si le ministre avait choisi ce lieu, c’est pour illustrer le virage qu’il souhaite faire prendre à la France. « Notre pays a pris du retard dans l’innovation de rupture qui prépare le futur. Nous sommes déterminés à combler ce retard », a martelé M. Le Maire. En tout, le gouvernement a prévu d’injecter 1,6 milliard d’euros sur l’ensemble du quinquennat, en capital ou sous forme de subventions dans ces technologies de rupture, à la fois très risquées et compliquées à rentabiliser. Il espère que les acteurs privés compléteront cette manne, afin d’obtenir un investissement total de 4,5 milliards d’euros.

Le nouveau fonds à l’innovation devrait contribuer à ces financements à hauteur de 250 millions d’euros par an, soit le rendement issu du placement des 10 milliards…

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LJD

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