Les retraites complémentaires du privé revalorisées de 5,12 %

Les retraites complémentaires du privé revalorisées de 5,12 %

Les retraités du secteur privé peuvent sortir la calculette. Leur pension complémentaire va être revalorisée de 5,12 % à partir du mois de novembre. Le montant de la hausse a été arrêté, jeudi 6 octobre, lors d’un conseil d’administration de l’Agirc-Arrco – l’organisme paritaire cogéré par les partenaires sociaux qui verse la prestation. Le pourcentage – inhabituel avec ses deux décimales après la virgule – est très légèrement supérieur à celui qui avait été évoqué, il y a une huitaine de jours, après la réunion d’une des instances du régime (+ 5,1 %).

Dans une période où le coût de la vie s’emballe, la décision prise jeudi était attendue avec impatience. Quelque 13,2 millions de personnes sont concernées, sachant que la pension Agirc-Arrco représente entre 30 % et 60 % de leur retraite totale, selon les cas – la proportion étant plus forte pour ceux qui ont été cadres durant leur vie professionnelle. La majoration accordée s’avère substantielle, surtout si on la compare à celle de 2021 (+ 1 %). Mais à l’époque, les tensions inflationnistes étaient un peu moins fortes. Pour 2022, le gouvernement table sur une progression de l’indice des prix de 5,3 %, les prévisions étant plus faibles pour 2023 (+ 4,2 %).

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La revalorisation a été approuvée par l’ensemble des partenaires sociaux, exception faite de la CGT, qui s’est abstenue car elle revendiquait davantage (+ 6,2 %) afin de compenser les pertes de pouvoir d’achat subies depuis plusieurs années. Pour parvenir à ce résultat, les organisations d’employeurs et de salariés ont modifié les règles qui encadrent l’évolution des pensions, afin de se montrer un peu plus généreux par rapport à ce qu’ils auraient pu octroyer au départ.

« Personne n’est prêt »

C’est « une très bonne nouvelle », a salué, jeudi, la CFDT, dans un communiqué. Une augmentation moindre « n’aurait pas été acceptable », a commenté FO, en faisant allusion à la situation du régime, qui est largement excédentaire et détient des réserves financières très importantes (un peu plus de 60 milliards d’euros). Lors d’une conférence de presse, Didier Weckner, le président (Medef) du conseil d’administration, a expliqué qu’il s’agissait d’un arbitrage équilibré, de nature à répondre aux attentes des retraités sans mettre en péril les comptes de l’Agirc-Arrco.

Les gestionnaires du dispositif sont, par ailleurs, revenus sur un sujet d’actualité qui les indigne : le transfert du recouvrement des cotisations au réseau des Urssaf. Initialement prévue pour début 2022, l’opération avait été repoussée par le gouvernement. Celui-ci vient finalement de décider qu’elle s’effectuera en deux temps : à partir de début 2023 pour les entreprises de plus de 250 personnes et l’année suivante s’agissant des autres.

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LJD

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