Les huit visages européens de l’assistance chômage décryptés par l’Unédic

Les huit visages européens de l’assistance chômage décryptés par l’Unédic

Allocation de solidarité spécifique (ASS) en France, Bürgergeld en Allemagne, subsidio de desempleo en Espagne… Les noms varient d’un pays à l’autre, mais renvoient tous à des dispositifs d’assistance aux demandeurs d’emploi qui ont épuisé leurs droits à l’assurance-chômage.

Bien que ces deux prestations visent le retour à l’emploi, elles procèdent de logiques différentes, rappelle l’Unédic dans son étude comparative publiée le 7 novembre. Financée par des contributions aux systèmes locaux de sécurité sociale, l’assurance-chômage garantit aux chômeurs qui ont suffisamment cotisé un niveau de vie en lien avec celui qui prévalait avant la perte de leur emploi. Tirée de l’impôt et accordée en deçà d’un certain seuil de revenu, l’assistance chômage se contente de garantir un minimum vital aux demandeurs d’emploi en fin de période d’indemnisation.

L’assistance chômage se distingue des aides sociales ciblant une population plus large, apte ou non à travailler, et qui visent à réduire la pauvreté. C’est pourquoi l’ASS, qui relève de l’assistance chômage, cohabite et se cumule partiellement avec l’ultime filet de sécurité sociale constitué par le revenu de solidarité active.

L’inconvénient est que cet empilement de dispositifs assortis de règles techniques crée de la complexité. « Or pour encourager le retour à l’emploi, il faut des règles simples et des incitations à retravailler identiques quelle que soit votre situation », explique Bruno Coquet, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques et spécialiste du marché du travail, qui appelle à un toilettage du système français.

Modulation par les ressources

Pour sa part, l’Unédic identifie des dispositifs d’assistance chômage complétant l’assurance dans huit pays d’Europe sur les quinze examinés. Au sein de ce groupe de huit, les modalités varient. La France et l’Espagne versent ces allocations d’assistance au demandeur d’emploi à titre individuel, mais l’Allemagne et le Royaume-Uni les versent au foyer. Ces deux derniers pays peuvent donc majorer le montant de l’assurance-chômage en fonction du nombre d’enfants à charge, contrairement à la France, où d’autres dispositifs interviennent (allocations familiales, logement…).

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LJD

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