L’équipementier sportif Adidas va se séparer de sa filiale Reebok

L’équipementier sportif Adidas va se séparer de sa filiale Reebok

Un magasin de la marque Reebok dans la ville de Manama, à Bahreïn, en 2017.

L’équipementier sportif allemand Adidas a fait savoir, mardi 16 février, qu’il allait vendre sa filiale américaine Reebok. Le sort de celle-ci, achetée pour 3,1 milliards d’euros en 2006, était incertain depuis plusieurs mois. « Après mûre réflexion, nous sommes arrivés à la conclusion que Reebok et Adidas peuvent atteindre un potentiel de croissance nettement meilleur en étant indépendants l’un de l’autre », plaide Kasper Rorsted, le directeur général du groupe Adidas dans un communiqué.

Le groupe a donc « décidé de lancer le processus formel en vue d’une vente de Reebok », pour se focaliser « à l’avenir sur le renforcement de la marque Adidas en tant que leader du marché sportif mondial ». L’équipementier n’a, pour l’heure, pas mentionné de potentiels acheteurs.

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La marque Reebok apparaîtra déjà en dehors du périmètre du groupe à partir des résultats financiers du premier trimestre 2021, est-il précisé. De « plus amples détails » sur l’orientation stratégique d’Adidas jusqu’en 2025 seront annoncés, le 10 mars, lors d’une présentation de M. Rorsted aux analystes financiers et à la presse.

Plusieurs dépréciations comptables

Au troisième trimestre de 2020, la marque-phare Adidas a vu ses ventes reculer de 2 %, contre 7 % pour sa petite sœur Reebok, qui dépend fortement du marché américain.

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Depuis le rachat de l’équipementier, connu pour ses gammes de baskets, Adidas n’est pas parvenu à relancer la marque, alimentant régulièrement des rumeurs sur une éventuelle cession. Le groupe américain VF Corp – propriétaire notamment des marques The North Face et Timberland – et le chinois Anta Sports sont considérés comme des repreneurs potentiels.

La valeur de Reebok pourrait du reste à nouveau subir un coup de brosse comptable dans les résultats annuels d’Adidas pour 2020, qui seront révélés le 10 mars. Reebok ne vaut pour l’heure plus que 803 millions d’euros après plusieurs dépréciations comptables. La dernière est intervenue en août après un recul encore plus fort des ventes sur le deuxième trimestre 2020, de 42 %, en raison de la pandémie de Covid-19.

Le chiffre d’affaires de Reebok avait encore augmenté de 2 % en 2019, à 1,75 milliard d’euros, mais ne représentait qu’une modeste partie des 23,6 milliards d’euros de l’ensemble du groupe Adidas. En Bourse, l’action Adidas ne réagissait guère à l’annonce du jour.

Le Monde avec AFP

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