Le site du Loiret d’Iqvia France menacé de clôture

Le site du Loiret d’Iqvia France menacé de clôture

L’entreprise  américaine de conseil en santé Iqvia prévoit 176 révocations sur ses sites français. Ce troisième plan social depuis 2011 pourrait condamner son centre d’appel d’Amilly.

Sur les 57 salariés du site d’Amilly dans le Loiret, 82% sont des femmes.
Sur les 57 salariés du site d’Amilly dans le Loiret, 82% sont des femmes. D.R.

L’entreprise américaine de conseil en santé Iqvia prévoit 176 licenciements sur ses sites français : 119 à de La Défense (Hauts-de-Seine) et 57 d’Amilly dans le Loiret, a-t-on su jeudi 4 avril par les syndicaux. L’antérieur plan élaborer  en 2016 avait fait partir 230 salariés dont 6 à Amilly, mais cette fois c’est la clôture du site qui est en jeu. Les négociations sont commencer entre syndicats et direction. « La prochaine échéance est attendue le 23 mai mais rien ne bouge et le temps presse », alerte Nathalie Espirt, secrétaire du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) d’Amilly.

Iqvia, fondée  de la fusion entre IMS Health et Quintiles, fournit des données sur la santé aux laboratoires pharmaceutiques. existante dans plus de 100 pays, elle revendique 55 000 salariés dans le monde.

10 milliards d’euros de chiffre d’affaires

« Comment une société qui réalise 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires, qui bénéficie de 600 000 euros de CICE [crédit impôt compétitivité emploi] par an, peut-elle supprimer ses effectifs sans rendre des comptes ? », déclarent les 57 salariés de la plate-forme téléphonique du Loiret dans une lettre adressée au président Macron.

La direction d’Iqvia avait déclaré le 18 février aux représentants du personnel qu’elle examine « le licenciement pour motif économique de 176 salariés sur les 820 employés en France », ont indiqué les syndicats CFDT et Unsa de l’entreprise dans une déclaration commune. « Ça a été un choc pour tout le monde », même s’il s’agit du « troisième plan social depuis 2011 », raconte un délégué syndical basé à La Défense, qui préfère rester anonyme. Il révoque une « justification purement économique et boursière » de la part de la direction.
La direction d’Iqvia sollicitée a promis de nous rappeler.

Selon les deux syndicats, Iqvia va clôturer son centre d’appel d’Amilly, à plus d’une heure de route d’Orléans. Cette annonce « dramatique » a incité « un énorme désarroi, une grande détresse » entre les cinquante-sept salariés qui doivent perdre leur poste, avait déclaré Nathalie Espirt jeudi à l’AFP.

Payés au smic

Ce centre d’appel, existant dans un « bassin d’emploi très très sinistré », compte « 82 % de femmes », dont beaucoup ont plus de 55 ans, et « 93 % de non cadres », des salariés pour la plupart payés au smic, a déclaré Mme Espirt, faisant part de sa « très grande inquiétude ». Elle-même a fait presque toute sa carrière sur ce site, à l’instar de plusieurs collègues. « C’est une mort sociale pour nous », ajoute-t-elle.

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LJD

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