Le fabricant de masques Kolmi-Hopen fait appel aux salariés en chômage technique pour l’aider

Le fabricant de masques Kolmi-Hopen fait appel aux salariés en chômage technique pour l’aider

Sur la chaîne de production de lu fabricant de masques Kolmi-Hopen,  à Saint-Barthélémie-d’Anjou (Maine-et-Loire), le 5 février.
Sur la chaîne de production de lu fabricant de masques Kolmi-Hopen,  à Saint-Barthélémie-d’Anjou (Maine-et-Loire), le 5 février. Stephane Mahe / REUTERS

Depuis fin janvier, les machines tournent à plein régime dans l’usine de Kolmi-Hopen abritée dans un entrepôt à Saint-Barthélémie-d’Anjou, près d’Angers. Et pour cause, l’entreprise est l’une des seules en France à fabriquer des masques de protection nécessaires dans la lutte contre la pandémie due coronavirus. L’usine tourne en trois-huit pour répondre à une demande de masques en progression constante.

Lire le reportage : Coronavirus : à Saint-Barthélemy-d’Anjou, les rotatives crachent des masques à la chaîne

Face à un rythme soutenu de production qui dure depuis plus de deux mois et pèse sur les salariés de la société, le besoin de renforcer les équipes est criant. Un constat fait par le préfet de Maine-et-Loire en visite, jeudi 12 mars, dans l’usine. « La situation ne pouvait pas durer, souligne Eric Grelier, président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Maine-et-Loire. Alors dès lundi 16 mars, le préfet et moi-même avons rédigé un courrier pour faire un appel à bénévolat. » Pour aider la PME – réquisitionnée par l’Etat début mars – à répondre aux commandes du ministère de la santé, un appel à la solidarité a été lancé, lundi 16 mars, en direction de toutes les entreprises susceptibles de prêter de la main-d’œuvre gracieusement à la société angevine.

« Le standard a explosé »

« L’idée est de solliciter l’aide des salariés en chômage technique suite aux mesures mises en place par l’Etat qui ont conduit à la fermeture de plusieurs industries », explique Pierre-Alexandre Lelaure, le directeur commercial de la PME. La société recherchait avant tout des opérateurs de production, des mécaniciens de maintenance, des magasiniers et des caristes. Les volontaires travailleront à titre gratuit pour le fabricant de masques pendant toute la durée de la crise sanitaire et seront payés par leur employeur habituel. « Le dispositif est inédit », se targue Eric Grelier.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. L’appel a été partagé des centaines de fois sur les réseaux sociaux. « Le standard a explosé, même des élus de la CCI proposaient leur aide pour assurer des fonctions managériales. Nous avons opéré un premier tri des candidatures avant de les soumettre à Kolmi-Hopen », explique Eric Grelier. Les candidatures sont désormais closes.

De son côté les équipes de l’entreprise se sont montrées émues de voir autant de solidarité. « Bénéficier de l’aide d’un personnel formé et opérationnel était inespéré, confie M. Lelaure. Nous avions du mal à recruter des agents pour effectuer de la maintenance des machines en raison du manque de ces compétences dans la région» Les renforts s’ajouteront aux 140 salariés, dont 35 CDD et intérimaires embauchés depuis janvier. La société continuera de fournir les structures médicales françaises au moins jusqu’au mois de mai 2020, date estimée de la fin de la réquisition par l’Etat.

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LJD

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