L’accord de performance collective se précise à « L’Equipe »

L’accord de performance collective se précise à « L’Equipe »

Six jours de RTT au lieu de vingt-deux, une baisse de salaire légèrement supérieure à 10 %, gel des augmentations collectives (mais pas individuelles) : un projet d’accord de performance collective a été présenté aux représentants syndicaux de L’Equipe, lundi 8 juin, conformément à une communication qui avait été faite aux salariés dans la soirée du 31 mai.

« 2020 sera la pire année de la SAS l’Equipe avec un déficit de 16 millions d’euros », justifie Jean-Louis Pelé, le directeur général du groupe (L’Equipe, L’Equipe Magazine, la chaîne L’Equipe, L’Equipe.fr, Vélo Magazine, France-Football, Sport & Style), en introduction d’un mail envoyé lundi après-midi ; il y évoque « une perte de plus de 60 % de la vente au numéro depuis trois mois et une chute des recettes publicitaires de 70 % ».

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La reprise prochaine des événements sportifs lui paraît peu susceptible de rattraper le temps perdu : « La dernière crise externe que nous avons subie, lors des attentats du 13 novembre 2015, avait entraîné un décrochage de la vente au numéro que nous n’avons jamais retrouvée », assure le dirigeant. Les perturbations dans la distribution des journaux, dues à la crise chez Presstalis « dont les effets économiques (…) ne sont pas encore tous connus » précipitent L’Equipe dans une situation qui n’aurait pas dû arriver avant 2023.

« Malgré ce trou d’air économique, mon objectif est de maintenir la production de contenus de qualité et d’accélérer la transition numérique pour être prêt à rebondir avec le retour d’une forte actualité, dès 2021 », précise au Monde Jean-Louis Pelé, qui propose de baisser sa rémunération de 15 %.

Départs à la retraite favorisés

A ces baisses de salaire et de jours de RTT s’ajoutent d’autres propositions – la possibilité d’ouvrir un compte épargne temps permettant d’épargner dix jours par an, la mise en place du télétravail à hauteur d’un jour fixe par semaine ou un forfait de 35 jours –, et les départs à la retraite seraient favorisés. Selon une source syndicale, une soixantaine de personnes atteindront ou dépasseront l’âge de 60 ans au cours des quatre prochaines années.

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En échange, la direction s’engage à ne pas procéder à des licenciements économiques jusqu’en 2024, mais un salarié qui refuserait l’application de cet accord, dans le cas où les organisations syndicales l’accepteraient, pourrait être contraint au départ. « Une approche similaire » sera prochainement soumise aux salariés de la chaîne de télévision La chaîne L’Equipe.

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LJD

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