La reprise économique de 2017 se retrouve dans les hausses de salaire de 2018
Les hausses de salaires en 2018 ont été de 2,5 % pour les cadres et de 2,2 % pour les non-cadres révèle l’étude annuelle du cabinet de conseil Deloitte, publiée lundi 27 août et réalisée à partir des bulletins de paie de 1 million de salariés de plus de 400 entreprises des principaux secteurs d’activité (grande distribution, industrie de la santé, assurance, énergie, distribution…).
En légère progression par rapport à 2017, cette évolution des rémunérations est supérieure à l’inflation et confirme une hausse du pouvoir d’achat pour les salariés augmentés en 2018. Elle inclut les augmentations générales et individuelles. Hors promotion, la hausse reste supérieure à l’inflation : les rémunérations ont alors augmenté de 2,2 % pour les cadres et de 1,9 % pour les non-cadres.
« La croissance du PIB, même revue à la baisse, est meilleure qu’il y a deux ou trois ans. La vision des entreprises est plutôt bonne et la tendance est à la confiance », commente Franck Chéron, associé chez Deloitte.
Budgets corrigés à la hausse pour 2019
L’écart salarial entre les femmes et les hommes demeure, à 3,3 % (hors temps partiel et à même niveau de responsabilité). Mais les entreprises semblent avoir anticipé le projet de loi sur « la liberté de choisir son avenir professionnel », qui prévoit une obligation de résultat sur l’égalité professionnelle.
En effet, les pratiques d’augmentation ont, cette année, légèrement favorisé les femmes (+ 0,5 point). Et dans les entreprises au chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’euros, l’écart salarial entre les hommes et les femmes est un peu moins marqué (3,1 %). Les politiques de rattrapage amorcées depuis des années commencent doucement à porter leurs fruits : dans cette même étude annuelle, il y a dix ans, toutes choses égales par ailleurs, l’écart salarial (hors temps partiel et à même niveau de responsabilité) entre les femmes et les hommes était supérieur à 4 %.
La reprise économique…