JO de Paris 2024 : quatre groupes de BTP assignés aux prud’hommes
Les groupes de BTP Vinci, Eiffage, Spie Batignolles et GCC, principaux maîtres d’ouvrage des futurs sites olympiques, ainsi que huit sous-traitants, ont été assignés aux prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis) par dix ouvriers sans papiers qui ont travaillé sur les chantiers des Jeux.
Ces travailleurs, qui ont depuis été régularisés, dénoncent depuis plusieurs mois leur « exploitation » sur ces chantiers, où ils ont œuvré sans contrat de travail ni fiche de paie. Ils demandent « la reconnaissance d’un contrat de travail, requalifié en CDI à temps plein », a expliqué à l’Agence France-Presse le syndicaliste Richard Bloch, confirmant une information de Franceinfo. Défenseur syndical à la CGT, ce dernier avait accompagné ces ouvriers dans leur processus de régularisation.
« Emploi d’étranger sans titre en bande organisée »
Dans le dossier déposé le 31 mars, le syndicat et les ouvriers demandent également le versement des « arriérés » de salaires impayés, la reconnaissance d’un « licenciement sans cause réelle et sérieuse », et que soit engagée « la responsabilité des maîtres d’œuvre » dans le recours à ce travail irrégulier. D’autant que, d’ici à ce que l’affaire soit audiencée au conseil des prud’hommes en octobre, selon la CGT, les sous-traitants pourraient tout simplement s’évaporer dans la nature.
Il y a un an, le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête préliminaire, notamment pour « travail dissimulé » et « emploi d’étranger sans titre en bande organisée », après que des contrôles avaient permis d’identifier plusieurs travailleurs irréguliers sur un chantier olympique.