Guillaume Meurice considère son licenciement de Radio France comme une « victoire idéologique » de « l’extrême droite »

Guillaume Meurice considère son licenciement de Radio France comme une « victoire idéologique » de « l’extrême droite »

L’humoriste Guillaume Meurice juge que « l’extrême droite » a remporté une « victoire idéologique » après son licenciement par Radio France, mardi 11 juin, pour « faute grave ». La présidente de la maison ronde, Sibyle Veil, lui reproche sa « déloyauté répétée » pour avoir réitéré ses propos polémiques sur le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

« On en rirait volontiers si l’histoire s’arrêtait à mon cas personnel. Mais le projet est global », écrit-il mercredi 12 juin dans une « lettre à France Inter », son ancienne radio, postée sur le réseau social X. « Les “libéraux” sont en train de livrer le pays clés en main à l’extrême droite, lui offrant, ce jour, une énième victoire idéologique », poursuit-il, alors que le RN se présentera en position de force aux législatives anticipées des dimanches 30 juin et 7 juillet.

Sans nommer Sibyle Veil ni la directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, Guillaume Meurice a fustigé dans sa lettre les « âmes de si peu de scrupules » qui dirigent la station, en leur reprochant « leur soif d’obéir » et « leur brutalité ».

Série de départs à France Inter

Figure de l’émission « Le Grand Dimanche soir », présentée par Charline Vanhoenacker, l’humoriste avait répété à la fin d’avril ses propos polémiques sur Benyamin Nétanyahou tenus une première fois à la fin d’octobre. L’humoriste l’avait comparé à une « sorte de nazi mais sans prépuce », ce qui avait déclenché des accusations d’antisémitisme et une plainte, finalement classée sans suite. L’incident avait aussi valu à Radio France une mise en garde de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.

Plusieurs chroniqueurs de l’émission ont annoncé leur départ par solidarité avec Guillaume Meurice : Aymeric Lompret, GiedRé, Laélia Véron et, dans la matinée de mercredi 12 juin, Thomas VDB.

Pour sa part, Charline Vanhoenacker a dit mercredi 12 juin prendre « acte que celui qui a fait honneur au service public est aujourd’hui remercié ». « Le bouffon congédié, plusieurs de mes camarades ayant démissionné, ma troupe amputée, il faudra une fois encore m’adapter », a-t-elle écrit sur X, allusion au fait que son émission est passée l’an dernier d’un rythme quotidien à hebdomadaire.

Mardi 11 juin, dans un e-mail aux salariés, Sibyle Veil a fait valoir que Guillaume Meurice n’avait « pas laissé d’autre choix » à Radio France que de le congédier. « En réitérant finalement ses propos à l’antenne en avril, Guillaume Meurice a ignoré l’avertissement qu’il avait reçu, la mise en garde de l’Arcom et détourné la décision du procureur » de classer la plainte sans suite, a-t-elle argumenté.

Le Monde avec AFP

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