Formation : le gouvernement lance une application qui sera « une vraie révolution » selon Muriel Pénicaud

Formation : le gouvernement lance une application qui sera « une vraie révolution » selon Muriel Pénicaud

La ministre du travail et le premier ministre Edouard Philippe présenteront jeudi l’application « Moncompteformation » qui permettra d’avoir immédiatement accès à au moins 100 000 sessions de formation professionnelle.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 01h13

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La ministre du travail Muriel Pénicaud (ici à gauche, à l’Elysée, le 30 octobre 2019) présentera jeudi 21 novembre l’application mobile et le site internet « Moncompteformation ».
La ministre du travail Muriel Pénicaud (ici à gauche, à l’Elysée, le 30 octobre 2019) présentera jeudi 21 novembre l’application mobile et le site internet « Moncompteformation ». LUDOVIC MARIN / AFP

Le gouvernement présentera, jeudi 21 novembre au forum des Halles à Paris, un site internet et une application pour smartphone dédiés à la formation tout au long de la vie professionnelle.

« L’application mobile Moncompteformation et le site internet qui l’accompagne sont une vraie révolution », assure, dans une interview au Journal du dimanche du 17 novembre, la ministre du travail Muriel Pénicaud, pour qui ces deux outils « vont permettre à notre pays d’entrer dans une société des compétences » et qui rappelle qu’« un métier sur deux évoluera profondément d’ici dix ans ».

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Le compte personnel de formation (CPF) « existait depuis 2015, mais il était virtuel : à peine 2 millions de Français l’ont utilisé », souligne Mme Pénicaud, expliquant que « dès jeudi, ce droit devient réel pour 25 millions de salariés ».

« Nous construisons un nouveau service public qui crée un droit attaché à la personne. Un peu comme un Livret A de la formation », explique-t-elle encore, soulignant qu’« au moins 100 000 sessions de formation seront immédiatement disponibles sur l’application, pour plus de 40 000 formations » différentes.

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« Une nécessité économique et sociale »

Pour éviter les formations « bidon », « seuls les organismes agréés préparant à un titre professionnel ou à un diplôme peuvent être référencés », explique encore Mme Pénicaud : « on ne trouvera donc que des formations ayant une valeur sur un CV ».

La ministre du travail rappelle que « le premier marqueur du chômage, c’est l’absence de formation », qui touche « 6,5 % des personnes qualifiées contre 18 % des non-qualifiés ».

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Si les cadres des grands groupes en bénéficient, « les autres, beaucoup moins », souligne-t-elle. « Or l’absence de formation continue accroît les écarts de qualification qui préexistaient, ce qui contribue à bloquer l’ascenseur social ».

« En 1971, quand Jacques Delors lançait l’idée de la formation tout au long de la vie, elle était humaniste. Désormais, elle devient une nécessité économique et sociale », résume Mme Pénicaud.

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