Fin du télétravail généralisé : un retour à la normale qui n’emporte pas l’adhésion de tous les salariés

Fin du télétravail généralisé : un retour à la normale qui n’emporte pas l’adhésion de tous les salariés

Sur le parvis de La Défense (Hauts-de-Seine), le 23 mars 2021.

Retour au bureau, reprise de l’activité, retrouvailles avec les collègues en réunion, à la cantine ou autour d’un pot : depuis le 9 juin, le télétravail n’est plus la règle dans les entreprises qui peuvent le pratiquer et beaucoup d’entre elles font progressivement revenir leurs salariés dans leurs locaux.

Une perspective qui inquiète certains, convertis au travail à distance, quand d’autres se montrent plus ambivalents ou résignés. « Il va falloir revivre comme avant, malheureusement », se désole ainsi Pierre-Olivier, 55 ans, commercial pour une compagnie aérienne de fret, qui a répondu à un appel à témoignages sur Lemonde.fr.

Cet assouplissement amorce un retour à la normale pour nombre de salariés. Un jour, deux jours, trois jours sur site : les scénarios de rentrée sont aussi variés que les réponses des entreprises aux questions d’autonomie de travail, de mobilité territoriale et de santé des employés. Une partie d’entre eux – ceux dont le métier le permettait – ont travaillé à distance pendant de longs mois consécutifs, depuis la mi-mars 2020. De quoi « découvrir une nouvelle façon de travailler » et souhaiter la « conserver même après la pandémie », dit Cyril, ingénieur de 24 ans, qui s’estime « plus efficace à distance ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Aux Etats-Unis, le choc du télétravail est massif et les entreprises peinent à trouver la bonne martingale »

Après s’être rendu trois jours à son bureau lors des huit derniers mois, Guillaume en a retiré l’impression « d’avoir perdu du temps en transport, en : “salut ça va, oui, et toi ?” de collègues aimables et en réunions dont on aurait du mal à expliquer pourquoi elles nécessitent une présence physique ». Cet éditeur de 46 ans y oppose « le calme, moins de stress, l’organisation du quotidien (courses, école des enfants) facilitée, et une productivité bien supérieure » du travail à distance.

« Je ne suis pas prête »

Selon une étude de l’Institut Sapiens publiée à la mi-mars, le travail à distance augmente la productivité des employés de 22 %. Les raisons sont multiples, selon le think tank : une réduction des « distractions et perturbations » – pauses-café, déjeuners à rallonge, bruits environnants – ou encore des « réunions inutiles et chronophages qui nuisent à la productivité ». Le temps de trajet économisé s’est transformé en temps d’activité ou en temps de sommeil économisé. Toujours selon ce document, le travail à distance permettrait d’augmenter la motivation et la responsabilisation des salariés.

Il vous reste 70.25% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Avatar
LJD

Les commentaires sont fermés.