En France, forte baisse du taux de chômage, à 7,4 % au quatrième trimestre 2021

En France, forte baisse du taux de chômage, à 7,4 % au quatrième trimestre 2021

Une employée de Pôle emploi aide un homme à remplir des papiers dans une agence à Bordeaux (Gironde), le 8 février 2022.

La baisse du chômage s’est poursuivie au quatrième trimestre 2021, s’établissant à 7,4 % de la population active en France (hors Mayotte), soit 0,6 point de moins qu’au trimestre précédent, selon les chiffres publiés par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), vendredi 18 février. Au quatrième trimestre, le nombre de chômeurs (au sens du Bureau international du travail, BIT) en France (hors Mayotte) a atteint 2,2 millions de personnes, soit 189 000 de moins sur le trimestre.

Cette évolution des chiffres du chômage est « une grande victoire française », a déclaré le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, sur RTL vendredi matin.

La ministre du travail, Elisabeth Borne, a qualifié vendredi d’« excellente nouvelle » la baisse du taux de chômage, « au plus bas depuis près de quinze ans ». « Personne n’imaginait qu’on puisse avoir de tels résultats en sortant d’une des crises économiques les plus graves qu’on ait connues au cours des dernières décennies », a déclaré Mme Borne sur France Inter, signalant également un taux de chômage des jeunes au plus bas « depuis près de quarante ans ».

A la fin de janvier, les chiffres communiqués par Pôle emploi évoquaient une baisse de 12,6 % sur un an du nombre de chômeurs sans activité en France. Plusieurs économistes tempèrent ces chiffres présentés comme historiques par le gouvernement, mettant en avant la hausse des radiations par Pôle emploi. « Radier les chômeurs pour ne plus les compter », écrit sur Twitter l’économiste Maxime Combes, évoquant la radiation de 166 400 chômeurs en 2021. De son côté, le CNTPEP-CGT (Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires) a appelé les personnes radiées à témoigner.

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Le taux de chômage des jeunes diminue

Les quatre trimestres précédents, le taux de chômage était resté quasi stable, entre 8,1 % et 8 %, rappelle l’Insee, qui a révisé à la baisse de 0,1 point le taux de chômage du troisième trimestre, à 8 %. « Il est inférieur de 0,8 point à son niveau d’avant-crise (fin 2019) et à son plus bas niveau depuis 2008, si l’on excepte la baisse ponctuelle en trompe-l’œil du printemps 2020, liée à la crise sanitaire » lorsque beaucoup de gens s’étaient arrêtés de chercher du travail, souligne l’Insee.

Sur le trimestre, le taux de chômage des jeunes diminue fortement (− 3,6 points) et atteint 15,9 %, rejoignant ainsi « les plus bas niveaux des cycles précédents à la fin des années 1980 et 1990 ». Il diminue de 0,3 point pour les 25-49 ans, à 6,8 %, et il est stable pour les 50 ans ou plus, à 5,8 %. La baisse est plus marquée pour les femmes (− 0,8 point, à 7,3 %) que pour les hommes (− 0,4 point, à 7,5 %), alors que l’écart était en sens inverse au trimestre précédent.

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S’agissant du « halo autour du chômage », c’est-à-dire les personnes sans emploi qui en souhaitent un mais qui ne satisfont pas les autres critères du BIT pour être considérées comme chômeurs, il « rebondit légèrement », note l’Insee, avec 1,9 million de personnes dans cette catégorie, en hausse de 48 000.

Le taux de chômage de longue durée baisse de 0,2 point, à 2,2 % de la population active, et retrouve son niveau d’avant la crise sanitaire. Environ 700 000 chômeurs déclarent être sans emploi et en rechercher depuis au moins un an.

Le taux d’emploi des 15-64 ans augmente de 0,2 point, à 67,8 %. Il dépasse ainsi son plus haut niveau historique, atteint au trimestre précédent. Le taux d’activité (les personnes en emploi ou au chômage) des 15-64 ans diminue de 0,2 point, à 73,3 %, après une hausse de 0,7 point le trimestre précédent, où il avait atteint son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975).

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Le Monde avec AFP

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