Emplois vacants : s’intéresser à la proximité des métiers
Carnet de bureau. Quand la mobilité séduit les salariés, la proximité des métiers peut intéresser les recruteurs. Le taux d’emplois vacants est en hausse dans tous les secteurs depuis un an. D’après le dernier bilan de la direction des études et des statistiques du ministère du travail (Dares) publié le 22 août, 355 400 emplois sont restés non pourvus au 2e trimestre (contre 188 687 en 2019, avant la crise sanitaire). Et les salariés continuent de démissionner en grand nombre.
Une autre étude de la Dares indiquait, le 18 août, que le taux de démissions n’avait jamais été aussi haut depuis la crise financière de 2008. Ainsi 469 610 démissions de postes en CDI ont été enregistrées au 1er trimestre 2022. Les ex-salariés ne restent pas longtemps sans solution : « environ huit démissionnaires de CDI sur dix au second semestre 2021 sont en emploi dans les six mois qui suivent ».
Si les recruteurs ont du mal à trouver le mouton à cinq pattes recherché par les entreprises, outre le fait que les employeurs peuvent s’efforcer d’améliorer les conditions de travail, ils peuvent également se pencher sur une récente étude de Pôle emploi, concernant la mobilité des salariés et la proximité des métiers. Réalisée à partir de déclarations sociales nominatives (DSN) 2019 de 2,4 millions de salariés, elle ne concerne ni la fonction publique, ni les particuliers employeurs, ni les intermittents du spectacle, exclus de la DSN.
Après avoir établi que « près de la moitié des demandeurs d’emploi [48,8 %] retrouvent un emploi dans un domaine professionnel différent de celui initialement recherché », Pôle emploi identifie les passerelles construites par les salariés entre les secteurs d’activité et les métiers.
Age et niveau de qualification
Les plus fortes mobilités de salariés ont été observées par Pôle emploi entre les secteurs du commerce, de la gestion-administration des entreprises, de l’hôtellerie-restauration, des services aux particuliers et aux collectivités, du transport, de la logistique et du tourisme. Elles existent aussi, mais à bien moindre échelle, entre les informaticiens, les ingénieurs et cadres de l’industrie et les chercheurs.
De l’agriculture au BTP, au transport ou à la logistique, des mouvements de salariés sont « facilités par la proximité de compétences techniques ou de situations de travail transversales (travail en équipe, normes de qualités, conditions et organisation du travail) », analysent les auteurs de l’étude. Il existe par exemple des transferts possibles entre les métiers de l’électricité-électronique et ceux de la mécanique et de la maintenance.
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