Coronavirus : le gouvernement promet des aides et une prolongation du chômage partiel pour faire face à la crise
Rassurer tout en donnant un horizon. Alors que la récession économique s’ajoute à la crise sanitaire, Emmanuel Macron a tenté, lundi 13 avril, d’esquisser un « chemin » pour la reprise de l’activité, après avoir annoncé la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai. A l’issue d’un week-end pascal marqué par la controverse sur les « efforts » qui pourraient être demandés aux Français une fois la pandémie endiguée, il s’est, toutefois, montré vague sur « l’après », se concentrant sur la situation actuelle et les mesures d’accompagnement social nécessaires, selon lui, pour y faire face.
« Une aide exceptionnelle » sera versée « sans délai » aux familles « les plus modestes avec des enfants » et « les étudiants les plus précaires » ne seront pas oubliés, a déclaré le chef de l’Etat mais sans donner de précisions. Plusieurs réunions devaient avoir lieu mardi sur le sujet, en prévision d’une présentation lors du conseil des ministres, mercredi 15 avril.
Par ailleurs, « les mesures de chômage partiel pour les salariés et de financement pour les entreprises, seront prolongées et renforcées », a-t-il indiqué, soulignant que ces dispositions sont « inédites » et « protègent d’ores et déjà plus de 8 millions de nos salariés » (soit plus d’un sur trois). Il s’agira aussi de demander aux banques de « décaler toutes les échéances beaucoup plus massivement qu’elles ne l’ont fait », a demandé le président de la République. Depuis un mois, ces établissements se sont engagés à reporter jusqu’à six mois les remboursements de prêts, sans pénalités. « Les assureurs doivent être au rendez-vous », a-t-il aussi réclamé. Ces derniers ne couvrent pas le risque de catastrophe sanitaire et ont tardé à abonder le fonds de solidarité pour les petites entreprises. Ils y injecteront finalement 400 millions d’euros au lieu de 200.
110 milliards d’euros
Alors que l’hypothèse de la fermeture des écoles jusqu’en septembre circulait depuis quelques jours, M. Macron a annoncé qu’elles devaient « progressivement » rouvrir à partir du 11 mai car, selon lui, « la situation actuelle creuse des inégalités ». De quoi permettre aussi à cette date « au plus grand nombre de retourner travailler, redémarrer notre industrie, nos commerces et nos services ».
Un « plan spécifique » pour les secteurs « durablement affectés » sera « rapidement » mis en place et comprendra des « annulations de charges », a promis le président.
Il vous reste 65.95% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.