Chômage partiel : un dispositif qui continuera à diminuer à la rentrée

Chômage partiel : un dispositif qui continuera à diminuer à la rentrée

Jusqu’ici indispensable pour faire face aux conséquences économiques désastreuses de la crise sanitaire, le dispositif de chômage partiel, expérimenté depuis avril 2020, va diminuer progressivement dans les prochains mois. Ces aides publiques ont coûté au total 27,1 milliards d’euros en 2020, selon le ministère du travail.

Consistant en un versement par l’Etat d’une allocation aux entreprises affectées par la pandémie due au coronavirus, le chômage partiel a permis de sauver des milliers d’emplois depuis son introduction, tout en garantissant le paiement des salariés.

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Ainsi, au printemps 2020 – alors que la crise sanitaire était à son paroxysme – près de 9 millions de salariés étaient concernés par ce dispositif, selon une estimation de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). En juin, ils n’étaient plus que 1,3 million, toujours selon la Dares. Un recul significatif par rapport au mois de mai, 2,3 millions de salariés avaient alors bénéficié du dispositif.

Redémarrage de l’économie

En avril 2020, le gouvernement avait modifié par décret les conditions de recours au chômage partiel. Entre autres, le dispositif pouvait être mis en œuvre sans autorisation préalable des autorités publiques, et l’employeur bénéficiait d’une allocation plus importante du gouvernement. Ces dispositions n’ont cessé d’évoluer depuis. Et, aujourd’hui, face au redémarrage de l’économie, l’heure est à la baisse.

Les dernières modifications sont intervenues le 1er juillet. Depuis, les salariés des entreprises les moins défavorisées ont vu le montant de leur indemnité diminuer. Ils ne perçoivent à présent que 72 % de leur rémunération antérieure nette, contre 84 % auparavant. Le reste à charge pour l’employeur s’élève à 40 % – c’est-à-dire que l’Etat paye 60 % de la rémunération totale des salariés placés sous le régime du chômage partiel.

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Pour que cette baisse ne pénalise pas d’autant plus les entreprises peinant déjà à survivre, le gouvernement a dressé une liste de secteurs « protégés » : le tourisme, la culture, le transport, le sport et l’événementiel.

Les salariés de ces secteurs continueront de toucher 84 % de leur rémunération nette jusqu’au 1er septembre. A partir de cette date, on ne leur versera que 72 % de leur rémunération antérieure nette, comme les autres salariés. Les restes à charge pour ces entreprises s’élèvent à 15 % en juillet, puis 25 % en août et 40 % en septembre.

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LJD

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