Chaussures Clergerie : la décision sur un éventuel repreneur reportée au 14 juin

Chaussures Clergerie : la décision sur un éventuel repreneur reportée au 14 juin

A Paris, en novembre 2005.

C’est un « soulagement », reconnaît Valérie Treffé-Chavant, représentante CFE-CGC des salariés de la marque Clergerie. Le tribunal de commerce de Paris a reporté, mercredi 24 mai, sa décision concernant l’avenir du chausseur français, placé en redressement judiciaire depuis le 29 mars. Les juges ont accordé un délai supplémentaire de trois semaines aux candidats à la reprise pour améliorer leurs offres initiales.

Pour l’heure, trois candidats se sont manifestés auprès des administrateurs judiciaires, maîtres Didier Lapierre et Jonathan El Baze. Le belge Optakare, qui, à la barre du tribunal de commerce de Paris, a obtenu la reprise des magasins André, le 4 mai, a déposé une offre pour des magasins et 40 emplois. L’homme d’affaires tunisien Philippe Sayada a lui présenté une offre aux administrateurs judiciaires. Il s’est également manifesté auprès des salariés, lors d’une visioconférence « sans détailler le nombre de salariés repris », souligne Mme Treffé-Chavant. Enfin, le groupe américain Titan Industries, fabricant de chaussures fondé en 1988 en Californie, serait candidat à la reprise de la marque et d’une cinquantaine de postes.

Lors de l’audience au tribunal de commerce de Paris, mercredi 24 mai, une quatrième offre de reprise a été évoquée. « Celle de Renaissance Luxury Group », rapporte Mme Treffé-Chavant, sans toutefois pouvoir préciser le périmètre de reprise envisagé par ce spécialiste du retournement d’entreprises françaises en difficulté, qui détient une marque de bijoux, Les Georgettes. Contacté par Le Monde, Renaissance Luxury Group dément toutefois « avoir déposé une offre de reprise ».

Un courrier envoyé à Brigitte Macron

Les 140 salariés de Clergerie devront donc patienter jusqu’au 14 juin pour en savoir davantage sur leur avenir professionnel. L’angoisse étreint plus particulièrement les 90 employés de l’usine de Romans-sur-Isère (Drôme), qui, depuis début avril, sont au chômage partiel. Car beaucoup s’inquiètent du sort de cette unité de production située au cœur de l’ancienne capitale de la chaussure.

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« Il est regrettable qu’aucun grand groupe de luxe ne s’intéresse à Clergerie », s’agace une salariée (qui souhaite garder l’anonymat), qui, depuis trente-cinq ans, travaille pour cette marque fondée, en 1981, par Robert Clergerie. Céline Gerbault-Laymond, designer au sein de la société, a envoyé un courrier à Brigitte Macron pour l’inviter à soutenir l’entreprise et intercéder auprès du président de la République. « Je n’ai pas manqué de relayer votre démarche à la ministre déléguée chargée des PME », lui a-t-elle répondu, le 15 mai, dans un courrier que Le Monde a consulté.

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LJD

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