Cession des magasins du groupe Colruyt : près d’un millier d’emplois menacés

Cession des magasins du groupe Colruyt : près d’un millier d’emplois menacés

Un supermarché Colruyt à Binche (Belgique), en octobre 2022.

Près d’un millier d’emplois sont encore en jeu dans la cession des 104 magasins français du distributeur belge Colruyt, implanté depuis 1998 en France – essentiellement dans le quart nord-est du pays – et qui y emploie près de 2 300 salariés.

Le groupe de distribution Les Mousquetaires (Intermarché, Netto…) s’est engagé à acquérir 81 de ces magasins pour un montant total d’environ 215 millions d’euros. Ce projet de reprise, présenté lundi 23 juin au Comité social et économique (CSE) de Colruyt, « implique le transfert automatique de 1 319 salariés », a déclaré le groupe belge dans un communiqué.

Mais quelque 24 autres magasins (dont un n’est pas ouvert) « ne seraient pas repris », ajoute Colruyt, qui assure mener « une recherche active de repreneurs complémentaires pour les sites non repris » et que « plusieurs marques d’intérêt (…) ont été reçues ».

« Au total, cela impliquerait la suppression de 950 postes », a précisé le groupe belge à l’Agence France-Presse (AFP). Parmi ceux-là, « le nombre maximum de salariés susceptibles d’être licenciés pour motif économique serait de 889 », selon le communiqué.

Un plan de sauvegarde de l’emploi en préparation

Le siège, situé à Rochefort-sur-Nenon (Jura), ne fait pas non plus partie du projet de reprise du groupement Mousquetaires, troisième acteur du secteur en France.

« Un plan de sauvegarde de l’emploi est en cours de préparation avec les partenaires sociaux », a ajouté l’enseigne belge.

Les élus du Comité social et économique (CSE) de Colruyt ont dénoncé une « décision jugée incompréhensible et socialement destructrice », dans un communiqué consulté par l’Agence France-Presse. D’après ce même document, les suppressions de postes « sont envisagées d’ici le premier trimestre 2026 » et « la réunion officielle de lancement de la procédure est programmée pour le 4 juillet à 9 heures », au siège jurassien.

En avril, Colruyt Retail France évoquait des « conditions difficiles sur le marché français très concurrentiel de la distribution alimentaire », soulignant que « malgré d’importants efforts sur la rentabilité de ses activités françaises, les résultats escomptés n’[avaient] pas été atteints ».

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Le Monde avec AFP

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