Antoine Prost : « Nous passons trop de temps à évaluer les étudiants »
L’expérience d’un apprentissage universitaire dégradé par une année et demie de crise sanitaire laissera des traces, estime l’historien de l’éducation.
L’expérience d’un apprentissage universitaire dégradé par une année et demie de crise sanitaire laissera des traces, estime l’historien de l’éducation.
Crise sanitaire et confinements ont considérablement perturbé les modes d’évaluation. Et privé de nombreux jeunes de ces « rites de passage » de la vie universitaire.
Pour obtenir une licence, il faudra désormais passer une certification d’anglais. Après un an de refus, le ministère a délégué aux universités le soin d’organiser et de choisir ces tests, en toute autonomie.
Le procureur a requis, vendredi 21 mai, des peines allant jusqu’à un an ferme contre les sept prévenus, parmi lesquels figurent l’ex-doyen et un ex-professeur. En 2017, un groupe d’extrême droite avait violemment évacué des étudiants occupant un amphithéâtre.
Le gouffre entre le nombre de candidatures de qualité et le nombre de places proposées rend impossible de produire un classement juste, souligne, dans une tribune au « Monde », Thibaud Boncourt, maître de conférences en science politique et président d’une commission d’examen des vœux Parcoursup.
Un collectif de près de 500 anciens élèves de Polytechnique, dans une tribune au « Monde », réclame l’abandon du projet d’implantation d’un centre de recherche de Total au cœur du campus de l’école. Ces anciens élèves estiment que Patrick Pouyanné, PDG du géant pétrolier et membre du conseil d’administration de l’école, a dérogé à l’exemplarité attendue dans un lieu de formation des serviteurs de l’Etat.
Le Conseil d’Etat a prononcé une condamnation en avril, sans que l’ordonnance ait été respectée depuis.
Le 4 mars, plusieurs étudiants avaient accusé deux professeurs d’« islamophobie », aussi bien par voie d’affichage devant l’enceinte de l’IEP que sur les réseaux sociaux, provoquant une crise au sein de l’établissement.
Le remplacement de l’Ecole nationale d’administration par un Institut du service public et l’alignement pour un temps de la formation des juges sur celle des autres fonctionnaires est préoccupant, soulignent les juristes Jean-Marie Denquin et Patrick Wachsmann dans une tribune au « Monde ».
L’actuel projet de réforme de la capacité en droit reviendrait à démanteler une voie permettant aux « décrocheurs » d’accéder aux études supérieures, alertent, dans une tribune au « Monde », Aurélien Taché, député, Nadine Mohammed, étudiante, Benjamin Moron-Puech, enseignant-chercheur, et Dominique Rubey, magistrat… tous passés par cette filière.